Le Japon et le halal, c’est l’histoire d’une symbiose économique placée sous le signe des échanges fructueux, sous l’égide d’un gouvernement qui préfère capitaliser sur ce secteur florissant plutôt que d’agiter le chiffon rouge devant son essor à faire pâlir d’envie…
Au pays du Soleil Levant, il n’est pas de bon ton de crier à l’halalisation du territoire national, le discours officiel prônant au contraire un soutien accru aux exportations de produits agricoles en subventionnant la construction d’installations parfaitement adaptées aux normes islamiques, afin de satisfaire les papilles de la clientèle musulmane d’Asie et du Moyen-Orient de plus en plus friande des aliments japonais.
La stratégie de croissance définie par le Premier ministre Shinzo Abe ne passera pas par la diabolisation de ce segment économique, au demeurant fort contre-productive, dont la France, exsangue, a pourtant fait sa passionnelle et stérile spécificité, préférant aider les coopératives agricoles à se doter d’équipements conformes aux règles religieuses musulmanes en vue de doubler les exportations de viande bovine, fruits et légumes.
Le gouvernement japonais s’est fixé des objectifs ambitieux d’ici à 2020, tablant sur un accroissement de ses exportations de bœuf, mais aussi de fruits, à hauteur de 25 milliards de yens (260 millions USD), notamment grâce à l’augmentation substantielle de la production de viande de bœuf 100% halal destinée à l'Arabie saoudite, l'Indonésie et la Malaisie.
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