À Nusantara, la future capitale indonésienne qui remplacera Jakarta, les travaux de la nouvelle mosquée nationale avancent à grands pas. Le bâtiment devrait ouvrir ses portes pour la prière de l’Aïd el-Fitr au printemps 2025, marquant ainsi un tournant historique pour le plus grand pays musulman au monde.
“Le chantier suit son cours”, confirme Hariqo Wibawa Satria, porte-parole de la présidence, qui dévoile un projet architectural ambitieux. Sur une parcelle de plus de 32 000 mètres carrés s’élève déjà la structure principale : quatre étages comprenant deux mezzanines et des espaces de stationnement aménagés en terrasses.
Dans un premier temps, la mosquée pourra accueillir 5 580 fidèles. “Nous prévoyons d’augmenter progressivement cette capacité jusqu’à 60 000 personnes”, précise le porte-parole. Le complexe intégrera également des boutiques sur deux niveaux et des infrastructures modernes, avec des places de parking dédiées aux personnalités et aux personnes à mobilité réduite.
Le ministre des Affaires religieuses, Nasaruddin Umar, ne cache pas ses ambitions : “Cette mosquée deviendra l’une des plus prestigieuses d’Indonésie”. Comme pour la mythique Istiqlal de Jakarta, un grand imam sera nommé pour diriger les prières.
Ce nouveau lieu de culte témoigne des enjeux complexes du déménagement de la capitale. À Jakarta, l’imposante Istiqlal, plus grande mosquée d’Asie du Sud-Est, incarnait le pouvoir spirituel au cœur de la ville. À Nusantara, le gouvernement du président Prabowo Subianto doit réussir une double transition : déplacer non seulement les institutions, mais aussi les symboles religieux qui font l’âme d’une capitale.
Le choix d’une ouverture pour l’Aïd el-Fitr, fête majeure marquant la fin du Ramadan, n’est pas anodin. Il inscrit d’emblée ce nouvel édifice dans la tradition spirituelle indonésienne, tout en symbolisant le renouveau promis par Nusantara.
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