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Islam et psychanalyse: rencontre avec Marie-Odile Delacour-Huleu, spécialisée dans la question

Rencontre avec Marie-Odile Delacour-Huleu, psychanalyste. Dans cette première partie, elle répond à la question suivante: Islam et  psychanalyse : des points de convergence?
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13 commentaires

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  1. Remarques intéressantes mais cette dame gauchie quelque peu les paroles de René Guénon car pour lui la psychanalyse non seulement n’est pas une initiation mais se rapproche par la forme d’une “initiation du diable” c’est à dire de ce qu’il appelait la contre-initiation.
    Pour ma part je pense que si les intentions anti-traditionnelle de la quasi-totalité des fondateurs de la psychanalyse ne fait guère de doute (Freud en tête bien sur) comme tout outil la psychanalyse peut être utilisé positivement ou négativement.
    Toutefois l’idéologie qu’elle répand d’un être humain entièrement réduit à son animalité (voire même vu comme une mécanique dans certain écrit de Freud) est vraiment à combattre sans réserve.

    • @Omen
      La psychanalyse va même au delà de cette vision, qui est plutôt celle de Nietzsche. L’homme est réduit à sa sexualité infantile, avec inéluctablement, à la clé de toute guérison, la résolution du complexe d’Oedipe. 20 ans de “traitement” pour aboutir à chaque fois à la même conclusion, sans doute erronée. Car tous les enfants ne rêvent pas d’assassiner leur prère, et de copuler avec leur mère. Seul Freud lui même, “le petit Siggy”, était amoureux de sa jolie mère, et rêvait de faire la peau du vieux Jacob, qui le détestait cordialement.
      La psychanalyse est moins immorale que stupide. Mais suivre durablement une psychanalyse a quand même des conséquences diaboliques, car la personne finit par mettre sur le dos des autres ses propres problèmes. Tout est la faute d’autrui, à commencer par les parents, qui ont pourtant consacré leur vie à leur enfant, au détriment de leurs loisirs, et de leur niveau de vie.
      Je préfère pour ma part les thérapies qui responsabilisent le patient. Quand ta bagnole est embourbée, tu as le choix entre pousser la voiture ou accuser le cantonnier d’avoir mal travaillé. Dans le deuxième cas, ça se termine par un dépannage à 135 Euros, et deux heures de perdues. La psychanalyse, c’est des dizaines de milliers d’Euros, et 20 ans de perdus.

  2. toute chose qui est recouverte doit pouvoir être découverte puisque c’est le but assigné par Dieu. Dès lors qu’elle n’est pas dirigée contre une autre créature. Il est clair que nous avons un inconscient, ce qui apparait en particulier avec les rêves mais aussi avec tous les actes ou paroles que nous faisons sans même y penser. Bref, cela existe et puisque cela existe, cela est à découvrir en toute liberté. La psych/-/analyse entre autre peut aider à cela, non pas pour donner une béquille, un médicament, face à une souffrance ou une pulsion négative, mais pour permettre d’en comprendre la cause. Une fois qu’on se connait mieux, on peut mieux agir …on n’en devient pas pour autant un ange …ou un démon. On reste soi même mais on comprend pourquoi on a telle ou telle pulsion qui ne disparait pas pour autant mais qu’on peut mieux canaliser. Ce n’est donc ni un miracle ni quelque chose de diabolique, c’est un moyen, à coté de la méditation, de la prière, d’autres méthodes psychologiques, de comprendre et de maîtriser.

  3. Eclairage très intéressant, merci à Mme Delacour et à Oumma.
    Juste une remarque sur le début quand elle parle du grand djihad comme d’une recommandation du prophète, oui je sais je suis très coupeur de cheveux en quatre, on ne se refait pas, “c’est d’ailleurs pour ça qu’il faut bien refaire les autres” 😉
    En fait le hadith – déjà hein pour ceux qui savent ce que j’en pense – de bayhaqi – en plus n’est-ce pas- « nous sommes revenus du petit djihad vers le grand djihad » est chez les hadithistes eux-même réputé inauthentique (le coup de grâce quoi).
    D’autres comme Nabulsi en fait non pas un hadith -pas marfou3 jusqu’au messager quoi- mais une parole attribuée aux compagnons et il l’explique comme une quête de maîtrise des passions et lubies de la nafs parce que je le cite « si on n’arrive pas à vaincre sa propre nafs alors on ne pourra pas affronter une fourmi ».
    Bref pas de grand djihad comme hadith par contre, cette mention existe bien dans le Coran et à propos du … Coran lui même
    فَلَا تُطِعِ الْكَافِرِينَ وَجَاهِدْهُم بِهِ جِهَادًا كَبِيرًا (52)
    52 N’obéis donc pas aux infidèles; et avec ceci (le Coran), lutte contre eux vigoureusement [/Exerce contre eux un grand djihad].

  4. Content d’apprendre qu’il existe encore des psychanalystes. Je suppose qu’on en a réintroduit quelques spécimens dans la XVIème, ce qui n’était pas forcément une bonne idée.
    A part ça, je doute un peu du fait que cette fausse science permette à l’homme de mieux se connaitre. Ca serait plutôt: Mieux se plaindre en mettant ses tares sur le dos d’autrui.
    Quant à la religion, l’observation basique semble démontrer qu’elle conduit naturellement à la folie. C’est bien aussi.
    Mais c’est sympa, cette solidarité entre sciences inexactes.

    • Waouh Mr Patrice. Quel positivisme et optimisme.
      J’espère que soit vous vous exprimez sur un ton ironique, soit que le monde n’est pas empli de personnes ayant des ressentis aussi réducteurs sur ces 2 chemins merveilleux vers la Connaissance.
      Bien fraternellement.

      • @Sam
        Il se trouve hélas que la psychanalyse n’a jamais guéri qui que ce soit. Par contre, cette thérapie, ou thérapie supposée est abominablement chère, alors qu’elle est pratiquée par des gens sans diplômes, comme la cartomancie ou la voyance.
        Si vous avez un peu de temps, jetez un œil au “Livre noir de la psychanalyse”, ou au “Crépuscule d’une idole”, de Michel Onfray.
        Une étude récente de l’OMS établit que la psychanalyse n’est pas plus efficace dans le traitement de la maladie mentale que l’homéopathie, l’hypnose ou l’acupuncture, beaucoup moins efficace que les TCC, qui peinent d’ailleurs à rivaliser avec… La simple pratique sportive!
        Onfray résume assez bien le sujet: Les théories de Freud sont des théories philosophiques, inspirées par Schopenhauer et Nietzsche, mais pourquoi pas? … Mais pas des théories médicales basées sur des études cliniques.
        Leur base est la fameuse “auto-analyse” de Freud, qui ne s’applique qu’à Freud lui même. A part ça, tous les clients du maître ont terminé leur vie en HP, contrairement aux affirmations de l’escroc viennois. …. Sauf le malheureux qui a fait une overdose de cocaïne sur les conseils avisés du dieu vivant.
        Pour ce qui est des religions en général, je ne critique pas l’Islam en particulier. Toutes les religions génèrent de la folie, ou l’encouragent. Le croyant modéré et raisonnable ne me pose pas problème. Les guerres de religion, si. Catholiques contre protestants, chiites contre sunnites, musulmans contre chrétiens et juifs, bouddhistes contre musulmans, hindouistes contre musulmans, évangéliques et musulmans contre animistes. Dans ce film, pas beaucoup de saints, mais beaucoup d’assassins. Des bébés jetés vivants dans des brasiers, des femmes violées, des hommes émasculés puis égorgés, des villages entiers transformés en Oradour bis.
        Bref.
        Et que dire de ces pakistanais réfugiés en Grande Bretagne, qui manifestent en faveur de l’exécution d’Asia Bibi, une chrétienne dont le crime est d’avoir bu à la fontaine des musulmans?
        Quelle différence entre Dieu et le Diable?
        Je pourrais expliquer, mais bon.
        Sinon, oui, c’est de l’ironie, mais pas de l’ironie gratuite. L’ironie fait parie des outils de la contestation. Elle est plus amusante quand elle défend le mal. Mais on peut aussi l’utiliser pour promouvoir le bon sens. Tout dépend du job. Soit on est payé, ou pas, pour faire rire, soit on utilise l’humour pour convaincre.
        Mais, dans les deux cas, affirmer que les escrocs sont malhonnêtes est recevable. C’est vrai, et ça fait rire. Sauf que le croyant craint l’humour plus que tout. Car il souligne le doute. Ou l’absurdité de la croyance.
        Bref. Cordiales salutations

        • @patrice
          Vous avez raison, nous ne sommes plus dans le domaine des sciences exactes !
          La psychanalyse, est toute proportion gardée, à l’image de la Métaphysique.
          C’est open bar pour tous, puisque tout est permis, et non vérifiable .
          Le monde marchand en a fait un océan de prospérité, dont la source n’est pas prête de se tarir, vu le niveau de stress et d’anxiété que génère ce siècle.
          cordialement

          • @Etienne
            On observe aussi une dérive généralisée en direction des fausses sciences. Il ne s’agit pas de ma part de dénoncer, par exemple, l’acupuncture, qui repose sur des bases documentées*, mais tout le fatras de l’ésotérisme à deux sous, sur le modèle de l’astrologie.
            Freud avait d’ailleurs donné dans le magnétisme avant d’inventer sa théorie. Certains magnétiseurs semblent efficaces, mais lui ne l’était pas. Ensuite, il a essayé l’hypnose, sans jamais parvenir à endormir un patient. etc.
            Quant aux psychanalystes modernes, leur propos est si incohérent qu’on se demande pourquoi certains leurs prêtent l’oreille (Lacan…)
            * Cf: Les bases neurobiologiques de réflexothérapies de Bossy, ou le bouquin de Shen Xueyong, plus ésotérique, mais très documenté (les obscurités des jing luo et des points. Aller directement aux paragraphes scientifiques, vu que les premiers chapitres s’adressent aux professionnels).
            Bref, je suis curieux de tout, y compris de sciences bizarres, mais pas au point de couper dans les arnaques évidentes style homéopathie ou cartomancie. Que les voyants extra lucides aillent jouer au casino, s’ils sont sûrs d’eux!! La roulette ne ment pas.

          • @patrice
            il convient de préciser que l’apparition de la psychanalyse n’a pas eu que des conséquences heureuses dans notre univers contemporain.
            Elle est devenue la “tarte à la crème” de tous les intervenants, dont la fonction est de gérer les comportements.
            (enseignants, éducateurs, assistantes sociales, coach d’entreprise, manager en tout genre etc …)
            Entre le malade qui est son propre docteur, et l’enfant qui construit lui-même son savoir, le pas a été rapidement franchi.
            Cela s’appelle “le constructivisme”.
            morale de l’affaire: le malade est encore (voir plus ) malade, et les enfants ne maîtrisent plus les savoirs fondamentaux.
            Je précise que ce n’est pas une constatation “au doigt mouillé” mais une réalité factuelle, (que je vis au quotidien) et qui est désormais reconnue, par tous les experts, à l’exception bien sur des “idéologues de l’éducation nationales” qui dans une forme d’intégrisme, restent dans le déni total, pétrifiés dans leurs certitudes, alors que le navire est en train de sombrer lamentablement !
            Il convient de préciser également que dans l’inconscient collectif, règne une grande confusion, entre psychologie et psychanalyse, soigneusement entretenue,par tous ceux qui vivent de cette supercherie
            A la différence de la biologie, de la chimie, de la physique, des mathématiques, qui sont des sciences authentiques, puisque réfutables, la psychanalyse échappe totalement à cette exigence, puisque qu’elle n’est pas, elle même, “vérifiable”.
            et dans “vérifiable” il y a “fiable”.
            C’est un univers circulaire, dans lequel entre l’irrationnel, transformant les malades en “adeptes” d’un système entraînant à l’image des sectes , une relation addictive, entre le patient et son “gourou”.
            En conséquence,les marchands d’anxiolytiques se frottent les mains, puisque leur zone de chalandise ne cesse de progresser !
            bref
            on peut rire de tout, c’est clair.
            Mais dans ce cas précis, je ne ris qu’à moitié
            cordialement

          • @Etienne
            Il se trouve que j’ai enseigné quelques mois avant de me lancer dans les affaires, et de devenir un enfoiré de patron. J’ai quand même eu le temps de découvrir les joies du pédagogisme dès les années 70. On me demandait d’enseigner les maths modernes à des enfants qui ne connaissaient pas leurs tables, ou de centrer mes cours sur de “thèmes”. 50 ans après, les thèmes sont de retour, à l’instigation de Najat Vallaud Belkacem, de même que les directives imbitables traitant, par exemple, “Des déplacements en milieu aquatique profond standardisé”, ou un truc du gente. Et la méthode globale sévit encore, même si Gilles de Robien et Blanquer ont mené un beau combat contre cette cata.
            Perso, durant mon passage à l’EN, j’ai appliqué sans le moindre aménagement les méthodes d’enseignement des années 50, qui avaient fait de moi un lettré dès l’âge de dix ans. Assez basiquement, je me suis dit que si ça avait marché avec moi, et avec tous mes camarades de classe, c’est que la méthode était bonne.
            J’ai obtenu d’excellent résultats, avant de me faire virer. Mais bon. J’en avais rajouté dans la provoque, vu que mon salaire ne compensait pas le stress (J’enseignais dans les banlieues pourries.)
            Bref.
            Je trouve Blanquer très positif. Les mesures qu’il a prises pourraient bien faire grimper le niveau. Assez bizarrement, tout le monde semble apprécier ce réac qui, enfin, a décidé de shooter dans la fourmilière. Mais quand on enseigne, on devient un facho en trois jours. Enfin. C’est ce que j’ai ressenti jadis.

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