A peine est-elle descendue triomphalement du ring, au terme d’un combat où sa pugnacité a mis tout le monde d’accord, que la désormais célèbre boxeuse algérienne, Imane Khelif, livre bataille dans une autre arène que la fosse aux lions des JO de Paris…
Ses gants momentanément raccrochés aux vestiaires, c’est sans temps mort que la championne olympique du noble art, adulée en Algérie, lance la contre-attaque judiciaire contre une meute sauvage : celle qu’ont formée par-delà les frontières, et tout au long de la prestigieuse compétition, ses calomniateurs.
Du haut de ses 25 ans et de son vertigineux piédestal, Imane Khelif a aujourd’hui toutes les cartes en main pour faire reconnaître son statut de victime d’un «lynchage numérique», selon ses propres termes, et condamner celles et ceux qui l’ont alimenté, orchestré, attisé avec une rare véhémence.
« Tout juste médaillée d’or aux JO de Paris 2024, la boxeuse Imane Khelif a décidé de mener un nouveau combat : celui de la justice, de la dignité et de l’honneur », a écrit son avocat, Me Nabil Boudi, dans un communiqué publié le samedi 10 août.
« L’enquête pénale déterminera qui a été à l’initiative de cette campagne misogyne, raciste et sexiste mais devra aussi s’intéresser à celles et ceux qui ont alimenté ce lynchage numérique », a-t-il précisé, avant de porter l’estocade : « Le harcèlement inique subi par la championne de boxe restera la plus grosse tache de ces Jeux olympiques.»
Au lendemain de son sacre mérité, c’est à coups d’articles de loi que la boxeuse, qui fait vibrer les coeurs à l’unisson en Algérie, entame son nouveau grand combat. Il aura pour cadre le pôle national de lutte contre la haine en ligne, au sein du tribunal correctionnel de Paris.
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