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Etats-Unis : en réponse à un acte de vandalisme, un imam ouvre grand les portes de sa mosquée à ses concitoyens

Préférant le pardon libérateur et la réconciliation qui assainit les coeurs à tous les autres sentiments destructeurs, l’imam du Centre islamique de Cedar Falls, dans l’Iowa, a décidé de faire preuve de mansuétude envers l’inconnue qui, le 28 décembre dernier, s’est rendue coupable d’un acte de vandalisme odieux. 

A la nuit tombée, sous l’objectif des caméras de vidéosurveillance, les murs de la mosquée Al Noor, qui portent encore les stigmates de leur dégradation, ont été souillés par des tags orduriers, inscrits à la peinture noire, et enduits d’une huile particulièrement visqueuse. 

Visiblement déterminée à nuire, l’auteur des faits, une femme seule et adulte, n’a pas tremblé au moment de sévir. Bien au contraire, une fois achevée, elle prit même le temps de contempler fièrement son oeuvre, marquée de son empreinte : celle de la haine anti-musulmans viscérale. 

L’image, capturée par la vidéosurveillance, de la femme vandalisant la Mosquée Al Noor

Plus d’un mois après avoir été en proie à une profonde consternation, et avant que la colère, cette mauvaise conseillère, ne l’emporte, l’imam Ahmed Abouzid a fait taire sa tristesse et son indignation, pour n’écouter que la petite voix intérieure qui lui recommandait l’indulgence. Il a certes porté plainte, mais, à titre personnel, il est plus enclin à l’absolution de la faute qu’à sa condamnation. 

« Personnellement, je pardonne à cette femme. Et je l’invite même, si elle m’entend, à en savoir plus sur nous, sur l’islam pour lequel elle nourrit une telle aversion. Je l’invite à venir à notre rencontre, ainsi que l’ensemble de mes concitoyens non musulmans », confiait-il à la presse locale, samedi 12 février, quelques heures avant la tenue de la première rencontre interreligieuse, prélude à une longue série d’autres, dont il est l’instigateur : « Apprenez à connaître vos voisins ». 

Organisé au sein du Centre islamique Al Noor qui panse encore ses plaies, cet événement fédérateur, prônant la Connaissance et l’entre-connaissance, est la lumineuse réponse que l’iman Abouzid a apportée à l’expression hideuse de la détestation de l’islam, celle qui défigure les visages et les murs d’une enceinte sacrée. 

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« Cette rencontre n’est qu’un début », a souligné ce dernier devant une assistance qui l’écoutait religieusement. « Pour qu’un tel acte de vandalisme ne se reproduise plus à l’avenir, nous allons ouvrir grand nos portes à tous nos voisins, sans exclusive. Plus jamais ça !», s’est-il exclamé, avant d’exhorter à la coexistence harmonieuse : « Vous avez votre religion, j’ai la mienne. Vivons en paix, répandons l’harmonie ensemble. La vie est courte, alors au lieu de nous combattre, apprenons à nous connaître et à nous respecter mutuellement ». 

Ce vibrant appel à marcher vers Dieu en bâtissant des ponts entre les hommes a résonné fortement, samedi dernier, dans le Centre islamique de Cedar Falls, et bien au-delà de ses murs…

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