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Les candidats à la mairie de New York veulent inscrire les deux grandes fêtes de l’islam au calendrier scolaire

Une fois n’est pas coutume, les fêtes religieuses musulmanes ne donneront pas lieu à de violentes passes d’armes entre le candidat démocrate et son rival républicain, en lice pour conquérir la mairie de New York, puisque l’un comme l’autre sont étonnamment favorables à leur inscription dans le calendrier scolaire.

Nul doute que la dernière ligne droite de leur campagne électorale fera émerger d’autres pommes de discorde, en tout cas, l’unanimisme en la matière de Bill de Blasio et de Joe Lhota fait taire tous les clivages, pour la plus grande joie des familles musulmanes dont les voeux seront exaucés, et ce quel que soit le prétendant à la magistrature suprême qui l’emportera.

Pour les écoliers, collégiens et lycéens de confession musulmane de « la cité qui ne dort jamais », peu importe qui sera élu maire le mois prochain, les fêtes majeures de l’islam, l'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adha, seront officiellement reconnues par les champions des deux partis politiques antagonistes, comme ceux-ci ne cessent de le proclamer et de le promettre à toutes les tribunes, en appelant à fermer les établissements scolaires au cours de ces deux jours sacrés, conformément aux fêtes chrétiennes et juives.

"C'est une question de respect pour une religion pratiquée par environ 13 % des enfants de la ville", s’est exclamé Bill de Blasio, lors d'un meeting de campagne, mercredi dernier, devant de nombreux musulmans de Brooklyn.  "Les origines de cette nation reflètent diverses confessions. C'est pourquoi nous devons respecter les croyances musulmanes en offrant des vacances scolaires pour l’Aïd à tous les écoliers musulmans", a-t-il renchéri devant un public conquis d’avance.

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De son côté, Joe Lhota est à l’unisson, son discours ne changeant guère que d’un iota face à une communauté musulmane qui a désormais l’embarras du choix… "Nous avons une communauté musulmane grandissante dans la ville de New York et leur religion doit être respectée au même titre que toutes les autres", a-t-il lancé, ajoutant : "Nous n'allons pas perdre les jours d'école. Mais néanmoins ceux qui sont musulmans seront autorisés à obtenir ce jour de congé pour célébrer leurs fêtes."

La volonté politique qui semble ardemment animer les deux postulants à la mairie de New York, par ailleurs irréconciliables sur de nombreux autres sujets brûlants, inaugurera peut-être une nouvelle ère du vivre-ensemble, après celle particulièrement hostile et inflexible de Michael Rubens Bloomerg, l’actuel édile républicain pour quelques semaines encore, qui a toujours apposé son veto à l’ajout des fêtes musulmanes au calendrier scolaire de sa municipalité.

Pour le président de l’Union des parents d’élèves de New York, le calendrier scolaire s’enrichirait en intégrant les fêtes musulmanes, n’en déplaise aux esprits chagrins qui crient à sa dénaturation ou à la reddition devant le diktat de l’islam : "Je ne pense pas que les jours de congés pour les fêtes musulmanes auront un impact négatif sur l'apprentissage des élèves", a déclaré M.Davids, avant d'insister : "Au contraire, ils favoriseront la connaissance en offrant aux enfants l'occasion d'apprendre une autre religion."

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