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NON A LA CONFERENCE DE FINKIELKRAUT A LYON LE 15 DECEMBRE !

ASSEZ DE COMPLAISANCE A L’EGARD DU RACISTE FINKIELKRAUT

NON A LA CONFERENCE DE FINKIELKRAUT A LYON LE 15 DECEMBRE !

La mobilisation a commencé en région Rhône-Alpes à l’annonce de la venue de Alain Finkielkraut le 15 décembre prochain à Lyon, à l’invitation du Conseil Régional qui organise une série de conférence sur la laïcité. Des protestations circulent dans les milieux associatifs et universitaires. Donner plus longtemps la parole à un tel raciste est intolérable. Nous appelons tous ceux qui veulent se joindre à cet appel dont vous trouverez les premiers signataires en bas du texte, à nous contacter.

La coupe est pleine. Après les “racailles” à nettoyer au “karcher” de Sarkozy, Finkielkraut franchit un cran de plus et vient directement nous cracher à la tête ses insultes racistes, haineuses, contre les Noirs, les Arabes, les Musulmans, en affirmant qu’ils sont les uniques responsables des violences dans les banlieues, parce qu’ils ont la haine de la France (“Il ne faut pas parler de ’jeunes’ mais de ’noirs’ et d’arabes’ affirme-t-il) , qu’ils ne veulent pas s’intégrer, qu’ils veulent garder leur identité musulmane et qu’ils exercent dans les banlieues une mauvaise influence sur les jeunes blancs.

Ce n’est pas tout, ceux qui se sont donné la peine de lire tout les propos de ce sinistre individu dans le quotidien Haaretz du 18 novembre, disponible sur internet, et dont des extraits ont largement circulé, auront noté que Finkielkraut va jusqu’à s’étonner que les écoles françaises qui accueillent des enfants immigrés en situation illégale ne les dénoncent pas à la police ! Incitation à la délation ! Sous Vichy, il aurait sans doute préconisé que les écoles dénoncent à la police les enfants juifs qui s’y trouvaient ?

Finkielkraut a la haine et le mépris des Noirs : il se permet d’écrire que l’équipe de foot de France est “black-black-black ” et qu’elle est ainsi “devenue la risée de toute l’Europe”. Retenez : Les Noirs dans une équipe en France, c’est “ridicule” pour A. Finkielkraut. Mais il y a pire, il y a les Noirs qui osent demander la reconnaissance du crime que fut l’esclavagisme. Alors là le “philosophe” se déchaîne : “Qu’est-ce qu’on leur a fait aux Africains ? Rien que du bien “. La colonisation, rappelle-t-il a eu le mérite “d’apporter la civilisation à des sauvages”. Et on a tort de ne plus l’enseigner dans les écoles, déplore-t-il.

Le combat anti-raciste le met hors de lui. Il ne trouve pas de mots assez fort pour le vilipender : “Cet anti-racisme sera au 21ème siècle, ce qu’a été le communisme au 20ème siècle”, “Il faut se méfier de l’idéologie anti-raciste”, “Le discours répugnant de l’autocritique face à l’esclavage et à la colonisation” le font sortir de ses gonds. Ce n’est pas pour rien qu’il défend la politique de Sharon et la colonisation des territoires palestiniens occupés.

Mais “contrairement à d’autres, fait-il observer, je ne parle pas de l’intifada des banlieues”. Il se contente de souligner un certain nombre de similitudes selon lui entre ceux (“arabes” et “noirs” des banlieues et Palestiniens) “qui envoient les plus jeunes en première ligne”.

On ne compte plus les généralisations racistes à propos des “Noirs” et des” Arabes”, .Finkielkraut qui leur reproche de ne même pas parler correctement le français, ne peut pas appréhender les jeunes français des banlieues, ou les joueurs de foot, autrement qu’à laide de ces vocables.

Mais on peut également remarquer que Finkielkraut se permet aussi de généraliser quand il parle des ” Juifs”, à tout bout de champ comme une catégorie compacte et forcément d’accord avec lui : “Les juifs comprennent ce que je viens de dire”….”Je pense qu’aucun juif ne ferait une chose pareille…” a propos du fait de brûler une école.( C’est vrai on aurait du mal à imaginer un juif israélien saccager une école palestinienne, pour ne pas citer pire en ce qui concerne les agissements des bons soldats de leur armée d’occupation) . “Un patron de restaurant juif, poursuit le “grand penseur” ne pourrait par exemple jamais embaucher un jeune de banlieue comme serveur, même s’il est antiraciste”, parce que que ce jeune parlerait mal et ne pourrait représenter ce patron ! Si Finkielkraut s’est mis en tête de développer l’antisémitisme en dressant un tel portrait “des juifs”, il a de bonnes chances d’y parvenir.

Il y a bien d’autres exemples de propos racistes tenus par Finkielkraut à d’autres occasions, car contrairement à ce qu’ont pu croire certains, il n’en est pas à son premier “dérapage”. Les “dérapages” sont même tellement nombreux et toujours dans la même veine, que l’on peut penser qu’il ne s’agit pas de dérapages, mais d’une volonté cohérente d’inciter à la haine raciale, de stigmatiser une partie de la population.

EXEMPLES :

• Finkielkraut s’en prenait ainsi le 6 mars dernier aux Antillais sur Radio RCJ en parlant des ” victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la Métropole”.

• * Le même jour, entre 18h30 et 19h30, sur Radio Shalom, M. FINKIELKRAUT s’en prenait à la “créolité” : “J’ai peur néanmoins que la créolité puisse aussi servir à entretenir, outre la haine de la France coloniale, la haine d’Israël, (sic) Etat juif si vous voulez, c’est-à-dire Etat non créole, non métissé.”

• Une semaine plus tard sur RCJ, parlant des manifestations lycéennes contre la Loi Fillon, et après avoir signé un tract odieux accusant les jeunes de banlieues de se livrer à “des ratonnades de blancs”, il réitère : “Les casseurs dans les manifestations autrefois c’était les anarchistes, ceux qui en voulaient, dont les revendications étaient plus radicales que les autres, ensuite ils se servaient des… manifestations comme d’un bouclier pour piller les vitrines, maintenant, ils cassent du lycéen et en général, du lycéen français de soucheaussi.”

C’est avec une extrême constance que A.F. se fait le pourfendeur du « métissage » et de la « société multi-raciale », l’apôtre de la “pureté”.

Impossibilité proclamée de la coexistence entre groupes humains différents dans un même Etat, sont des propos qui reviennent depuis des années dans la bouche et sous la plume de Finkielkraut. Des concepts qui rappellent certaines idéologies qui font froid dans le dos.

Prenons ses propos sur Israël. Pour Alain Finkielkraut, ce n’est pas l’occupation qui rend l’Etat d’Israël détestable, on en veut aux juifs de ne pas se “mélanger”, explique-t-il : « Pour être les contemporains de leur temps, Palestiniens et Israéliens devraient, à l’image des Européens, se mélanger les uns aux autres. Et voilà ces juifs qui veulent rester juifs et former un Etat juif » (Le Point du 3 /10/2003)

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. «  Le métissage est la valeur suprême de l’antiracisme contemporain, son maître-mot, sa réponse à la préférence nationale et à l’universalisme conquérant (…). Sous le nom de métissage, l’Occidental éclairé s’adonne à toutes les expériences, à toutes les aventures, à toutes les hybridations ». (AF Les Battements du monde, op. cité, p. 48).

Au début des années 90, Alain Finkielkraut tenait déjà un raisonnement tout à fait analogue à propos des Croates : « Anachroniques Croates ! » s’exclamait- il. « Ils ne sont politically correct ni pour les citoyens de la biosphère ni pour ceux de la vidéosphère. Ils se déyougoslavisent au moment où l’humanité voit dans la Yougoslavie la forme de sa maturité et l’image de son avenir. Leur crime impardonnable, autrement dit, est de ne pas être de bons contemporains ». Car, expliquait-il, « ce que reprochent aujourd’hui les tenants de la démocratie postnationale aux peuples de la mosaïque yougoslave…c’est de vouloir être slovènes ou croates quand nous sommes tous blacksblancsbeurs ; c’est de succomber au virus de la fragmentation alors qu’il n’y a plus qu’une seule communauté de destin sur la terre : celle qui unit tous les membres de l’espèce humaine entre eux ». « Si je n’avais pas été juif moi-même, peut-être n’aurais pas mis autant d’ardeur et d’insistance à défendre la Croatie. Mais comme le dit admirablement Péguy dans Notre jeunesse : plus nous avons du passé derrière nous, plus justement il faut le défendre, le garder pur, il m’a paru indispensable de refuser la bénédiction de la mémoire juive à la Serbie conquérante”. (Alain Finkielkraut, Comment peut-on être croate ? Gallimard, Paris, 1992.)

“Le refus du métissage au nom d’un passé mythique qu’il faudrait conserver amène Alain Finkielkraut à refuser d’envisager la possibilité d’une coexistence pacifique entre Serbes et Croates au sein d’un même Etat unifié, la Yougoslavie, de la même façon qu’il lui permet aujourd’hui d’ écarter la possibilité d’une coexistence entre Arabes et Juifs dans un même Etat en raison de l’altérité supposée irréductible des Arabes”, analyse Marc-Antoine Coppo qui souligne cette autre phrase abominable de Finkielkraut : ” Ma judéïté m’a réveillé du grand sommeil de l’antinazisme ».

Pourquoi tout cela est-il très grave ? Pourquoi devons-nous réagir ?

Parce que M. Alain Finkielkraut n’est ni un “dérapeur”, ni un “schizophrène disjoncté”, mais quelqu’un de cohérent et d’influent, qui prend la parole abondamment et en permanence sur toutes sortes de médias, y compris publics, comme France-Culture, qui est invité à donner des centaines de conférences à des étudiants, qui distille la haine et le poison raciste, avec la complicité de bon nombre de politiques et de journalistes, de manière excessivement dangereuse.

Finkielkraut joue son rôle au milieu d’un dispositif politique qui vise à réprimer de plus en plus durement toute vélleité de contestation sociale, de revendication sociale au sein de l’ensemble de la population, et qui a besoin pour ce faire d’imprégner l’idée que la cause de nos difficultés se trouve dans une frange de la population bien ciblée, qui empêche la machine de tourner, qui la détraque. Matons-les (on en profitera pour mater les autres : grévistes, lycéens, sans logements, chomeurs…par la même occasion).

La politique du bouc émissaire n’est pas nouvelle. Elle rappelle malheureusement des époques qui font froid dans le dos. Les juifs en ont fait les frais pendant la 2ème guerre mondiale. On nous propose d’autres cibles aujourd’hui. Et Nicolas Sarkozy, qui travaille dans ce sens et n’ouvre la bouche que pour parler de polygamie, tournantes, islam, racailles quand on lui réclame plus de justice sociale, a eu raison de remercier Finkielkraut pour bons et loyaux services en déclarant que son vomi raciste “faisait honneur à l’intelligence française”. Il a besoin de ce vomi, qu’un Le Pen ne peut se permettre de lâcher sans qu’on lui tombe dessus en criant au facisme, mais qu’un “philosophe” peut étaler en couches épaisses et multiples, disposées différemment selon les “reformulations” proposées par les ElKabach, Julliard et autres.

Mais Finkielfraut n’est -il pas le premier à dire “Evidemment, à force de violences verbales, on crée le climat du pogrom” ?

La haine, votre haine raciale Monsieur Finkielkraut, qui vous entraîne à diffamer, à écrire dans Haaretz, “La haine (de la France), les Noirs l’ont encore que les Arabes”, et qui amène le Juge Jean-Pierre Rosenczveig, juge pour enfants au tribunal de Bobigny, à vous répondre : “Effectivement, une partie de la jeunesse de France vit très mal la contradiction qui existe entre ce qu’affiche la République (Liberté, Egalité, Fraternité) et ce qu’elle vit, elle, au quotidien. Ce n’est pas la haine de la France que ces jeunes renvoient, c’est un appel profond à ce que la France respecte ses valeurs. “

Votre haine, M. Finkielkraut est criminelle. Elle vous disqualifie. Vous avez suffisamment distillé votre poison.

Des personnes comme Edgar Morin ont été condamnées pour avoir critiqué la politique du peuple israélien, Alain Ménargues a été renvoyé de RFI, Richard Labévière s’est vu retiré ses émissions, pour leurs critiques de l’Etat israélien, alors que rien n’est encore venu sanctionner vos propos racistes ! C’est vraiment honteux.

NOUS NE VOULONS PAS DE VOUS A LYON LE JEUDI 15 DECEMBRE DANS UNE ENCEINTE PUBLIQUE !

Les trois autres intervenants inscrits au programme peuvent se passer de vous pour débattre de la laïcité, comme nous nous passerons de vos lueurs sur “Le sacré, le laïc et le profane”. Nous ne souhaitons pas débattre avec des racistes ! Comme Aimé Césaire qui vient de refuser de recevoir Nicolas Sarkozy à Fort-de-France, nous disons :

NON A LA PRESENCE DE FINKIELFRAUT AU FORT SAINT JEAN (Ecole Nationale du Trésor Public) JEUDI 15 DECEMBRE !

Dites-le aux organisateurs de la région Rhône-Alpes et de la Villa Gillet :Tel : 04 78 27 02 48 – E-mail : www.villagillet.net

Premiers signataires : Novac 42, Jérôme Maucourant (Universitaire, Lyon),Michel Bellet (Professeur de sciences économiques, Université de Saint-Etienne) Claude Ganne (Militant LCR Saint-Etienne), Christine Delphy (directrice de recherche CNRS, Lyon), Fawzi Baratli (militant associatif , Lyon), Marie-claude Ledy (militante associative, Lyon) Chrsitiane Prebet (militante associative, Lyon, CAPJPO-EuroPalestine, Aix Solidarité, Droits-Devant, Oumma, Enfants de Palestine…

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Si Finkielkraut est victime d’un lynchage médiatique, je suis candidat au lynchage…

Philippe Val, vendeur de l’idéologie néo-conservatrice américaine