Au sud de la bande de Gaza, au milieu de l’immense champ de ruines qu’est devenue la ville martyre de Khan Younis, là où l’exhumation d’au moins 300 corps du charnier découvert au sein de l’hôpital Nasser ajoute de la monstruosité à l’horreur indescriptible du génocide perpétré par Israël, la vision d’un enfant ramassant des feuilles du Coran semble irréelle.
Alors que tout autour de lui n’est que désolation, chaos, malheurs, rivières de larmes et de sang, le brave petit Ramy Abu Tayyem s’attèle quotidiennement à une tâche essentielle à ses yeux : préserver le Saint Coran de la fureur destructrice, profanatrice des « envahisseurs sionistes ».
La perspective de laisser les feuilles éparses du « Livre de notre Seigneur » disparaître, se décomposer sous les décombres de l’une des nombreuses mosquées que les bombes israéliennes ont anéanties, lui était à ce point insupportable qu’il a décidé d’agir.
Surmontant l’infinie tristesse de déambuler dans une enceinte musulmane inviolable dont il ne reste rien, le très touchant petit garçon palestinien s’emploie chaque jour, inlassablement, à rassembler les pages du Livre sacré que la barbarie sioniste a violemment éparpillées, arrachées, déchirées.
Interrogé sur la fort louable mission qu’il s’est assigné et qui a été unanimement saluée sur les réseaux sociaux, le jeune Ramy, admirable de courage et de dévotion, a répondu : « Je collecte les pages du Coran, le livre de notre Seigneur, et je les mets dans un sac pour que les envahisseurs sionistes ne les déchirent pas et ne les jettent pas par avion ».
Pour les nombreux internautes qui ont visionné, bouleversés, les images d’Al Jazeera le montrant dans sa quête éperdue pour protéger le Noble Coran des représailles israéliennes sauvages, ce petit garçon de Gaza est la belle incarnation d’une jeunesse palestinienne animée par une foi en Dieu à toute épreuve.
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