Formellement réprouvé par l’ONU, le siège complet de l’enclave martyre de Gaza que le gouvernement de Netanyahou, emporté par sa fureur vengeresse et exterminatrice, voulait imposer dès lundi, se heurte de plein fouet au veto du droit humanitaire international.
Ainsi que l’a rappelé l’ONU ce mardi, cet acte de représailles abominable visant à priver Gaza de tout, notamment d’électricité, d’eau et de gaz, comme l’avait claironné le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, est en effet considéré comme « illégal » au regard du droit humanitaire international.
Un droit international que l’Etat d’apartheid israélien a coutume de bafouer allègrement, de piétiner rageusement, de violer massivement, fort de son impunité parfaitement immorale ! Si bien que l’on est fondé à se demander quel écho aura ce rappel à l’ordre onusien, solennel et pressant…
« L’imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire », a souligné le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué.
Dans la foulée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé instamment à l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza. « Un couloir humanitaire est nécessaire pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations », a insisté un porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic, lors d’un briefing de l’ONU à Genève.
Alors que les frappes israéliennes aveugles redoublent d’intensité, faisant plus de 687 victimes civiles et 3 727 blessés à ce jour, selon les autorités locales, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza ne cesse de croître, s’élevant à 187 500, d’après le terrible décompte du Bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
« Le nombre de personnes déplacées s’est considérablement accru dans la bande de Gaza, s’élevant à plus de 187 500 depuis samedi. La plupart se réfugient dans les écoles de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens », a indiqué, ce jour, un porte-parole d’Ocha, Jens Laerke, lors d’un point de presse à Genève.
Les pogroms également.