Poussé dans ses retranchements, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a dû se plier à l’exercice de l’explication de texte pour défendre une posture jugée indéfendable par le Hamas : son ralliement sans condition à la décision de reporter au mois de mars 2010, un vote au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur un texte fustigeant l’intervention militaire israélienne à Gaza.
La véritable capitulation de l’Autorité palestinienne devant Washington, renonçant à incriminer l’Etat juif à la face du monde pour son refus de collaborer avec la commission d’enquête internationale menée par le magistrat sud-africain Richard Goldstone, est l’aveu de faiblesse et de lâcheté de trop, qui suscite les foudres du Hamas.
Remettant en cause la légitimité de Mahmoud Abbas, le dirigeant du Hamas exilé à Damas, Khaled Méchaal déclare avec fermeté que « plus personne » ne croit en l’Autorité palestinienne, une critique virulente relayée à l’unisson par un porte-parole à Gaza même : ” l’Autorité palestinienne doit rendre des comptes. Israël était le dos au mur et ces Palestiniens-là sont allés à son secours.”
Jetant le trouble au sein même du Fatah, la crédibilité de Mahmoud Abbas s’en trouve quelque peu ébranlée, le conduisant à mettre en place une commission spéciale chargée de statuer sur cette affaire.
Créant l’événement planétaire en voyant sa politique prématurément couronnée du Nobel de la paix, Barack Obama ne trouve pas grâce pour autant auprès des responsables du Hamas, qui disqualifient une diplomatie jugée totalement inopérante face à l’expansionnisme israélien.
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