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Une collégienne de Floride, tête de turc de son école, à cause de son hijab

La jeune Zahrah Habidullah, 14 ans, n’est pas de celles qui font l’école buissonnière, et c’était avec joie et entrain qu’elle empruntait, tous les matins, le chemin qui la menait vers son collège, au cœur du comté de Polk.

Dans son ciel floridien sans nuages, la jeune fille dynamique, sociable et studieuse n’imaginait guère que sa décision de porter le hijab allait faire de sa vie scolaire un enfer, passant de la camarade de classe appréciée de tous au souffre-douleur d’élèves enragés, qui se sont acharnés contre elle sans répit depuis le 14 décembre dernier.

Aujourd’hui, Zahrah Habidullah est une collégienne traumatisée, au cœur brisé, qui a su toutefois puiser en elle la force de dénoncer publiquement le déchaînement de haine dont elle est victime, après qu’il ait culminé dans une violence verbale et physique insupportable. Insultée, menacée, bousculée, malmenée, la jeune fille, déstabilisée et apeurée, craint d’autant plus pour son intégrité physique que les SOS de détresse de sa mère adressés au Principal de l’établissement sont restés vains.

"J’ai été bafouée à l’école, j’ai subi de terribles agressions verbales et physiques depuis le jour où je suis venue avec mon hijab sur la tête, que je porte pour des raisons religieuses", a-t-elle déclaré, bouleversée, à la presse locale, tandis que sa mère laissait éclater son indignation : "Cela me terrifie, ma fille ne mérite pas ce traitement effrayant. Jusqu’où cela va-t-il aller ? Chaque jour, je vis avec la peur au ventre de la voir partir à l’école. Nous allons être obligés de la changer de collège."

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Alors que les médias se sont emparés de l’affaire, la direction du collège est sortie de son mutisme mais pour mieux se retrancher derrière une langue de bois très institutionnelle, assurant que le temple scolaire est une enceinte sanctuarisée. Un son de cloche qui n’a pas convaincu l’Imam Abufarah, membre musulman du Conseil pédagogique de la jeunesse, lequel a fait part de son constat sans appel à l’issue de son entretien avec le directeur de l'établissement : "Cette école a échoué à protéger cette jeune fille."

 

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