Changement de ton inattendu de Nigel Farage. Le leader d’extrême droite du parti Reform UK, figure du souverainisme britannique connu pour ses positions controversées, plaide désormais pour une meilleure intégration des musulmans dans la société britannique. “Si nous rejetons l’ensemble de la communauté musulmane, nous courons à l’échec”, a déclaré l’ancien leader du Brexit lors d’une interview au Winston Marshall Show. Une position qui tranche avec son image habituelle, même s’il maintient la nécessité de lutter contre l’extrémisme radical.
Pour appuyer sa démarche, celui qui incarne l’aile la plus radicale de la droite britannique met en avant Zia Yusuf, président de Reform UK et musulman britannique d’origine sri-lankaise. Une nomination qui suscite des remous au sein de son parti, craignant un virage trop modéré.
Cette sortie intervient dans un contexte où la communauté musulmane britannique, en croissance de 44% entre 2011 et 2021, s’interroge sur sa place dans une société en pleine mutation. Selon des études récentes, un Britannique sur cinq avoue une perception défavorable des musulmans, tandis que trois musulmans sur cinq estiment que leurs valeurs familiales diffèrent de celles de la majorité.
Cette nouvelle approche de Farage interroge les observateurs politiques britanniques. Certains y voient une tentative de modernisation de son image en vue des prochaines échéances électorales, d’autres un positionnement stratégique pour élargir sa base électorale traditionnelle. Une chose est sûre : ce virage rhétorique marque une évolution notable dans le discours d’un homme politique jusqu’ici davantage connu pour ses positions clivantes sur l’immigration et l’identité britannique
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