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L’économie solidaire Musulmane : le nouveau commerce triangulaire

Bionoor, Soliv’r, Alambra, 1330 … Dans le sillage du célèbre Mecca-Cola et de son philanthropique projet (20 % reversés à une association Palestinienne pour l’achat d’une bouteille), l’économie solidaire Musulmane a le vent en poupe ces dernières années. Que ce soit l’entreprise Bionoor (vente de dattes bio) et ses plantations d’arbres en Algérie, les produits Soliv’r (ventes de produits typiques Palestiniens : huile, keffiehs) ou encore la marque de vêtements 1330 (100 % des bénéfices sont reversés à l’association CBSP pour reconstruire l’Université de Gaza), de plus en plus d’entreprises suivent la tendance du commerce « éthique », « équitable » ou « solidaire ». Et il semblerait que ce soit un vrai succès. Car le commerce « solidaire » made in Muslim répond à un vrai besoin.

Le consomm’acteur, lui, affirme une identité et un sentiment d’appartenance fort à travers son achat. Résumé à merveille par la maxime de la marque Mecca-Cola (« Ne buvez plus idiot, buvez engagé »), ce phénomène permet au client de s’impliquer dans un processus mêlant à la fois comportement « responsable » et dimension spirituelle. Le consommateur a la sensation d’aider les populations dans le besoin (Palestiniens par exemple) via son acte d’achat.

Il manifeste une forme d’empathie humaine peu connue : le consommateur (qui pourrait verser tout simplement de l’argent à une association humanitaire pour aider son coreligionnaire dans le besoin) cherche à aider la personne en difficulté en la réinsérant socialement par le biais économique : il récompenserait en quelque sorte la dimension « travail » des populations locales (de ce fait, il réduit au maximum l’assistanat). Pour les populations en difficulté, les gains sont considérables : revenus financiers, épanouissement sur le plan social, une confiance en l’avenir retrouvée, la sensation de ne pas être oublié,…

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La marque, quant à elle, revêt aux yeux du consommateur l’image d’une entreprise « responsable » et socialement impliquée. D’autant plus que pour nombre d’entre elles, les recettes sont souvent amoindries, voire (comme pour 1330) nulles, par ce type de commerce « éthique ». De ce fait, elle se détache de l’image « capitaliste » apposée à toute entité à but lucratif et s’octroie une dimension « humaine », voire spirituelle.

Intermédiaire entre le consommateur et le bénéficiaire, elle offre au premier la possibilité de s’épanouir moralement et spirituellement, et au second de vivre des jours meilleurs. Une sorte de système gagnant-gagnant-gagnant, où finalement chacun des trois acteurs y trouve son compte. Et si c’était ça le commerce triangulaire de demain : travailler et produire pour sortir de la servitude. Et non l’inverse.

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