Elles ne sont encore qu’une poignée dans une perle des Caraïbes traditionnellement catholique, mais il n’est plus rare de les voir se promener en affichant une belle sérénité dans les rues de la Havane.
Parmi les quelque 1 200 Cubaines converties à l’islam sur une communauté qui compte plus de 10 000 fidèles, nombreuses sont celles qui arborent le voile dans l’espace public, qui déambulent en toute quiétude dans des artères au charme pittoresque, sans que leurs concitoyens ne s’en offusquent ou ne décèlent en elles des pasionarias de l’islamisme…
Plus de trente ans après avoir été introduit par des étudiants pakistanais, l’islam a réussi le tour de force de s’enraciner dans la terre de feu Fidel Castro, là où seul l’athéisme d’Etat fut longtemps en odeur de sainteté.
Elles sont les visages rafraîchissants de cette nouvelle génération de femmes qui ont répondu à l’appel irrépressible d’Allah, et ce, malgré la pénurie de mosquées dignes de ce nom et la difficulté à se conformer scrupuleusement aux règles islamiques (la nourriture certifiée halal est une denrée rare), Maryam Camejo, une journaliste de 27 ans, et Isaura Argudin, 35 ans, sont très investies dans leur communauté de cœur.
Référentes privilégiées de leurs soeurs cubaines fraîchement converties, jeunes et moins jeunes, elles les accueillent avec chaleur, leur prodiguent des conseils avisés, leur dispensent des cours d’initiation à la langue arabe, et accompagnent au mieux leurs premiers pas dans l’islam.
Dans l’enceinte de la grande Mosquée de la Havane, qui fut érigée en 2015 au cœur du quartier historique de la ville, après avoir reçu le feu vert du gouvernement de Raul Castro – elle s’inspire de l’architecture de la mosquée turque Ortaköy, mondialement connue pour son avancée légère dans les eaux du Bosphore, à Istanbul – Maryam Camejo et Isaura Argudin se dévouent sans compter auprès de leurs coreligionnaires.
Elles sont heureuses de voir leurs rangs s’étoffer au fil des années, et observent avec bonheur que leurs jeunes concitoyennes sont de plus en plus nombreuses à prononcer la Shahada.
Dans cette droite ligne, nous vous proposons de voir ou ou revoir notre vidéo sur la célébration du Ramadan à Cuba :
Le Ramadan est aussi célébré à Cuba par plus de 10 000 Cubains musulmans
Le Ramadan est aussi célébré à Cuba par plus de 10 000 Cubains musulmans
Publiée par Oumma.com sur Mardi 5 juin 2018
faut il rappeler qu’une majorité d’esclaves africains étaient parmi ceux que l’on embarquait pour des pays lointains, un voyage sans retour
au moment ou l’ISLAM se propage partout dans le monde attirant même dans athéistes, les musulmans et les arabes nés musulmans par la fitra s’éloignent de l’ISLAM et imitent les kouffars dans leurs coupe de cheveux ,dans leur manières de s’habiller et de vivre.
C’est la faute a nos dirigeants et nos oulémas qui ont délaissés la religion pour être a la solde de l’occident qui leurs dictent ce qu’ils doivent faire pour combattre l’ISLAM, mais ALLAH LE TOUT PUISSANT EST LA Pour préserver et protéger sa religion.
@Biz.
Castro n’a fait qu’abîmer son peuple dans la pauvreté avec sa politique de nationalisation massive qui a tué le secteur privé. Le communisme ne mène qu’à une chose : la dictature et la misère. Castro, lui même a déclaré que le modèle cubain ne marchait plus (https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-14-septembre-2010). Et il ne s’est pas réfugié derrière l’embargo américain. C’était un dictateur qui a fait des choix merdiques. Même si certains soulignent son bilan social, son bilan économique et politique est jugé désastreux. Quant aux droits de l’homme, on repassera.
Quant à me soupçonner d’avoir la mentalité d’un esclavagiste pour le choix d’un terme (« importer »), c’est d’un drôle. Vous êtes visiblement à bout d’argument et basculez dans l’attaque ad hominem comme tant d’autres qui ne savent plus quoi inventer. Je maintiens « importer » puisqu’il s’agissait de commerce à l’époque.
Le peuple cubain est pour partie descendant d’Espagnols forcés d’être catholiques et pour partie d’esclaves africains. Sa résistance à l’inquisition des élites coloniales espagnoles s’est d’abord manifestée par la survie des cultes africains traditionnels à côté du christianisme officiel déconsidéré, puis par le puissant mouvement de libération anticolonial radical mené contre Madrid puis contre Washington, ensuite par la révolution populaire devenue communiste et enfin par l’arrivée de l’islam au sein de ce peuple dont beaucoup d’ancêtres avaient été musulmans. Toutes ces couches successives ont pu d’abord s’ignorer au départ mais elles ne s’opposent pas en fait les unes aux autres mais en arrivent à se compléter et se superposer dans une harmonie impensable dans les pays occidentaux. Ce qui explique l’extraordinaire créativité de ce peuple et sa survie comme nation pleinement indépendante, à l’ombre de l’hyperpuissance. Christianisme, cultes africains traditionnels, marxisme et islam, pour des esprits inventifs et non sectaires se complètent, s’enrichissent mutuellement mais ne s’opposent pas. Comme le disait un ambassadeur arabe à l’ONU suite aux interventions des diplomates cubains en faveur de la Palestine, “Cuba est le pays le plus arabe sur la scène internationale ». Cette constatation étonnante s’enracine en fait dans l’histoire mélangée et rebelle de la péninsule ibérique et de l’Afrique transplantée au coeur de l’Amérique coloniale.
@baraa. Vous réinventez l’histoire ! L’Espagne catholique a colonisé Cuba. Les blancs cubains n’ont donc jamais été contraints à être catholiques. Ils l’étaient nativement. Ils ont importé des esclaves noirs vu que les amérindiens étaient décimés. Bref ceux dont vous chantez les louanges sont soit des colonisateurs soit leurs esclaves. Des arabes ont même été esclaves à Cuba au XIX eme siècle.
L’expression de l’islam voire la conversion est récente et marginale, vu que la religion était interdite sous Castro, comme le précise l’article. Mais Castro a fait mieux. Il s’est emparé de l’idéologie soviétique pour dominer sans partage comme un bon dictateur. Il a plongé son peuple dans la misère mais également celui du Venezuela en influençant Chavez. Bref la cata intégrale. Être marxiste aujourd’hui c’est forcément être dans le déni de ce qu’il a immanquablement produit partout où on l’a appliqué : exploitation des peuples et suppression de leurs libertés fondamentales.
En matière de déni c’est l’hopital qui se moque de la charité.Bien que n’étant pas ni castriste ni marxiste, force est de constater que la misère qu’a du subir son peuple et celui du Venezuela sont dus majoritairement à l’embargo américain et non soi-disant à une pseudo influence de Castro. C’est du délire ou de l’emfumage!.
Chantre de la défense des libertés fondamentales, vous devriez éviter d’utilser des termes comme celui d’ “importer” en matière d’esclavage. Bien que les exclavagistes considéraient les esclaves juridiquement comme des “Meubles”, il serait heureux d’éviter de reprendre leurs termes à moins, d’en partager les valeurs.
“où seul l’athéisme d’Etat fut longtemps en odeur de sainteté” 🙂 Bravo!