La Suède, cette terre nordique immense où se dressent des fjords majestueux et les îles côtières forment un long chapelet, est aussi celle désormais, bien moins prisée, des profanations outrageantes du Noble Coran, au nom d’une liberté d’expression gravement dévoyée.
La terre emblématique des Vikings que des pyromanes de la pire espèce s’acharnent à embraser depuis plusieurs mois, livrant aux flammes le Livre saint de l’islam, mais aussi, tout récemment, la Grande Mosquée d’Eskilstuna dont il ne reste rien, n’est plus en odeur de sainteté en Terre sainte. Et c’est un doux euphémisme…
Le plus grand pays de la Scandinavie, dont l’inertie et l’indulgence coupables, notamment face aux autodafés répétés et impunis du Coran, scandalisent le monde musulman, s’attire aujourd’hui les foudres de l’Arabie saoudite.
En effet, dimanche, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al Saud, s’est insurgé contre l’acte sacrilège odieux de trop : celui commis à Malmö, début septembre, avec le plein et entier assentiment des autorités locales, par Salwan Momika, le réfugié irakien au passé trouble et multirécidiviste en la matière.
Dans son communiqué officiel relayé par The official Saudi Press Agency, le très courroucé chef de la diplomatie du royaume s’est indigné contre des « actes hautement répréhensibles et éhontés », qui se « répètent systématiquement dans un certain nombre de villes européennes sous couvert de liberté d’expression, et enflamment les sentiments de millions de musulmans à travers le monde ». Il a réitéré vigoureusement leur « rejet ferme et absolu par le Royaume ».
Faisal bin Farhan Al Saud a également exhorté les autorités suédoises à prendre le problème à bras-le-corps, en sévissant urgemment contre les redoutables incendiaires de l’extrême droite et leurs actes hautement inflammables, qui alimentent la haine et l’islamophobie.
Le puissant coup de semonce de l’Arabie saoudite provoquera-t-il le sursaut de conscience tant escompté en Suède ? Une Suède dont on préférait continuer de s’extasier devant ses paysages grandioses, plutôt que de s’offusquer du culte qu’elle voue à la liberté d’expression, au point de ne plus dissocier le Bien du Mal.
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