Selon Qais Al Dhalai, président d’Asia Rugby, le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite préparent une candidature commune pour accueillir la Coupe du Monde de Rugby en 2035 ou 2039. Si elle aboutit, ce serait le premier retour du tournoi en Asie depuis l’édition 2019 au Japon.
L’organisation plaide pour une approche plus ouverte de World Rugby concernant les candidatures multi-pays, à l’image de ce qui se fait en football. Toutefois, une modification des règles serait nécessaire pour permettre aux pays hôtes de participer, aucun d’eux n’ayant encore réussi à se qualifier pour la compétition.
Le projet mise sur les infrastructures modernes déjà en place et sur la puissance financière des pays du Golfe pour garantir un succès commercial. Al Dhalai estime même qu’un Mondial organisé dans la région serait « le plus grand événement de l’histoire du rugby ». Pour éviter les fortes chaleurs estivales, la compétition pourrait se dérouler entre décembre et janvier, impactant ainsi le calendrier international.
Si le potentiel économique de cette candidature est indéniable, elle soulève plusieurs interrogations. D’une part, l’implantation du rugby dans ces pays reste limitée, et il n’est pas certain qu’un tel événement puisse y susciter un véritable engouement populaire. D’autre part, la question des droits humains, déjà pointée lors de la Coupe du Monde de football 2022 au Qatar, pourrait refaire surface et susciter des débats au sein de la communauté rugbystique. Enfin, World Rugby devra arbitrer entre les bénéfices financiers d’un tel projet et la volonté de préserver l’héritage du sport dans ses bastions traditionnels.
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