Vilipendé par le Hamas pour félonie, et désapprouvé au sein même du Fatah pour son manque de discernement politique, Mahmoud Abbas a, sous une volée de bois vert interne, fait volte-face dans sa décision de reporter un vote au Conseil des droits de l’homme de l’ONU épinglant Israël pour crimes de guerre et refus de collaborer à l’enquête internationale du juge Goldstone.
Après avoir cédé dans un premier temps à la pression américaine, le président vivement contesté de l’Autorité palestinienne a infléchi sa position sous la pression de ses troupes, demandant finalement à ce que la réunion extraordinaire du Conseil sur les territoires occupés ait lieu.
Ainsi, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a repris à son compte, vendredi 16 octobre, le rapport du magistrat indépendant Richard Goldstone qui fait notamment état de l’opération « Plomb durci » menée par Israël.
Le vote a été approuvé par 25 voix pour, 6 contre et 11 abstentions, “en conséquence il est adopté”, a indiqué le président du Conseil des droits de l’homme. Le Conseil des droits de l’homme était réuni depuis jeudi pour une session extraordinaire sur la demande de l’Autorité palestinienne avec le soutien du groupe arabe, l’Organisation de la conférence islamique, les non-alignés et les pays africains majoritaires au sein du Conseil.
Du côté israélien, l’heure est à la contestation. Récusant sans surprise la légitimité du rapport Goldstone, l’Etat juif s’est vu sérieusement rappelé à l’ordre par le Conseil de sécurité de l’ONU, l’exhortant, à la demande de la Libye, à faire toute la lumière sur les accusations figurant dans le rapport.
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