Elle court, elle court et se propage dans les vastes étendues du territoire américain, sous l’effet toxique du populiste Donald Trump qui infecte le débat public de son venin, l’islamophobie est-elle un mal incurable de nos sociétés occidentales et comment traiter le mal à la racine, dès l’apparition des premiers symptômes ? C’est sous cet angle médical plein d’humour que le très actif Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), connu pour être sur tous les fronts, a choisi d’aborder ce fléau du racisme, contrastant joyeusement avec le ton alarmiste employé habituellement pour dénoncer son hémorragie inquiétante, afin de préconiser un antidote prodigieux, si typiquement américain : un chewing-gum “Islamophobin” dont les étonnantes vertus curatives agissent dès qu’on le mâchouille… Erigée en cause de santé publique dans un clip publicitaire (voir ci-dessous) qui a pris le parti d’en rire, la lutte contre l’islamophobie, vue par ses thérapeutes du CAIR, conseille fortement et prescrit à toutes celles et ceux qui en sont atteints de manière chronique – à ces citoyens ordinaires, soumis à fortes pressions, qui voient le fanatisme partout et derrière chaque musulman – d’en « prendre deux le matin et d’appeler un musulman » dans la foulée. En savoir plus