Alors que la locomotive allemande de l’Europe n’est plus le TGV, à la vitesse ébouriffante, qui faisait pâlir d’envie la France, elle continue toutefois de faire la course en tête sur le plan de la tolérance religieuse.
Et sur ces rails-là, on peut être assuré d’une chose : le pays de Voltaire, farouchement hostile au port du voile, ne rattrapera jamais le train en marche… Il n’essaiera même pas.
Mercredi 29 mars dernier, comme le rapporte Middle East Monitor, le Land de Berlin a effectué une bifurcation législative notable et louable, empruntant une nouvelle voie, celle de la coexistence harmonieuse à l’école. Une nouvelle voie à suivre, autorisant les enseignantes musulmanes voilées à exercer leur métier coiffées de leur foulard.
Depuis 2005, les autorités berlinoises n’avaient jamais dérogé à la loi sur la neutralité dans les temples du savoir. Cette époque est désormais révolue, puisqu’elles elles viennent de dévier totalement de leur voie, considérée comme discriminatoire et liberticide par les tribunaux allemands.
En effet, au cours de ces dernières années, plusieurs décisions de justice ont désavoué l’interdiction généralisée du port voile, au motif qu’elle constituait non seulement une discrimination, mais violait aussi la liberté religieuse garantie par la Constitution.
Le Département de l’Education, de la jeunesse et de la famille du Sénat a enjoint aux directeurs d’école de se conformer à la nouvelle réglementation en vigueur, celle qui permet à la locomotive allemande de poursuivre sa course sur les bons rails du vivre-ensemble.
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