Le président américain Donald Trump a organisé, le 27 mars, le dîner annuel de l’iftar à la Maison-Blanche, adressant ses remerciements aux musulmans américains pour leur soutien lors de l’élection présidentielle de novembre 2024.
« La communauté musulmane était avec nous en novembre – et tant que je serai président, je serai avec vous », a-t-il déclaré dans un bref discours avant le repas.
Lors du scrutin, M. Trump a bénéficié d’un regain de soutien de la part des électeurs musulmans et arabo-américains, notamment dans des États clés comme le Michigan et l’Arizona. Son gendre libano-américain, Massad Boulos, aujourd’hui conseiller principal pour le Moyen-Orient, avait multiplié les rencontres avec ces communautés avant l’élection, promettant un engagement en faveur de la paix.
Le dîner a réuni des ambassadeurs et représentants de plusieurs pays, dont les Émirats arabes unis, la Jordanie, l’Égypte, le Koweït, le Qatar et l’Irak. M. Trump a affirmé poursuivre ses efforts diplomatiques pour renforcer les accords d’Abraham, tout en critiquant son prédécesseur Joe Biden pour son inaction sur ce dossier.
Cependant, cet iftar ne suffira pas à apaiser la colère de nombreux musulmans américains, déçus par sa politique au Moyen-Orient. Le 23 mars, le Council on American-Islamic Relations (CAIR), la plus grande organisation de défense des droits civiques des musulmans aux États-Unis, l’a accusé d’être aussi « complice du génocide » à Gaza que Joe Biden, en raison de son soutien aux « crimes de guerre » israéliens.
Dimanche, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que plus de 50 000 Palestiniens avaient été tués depuis le début des frappes israéliennes, un bilan que des agences indépendantes estiment largement sous-évalué en raison des corps encore ensevelis sous les décombres. Le Lancet évoque même un bilan pouvant atteindre 186 000 morts.
Le CAIR a exhorté M. Trump à faire pression sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour qu’il accepte un cessez-le-feu global et la libération des captifs. Il l’a également mis en garde : « S’il souhaite être vu comme un artisan de la paix et non comme le serviteur de Netanyahou, il doit agir avant que le bilan ne s’alourdisse encore. »


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