Appréhender le monde avec humilité, c’est entre autres accepter que nos intouchables valeurs de référence se mesurent à l’aune d’immuables étalons moraux et coutumiers venus d’ailleurs.
Aux antipodes des canons esthétiques que l’usage occidental exhibe, à des années lumière de la sacralisation du culte du corps et de la consécration médiatique du « look », l’Arabie Saoudite intronise sa reine « de la belle moralité » en la personne de Aya Ali al-Mulla, louant sa qualité intrinsèque d’altruisme ainsi que ses bons résultats scolaires.
Reine de beauté incomparable, cette jeune saoudienne de 18 ans est l’heureuse élue d’un titre honorifique, la gratifiant d’un chèque de 930 euros, d’une panoplie de bijoux et d’un voyage, et ce sans rien révéler de ses attraits physiques, puisque revêtue de l’abaya, une robe longue couvrant tout le corps, et le visage dissimulé derrière un voile.
Quand la beauté de l’âme surclasse la beauté extérieure, une vérité dont l’exigence de moralité dérange notre société qui se prosterne devant d’autres totems jugés bien moins atypiques…
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