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Le Pakistan, prochain pays musulman à normaliser ses relations avec Israël ?

Mercredi 23 décembre, le ministre israélien de la Coopération régionale, Ofir Akunis, a déclaré qu’Israël espérait se rapprocher d’un cinquième pays musulman avant la fin du mandat de Donald Trump et que des efforts étaient faits dans ce sens. S’agirait-il du Pakistan ? L’analyse du quotidien beyrouthin L’Orient-Le Jour.

Le Pakistan sera-t-il le cinquième pays musulman (mais non arabe) à normaliser ses relations avec Israël ? Le débat s’est cristallisé il y a quelques semaines, lorsqu’une rumeur a circulé dans les médias : un avion de la British Airways aurait atterri en Israël avec, à son bord, une délégation pakistanaise en visite secrète. “Difficile de distinguer le faux du vrai”, estime Michael Kugelman, directeur adjoint du programme Asie au Centre Wilson, pour qui le Pakistan essaie au minimum “de tester le terrain en vue d’un rapprochement avec Israël”.

La controverse a lieu alors qu’Israël a signé des accords de normalisation avec quatre pays arabes – les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et récemment le Maroc. “Ces accords changent tout en matière de géopolitique mondiale : il va maintenant y avoir de plus en plus de pressions de la part du bloc saoudien qui s’oppose à l’Iran et souhaite une amélioration des relations avec Israël”, observe Michael Kugelman. Ce contexte géopolitique impulsé par l’administration Trump faisait donc penser qu’Islamabad pourrait être plus près de franchir le pas d’une normalisation. D’autant que la rapidité avec laquelle les accords ont été conclus jusque-là permet de nourrir l’hypothèse d’un basculement précipité.

À Islamabad, l’idée réinvestit le débat public à intervalles réguliers. Et divise le pays. Avant de retomber dans l’oubli, jusqu’à un prochain tweet, une déclaration ambiguë ou le bourdonnement d’une nouvelle rencontre secrète. “Au fil des années, des dirigeants haut placés ont entretenu l’idée d’un rapprochement”, rappelle Michael Kugelman.

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“Si les récentes informations se révélaient exactes, cela voudrait dire que des réseaux souterrains entre les deux pays sont en train de se développer”, estime Akhil Bery, expert à l’Eurasia Group, cabinet de géopolitique basé à Washington. La normalisation ne serait alors que la poursuite d’une sympathie réciproque déjà existante. Car les flatteries publiques, les liens cachés et les rencontres occasionnelles ne sont pas nouveaux. De manière générale, les deux pays sont connus pour échanger des informations sécuritaires, notamment via leurs ambassades respectives à Istanbul.

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