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Si Finkielkraut est victime d’un lynchage médiatique, je suis candidat au lynchage…

Après le silence effarouché de certains médias et la complaisance du Point, du Nouvel Obs (du moins de certaines de ses plumes) et de l’Express, voilà l’adoubement final pour Finkielkraut : suivant en celà la voie indiquée par Pascal Bruckner, qui avait décrit Finkielkraut comme le Sarkozy des intellectuels, voilà que ce dernier est venu “sauver” le “philosophe” des hordes d’indigènes et de footballeurs antillais en furie…

Finkielkraut ferait désormais “honneur à l’intelligence”, signe qu’elle est décidemment mal en point pour que Finkielkraut puisse contribuer positivement à son honorabilité. Le ministre de l’intérieur, dont on ne savait pas que son rayon d’action englobait également les prix littéraires, et qui ne passe pas pour se torturer l’esprit avec des bouquins trop compliqués, semble se reconvertir dans l’édition, après avoir empêché la parution d’un livre de confidences de son ex…

L’argumentaire de Sarkozy est à peine moins indigent que celui de Finkielkraut, et leur duo fait penser à la fameuse remarque de Chateaubriand décrivant le spectacle de Fouché aux bras de Talleyrand – le vice aux bras du crime (1), Sarkozy l’expulseur de familles noires démunies, incitateur aux émeutes, et Finkielkraut le vice de l’esprit déployé dans toute sa splendeur, un dictionnaire de citations au service du ressentiment anti-noir, anti-arabes et anti-jeunes.

Car il faut bien être déconnecté des réalités sociales, et ce plus encore que les habitués germanopratins du Café de Flore, pour croire un seul instant que “la France lui ressemble” – à moins que cette France soit celle des “24%” de lepénistes auxquels fait référence Sarkozy, et même là, on en doute – l’humour négationniste de Le Pen ne semble pas permettre la confusion avec le jésuitisme pervers de Finkielkraut, qui épargne au moins un communautarisme – le sien.

Quant à la pensée unique qui serait la cause de la montée du Front National, on se demande où elle se niche, entre Michel Rocard (“la France ne peut acceuillir toute la misère du monde”), Laurent Fabius (“Le Pen pose les bonnes questions mais ne donne pas les bonnes réponses”), Jacques Chirac (“les bruits et les odeurs” qui rendent fous les honnêtes français, voisins de ménages africains polygames), Giscard d’Estaing (parlant de “l’invasion” des immigrés en France), Pierre-André Taguieff (pour qui l’antiracisme serait la cause du racisme), Claude Imbert (islamophobe déclaré, sans que celà lui ait valu la perte de son poste au Haut conseil à l’intégration), et tant d’autres qui ont si longtemps banalisé le discours raciste et xénophobe en France…

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Et cette accolade enfiévrée à un intellectuel qui n’avait vraiment pas l’air d’un Boudu sauvé des eaux, tout entouré qu’il était, est surprenante quand on sait que les prises de position de Sarkozy sur l’islam de France, sur le foulard et sur la discrimination positive ne sont pas, mais alors vraiment pas, la tasse de thé de Finkielkraut, au jacobinisme aussi déterminé que sélectif, s’adressant principalement aux arabes, aux musulmans et aux noirs – le scandaleux communautarisme des écoles confessionnelles catholiques, protestantes et juives ne le choque pas, c’est peu de le dire…

N’est-ce pas plutôt Finkielkraut qui viendrait au secours de Sarkozy, donnant à ce dernier une caution intellectuelle que ses amitiés avec les chanteurs et amuseurs Didier Barbelivien et Christian Clavier ne parviennent pas vraiment à lui offrir ?

Comme je vous le disais, le vice au bras du crime…

Minorites.org

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L’islam industriel

NON A LA CONFERENCE DE FINKIELKRAUT A LYON LE 15 DECEMBRE !