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Minneapolis, la première grande ville américaine à autoriser l’Adhan 365 jours par an et 5 fois par jour

Depuis la vaste terrasse sonorisée d’où elle s’élève, mélodieuse, à chaque Ramadan, la voix envoûtante du muezzin de la mosquée Dar Al-Hijrah serait-elle parvenue à faire poindre une éclaircie durable dans le ciel de Minneapolis ?

Trois ans se sont écoulés depuis que le premier Adhan historique s’est élancé vers le firmament, sous les cieux notablement cléments de la cité phare du Minnesota. Cet appel à la prière mémorable, psalmodié à travers des haut-parleurs, fut le prélude à une longue série d’autres qui retentirent exclusivement durant la parenthèse sacrée de l’islam.

Cette exception qui confirmait la règle appartient désormais à une époque révolue, puisque depuis ce jeudi 13 avril 2023 qui lui a fait perdre son caractère extraordinaire, elle est officiellement entrée dans les us et coutumes locaux.

L’Adhan se voit, en effet, offrir une prodigieuse caisse de résonance à Minneapolis, non plus pendant un seul mois, unique à bien des égards, mais 365 jours par an, et mieux encore, cinq fois par jour !

« La Constitution ne dort pas la nuit. C’est une victoire historique pour la liberté religieuse et le pluralisme dans notre pays tout entier », s’est félicité Jaylani Hussein, le directeur de l’influent Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) dans le Minnesota, à l’issue d’une décision municipale adoptée à l’unanimité, modifiant le code du bruit de la ville. Une décision qui a non seulement fait consensus, mais couronne aussi plusieurs années d’efforts déployés par la communauté musulmane.

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Jaylani Hussein

« Nous remercions les membres du conseil municipal de Minneapolis d’avoir donné cet excellent exemple et nous exhortons les autres villes à le suivre », a-t-il poursuivi, plein de gratitude.

« Minneapolis est véritablement devenue une ville pour toutes les religions », s’est réjoui pour sa part Mohammed Dukuly, l’imam en chef de la mosquée Masjid An-Nur, lequel n’a pas caché sa vive émotion après avoir assisté à un vote à marquer d’une pierre blanche. Un vote qui ajoute une once de magie aux mille et un bienfaits du mois béni entre tous…

Trois ans après avoir résonné pour la première fois à Minneapolis, et fait vibrer à l’unisson bien des coeurs, notamment de l’importante population d’immigrés en provenance d’Afrique de l’Est qui y vit, les modulations harmonieuses de l’Adhan ont réussi un véritable exploit : elles ont chassé tous les nuages noirs du suprémacisme blanc et de l’islamophobie dans le ciel de l’une des plus grandes villes américaines.

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