Ses tacles contre le manque de diversité dans la sphère footballistique n’ont d’égal que ses dribbles qui, en 2005, l’imposaient comme une capitaine d’exception à la tête de l’équipe de footballeuses musulmanes du royaume, Rimla Akhtar, la première britannique de confession musulmane à siéger au sein de l’Association de Football (FA), ce bastion du conservatisme masculin et blanc tel que le décrit son président en personne, Greg Dyke, et qui plus est voilée, vient d’être élevée au rang prestigieux de Membre de l’Ordre de l’Empire Britannique.
Rimla Akhtar, abonnée aux récompenses, déjà à l’honneur en 2013
Honorée par la Reine Elisabeth II pour ses formidables contributions apportées à la collectivité, et notamment sa promotion incessante de l’égalité et du multiculturalisme, l’ancienne joueuse qui a déchaussé ses crampons pour prendre les rênes de la Fondation sportive des femmes musulmanes, gardant intacte son envie de faire bouger les lignes, comme elle le fit en appelant la FIFA à lever l’interdiction du hijab pour les footballeuses, n’en revient toujours pas d’avoir intégré la traditionnelle liste des distinctions royales établie, chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de Sa gracieuse Majesté et du Nouvel an.
“Pour être très honnête, cette nomination a été une grande surprise, je ne m’y attendais absolument pas”, a confié la jeune trentenaire en proie à une immense émotion, la stupeur des premiers jours ayant laissé place à la joie mêlée de fierté de voir ses efforts et son travail, auxquels elle associe pleinement ses collègues et coreligionnaires, aussi suprêmement récompensés.
Cette consécration monarchique qui couronne le parcours sans faute de Rimla Akhtar, entièrement dédié, via le tremplin du sport, à la cause des femmes musulmanes mais aussi issues des autres minorités ethniques, laisse rêveur, car elle ne s’embarrasse pas des préjugés liés au port du voile sur lesquels notre République laïque achoppe continuellement, de manière obsessionnelle et passionnelle…
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