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Etats-Unis : Mohammed Khairullah, un célèbre maire musulman, banni de la soirée de l’Aïd à la Maison Blanche

Indélogeable du fauteuil dans lequel il s’est installé il y a 17 ans, Mohammed Khairullah, le célèbre maire démocrate de Prospect Park, ne s’attendait certes pas à être brusquement blacklisté et frappé d’opprobre dans l’Amérique de Joe Biden… 

Propulsé au sommet du pouvoir local en 2006, cet Américain, né en Syrie, était jusqu’alors plus habitué à ce qu’on lui tresse des lauriers pour avoir gravé son nom dans l’histoire politique des Etats-Unis, et plus particulièrement de l’Etat du New Jersey, où son long règne fait pâlir d’envie ses rivaux républicains.

Fort de la confiance renouvelée de ses administrés, l’extraordinaire longévité du premier maire musulman du Nord-Est de l’Amérique en a impressionné plus d’un, jusqu’à Washington, sous la coupole du Capitole et à la Maison Blanche. Il faut dire que depuis plus d’une décennie, celui-ci porte haut les couleurs du Parti démocrate, dont est issu le président Biden, dans sa bonne ville de Prospect Park.

Aussi quand Mohammed Khairullah s’est vu brutalement interdit d’entrée dans le saint des saints du pouvoir américain, marqué au fer rouge de l’indésirabilité lors de la prestigieuse soirée de l’Aïd El-Fitr à laquelle il était pourtant convié, l’incompréhension le disputa à la stupeur. C’était proprement impensable ! 

D’une loyauté sans faille à la bannière étoilée, le maire musulman très en vue du New Jersey accusa d’autant plus le coup qu’il était en route vers la Maison Blanche, pour se mêler aux invités triés sur le volet du 46ème président des Etats-Unis, quand un coup fil glacial des services secrets le stoppa net.

Mohammed Khairullah était subitement devenu persona non grata, n’ayant d’autre choix que de rebrousser chemin, et de surcroît sans qu’on lui fournisse la moindre explication rationnelle. 

Ignorant ce qu’on lui reproche, mais sentant le poids de la suspicion peser lourdement sur ses épaules, c’est un édile en proie à la plus grande consternation qui s’est exprimé au micro de CBS news : « Honnêtement, je ne sais pas pourquoi j’ai mérité un tel traitement, et on ne me dit rien. C’est tellement choquant et affligeant que de tels agissements se produisent encore, alors que notre Constitution stipule que l’on est innocent aussi longtemps que sa culpabilité n’est pas prouvée ».

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Du côté de Washington, la transparence n’est pas de mise, si l’on en juge par la déclaration à mots couverts d’Anthony Gugliemi, le responsable de la Communication : « Bien que nous regrettions tout inconvénient que cela a pu causer, le maire Khairullah n’a effectivement pas été autorisé à entrer à la Maison Blanche pour l’événement de l’Aïd El-Fitr. Malheureusement, nous ne pouvons pas fournir plus de détails concernant les moyens et méthodes de protection utilisés à la Maison Blanche ».

« Qu’un élu musulman très respecté soit ainsi exclu de la célébration de l’Aïd à la Maison Blanche, seulement quelques heures avant la tenue de l’événement, est totalement inacceptable et insultant ! », s’est emporté Selaedin Maksut, le directeur du Conseil des relations américano- islamiques (CAIR) dans le New Jersey. Furieux, celui-ci ne décolère pas depuis lors, s’insurgeant contre « le profilage honteux par les services secrets du maire musulman le plus connu et ancien du New Jersey, et son ostracisation scandaleuse ».

« Cet incident manque de transparence et pue l’exagération du gouvernement ! Nous appelons la Maison Blanche à passer outre les services secrets et à rétablir l’invitation du maire sans délai, à dissoudre la liste de surveillance secrète et à lui présenter des excuses publiques », exige l’un des responsables de l’association musulmane phare Outre-Atlantique, dont la vocation première est de défendre les droits civiques des musulmans américains et de lutter contre l’islamophobie.

Si l’Amérique de l’ère Biden s’autorise désormais, au mépris de la Constitution, à jeter le discrédit du jour au lendemain sur une personnalité musulmane aussi éminente et inspirante que l’est Mohammed Khairullah, quel sort sera-t-il donc réservé aux citoyens musulmans ordinaires, qui n’ont ni la notoriété, ni la fabuleuse réussite, ni l’entregent de leur honorable coreligionnaire ? 

C’est la question brûlante qui, aujourd’hui, taraude bien des esprits de l’autre côté de l’Atlantique, et tourmente au plus haut point le maire musulman entré par la grande porte dans l’histoire des Etats-Unis.

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2 commentaires

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  1. Mon pauvre Leroy ! L’islam était une aire culturel bien avancé et bien plus tolérante alos que ton monde occidentale faisait pendre les femmes pour suspicion de sorcellerie et autre magie noire .
    Quand Yazid l’émissaire de Haroun El Rachid se présenta à la cour de Charlemagne pour offrir une pendulette à eau il fut pris de malaise car il régné une odeur pestilentiel et infecte qui ressemblait plus à un taudis pour lépreux qu’à un château.
    Zayed décida sur le champ de quitter selon ces terme ( le pays où la merde fait office de parfum ) en arrivant il brula toute ses affaires et pris pendant 3 jours des bains chaud à l’encens et de musc ambré.
    Donc un peu retenue quand tu sais qu’il y a à peine deux siècle la moindre critique vis à vis du prêtre ou du Pape d’amener directement à la QUESTION .

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