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Le député islamophobe Geert Wilders a diffusé des caricatures du Prophète à la télévision publique néerlandaise

La diète de l’intelligence, c’est bien la seule abstinence dont est capable, 365 jours par an, du lever du jour à la tombée de la nuit, le député néerlandais Geert Wilders, ce pro-sioniste patenté et grand pourfendeur de l’islam devant l’Eternel, dont la dernière provocation en date a choisi le mois sacré du Ramadan pour révéler toute l’abjection du personnage.

Ce triste sire du Parti pour la Liberté (PVV), viscéralement eurosceptique et siégeant au Parlement européen dans le groupe anti-euro et anti-immigration chapeauté par son pendant féminin français, Marine Le Pen, n’a rien trouvé de mieux que de souffler sur les braises de la haine en diffusant des caricatures du Prophète sur la chaîne publique NOS, lors d’un temps d’antenne dédié aux partis politiques.

« La violence ne peut gagner sur la liberté d’expression ». C’est derrière le confortable paravent de la liberté d’expression en danger que ce pyromane européen, passé maître dans l’art d’embraser les esprits au mépris des lois en vigueur dans son propre pays, s’est fait un malin plaisir de présenter, mercredi, un clip de 2 minutes 44 qui aspirait, bien évidemment, à mettre le feu aux poudres.

Les réactions des autorités et de la communauté musulmane néerlandaises ne se sont pas fait attendre, mais contrairement à ce qu’espérait leur dangereux trublion de l’extrême droite qui appelle à toutes les tribunes à proscrire le Coran, en banalisant l’odieuse analogie avec « Mein Kampf » et par là même avec le nazisme, le désordre et le chaos n’étaient pas au rendez-vous.

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Du côté musulman, c’est un souverain mépris qui a été opposé à cet énième piège béant tendu par le leader du PVV, comme l’a indiqué Aissa Zanzen, le porte-parole du Conseil des mosquées marocaines aux Pays-Bas, l'une des plus grandes organisations musulmanes du pays : "Il essaie de nous provoquer et nous l'ignorons", a martelé ce dernier

Au même moment, le gouvernement néerlandais a lancé un sérieux avertissement à son député hors de contrôle, en menaçant sa formation politique d’une suspension d’un à quatre ans d’antenne pour avoir montré sur le service public de l’audiovisuel des dessins jugés blasphématoires par la communauté musulmane nationale. "Nous verrons si nous recevons des plaintes : si c'est le cas, nous les examinerons", a précisé à l'AFP Frans Zonneveld, porte-parole du parquet général.

Une chose est certaine : si Geert Wilders pouvait être mis à la diète forcée des médias, la liberté d’expression, loin d’être en péril, s’en porterait mille fois mieux…

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