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Arabie saoudite : elle n’accepte pas la naissance de sa petite fille et accuse la maternité d’avoir échangé son enfant

Même dans une société aussi rigoureusement patriarcale que l’est l’Arabie saoudite, le déni, poussé à son paroxysme, dans lequel s’est enfermée une jeune maman saoudienne, refusant obstinément d’accepter la naissance de sa petite fille, en a stupéfié plus d’un dans la province de Hail. Les autorités sanitaires de la région se disant même profondément choquées par cette histoire peu banale, qui a carrément dépassé l’entendement…
Est-ce la forte pression familiale qui aurait conduit cette femme, dont c’était le premier accouchement, à esquiver, puis à nier une réalité insupportable, car ne répondant pas aux attentes fébriles qui s’étaient cristallisées autour de sa personne et de ce premier enfant ? Un nouveau-né dont elle savait pertinemment qu’il serait source d’une amère désillusion, parce que n’étant pas du sexe masculin.
C’est en tout cas ce que la direction de l’hôpital de Hail et l’équipe médicale qui l’a prise en charge subodorent fortement, non sans cacher leur sidération devant l’extrémité à laquelle cette patiente, en proie à une détresse frisant la crise de délire aigu, a été acculée : elle n’a pas hésité à porter plainte contre eux pour avoir échangé son enfant, s’appuyant sur le fait qu’on lui avait annoncé la naissance d’un bébé, un vocable qui n’a pas de sexe…
Il aura fallu que l’hôpital organise une réunion en cellule de crise pour démentir les allégations fantaisistes portées à son encontre, et faire recouvrer la raison à cette mère qui avait totalement perdu pied avec la réalité.
Alors, comment expliquer le plus rationnellement possible un tel déni et la véritable paranoïa qu’il a entraînée ? Pour Lamis, un travailleur social saoudien interrogé par les médias locaux, il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette jeune maman, désespérée de ne pas avoir donné naissance à un petit garçon, a été incapable d’affronter une vérité de mauvais augure, qui ne ferait pas le bonheur des siens.
« Malheureusement, même si nous avons beaucoup progressé ces dernières années, dans de nombreuses familles du royaume, la naissance d’un garçon est toujours mieux accueillie que celle d’une fille, surtout quand il s’agit du premier enfant. C’est parce que nous vivons dans une société patriarcale qui continue d’accorder plus d’importance aux hommes qu’aux femmes », a-t-il déclaré, en insistant toutefois sur le fait que ce cas précis revêt, à ses yeux, un caractère tout à fait exceptionnel.

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10 commentaires

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  1. plusieurs hypothèses: le poids des traditions et familiales pour l’arrivée d’un garçon et le poids du patriarcat, ou alors le déni tout simplement, y a des femmes qui font des déni de grossesse pourquoi pas déni une fois que le bébé est né. Elle attendait tellement un garçon qu’elle n’a pas accepté la naissance de sa fille. j’espère que cette épreuve va lui passer pour accueillir cette fille comme il se doit avec l’amour qui va avec. J’espère aussi que cette fille sera aimé par la famille qu’elle rejoint. C’est Allah qui donne et faut pas tourner le visage sur ce que dieu donne. Qu’elle pense ainsi que son mari et famille à celles qui ne peuvent avoir d’enfant et qu’ils disent el hamdoullillah

    • Je ne connais pas très bien le modèle familiale en Arabie Seoudite, par contre je connais très bien le modèle familiale en Algérie où certaines mères d’antan mariées à l’àge de 18 ans avec des maris parfois violents et à force de sacrifices, à force de n’exiter Que par la maternité deviennent un vrai poison, des mères toxiques,qui croient que leurs enfants sont une extension d’elle-mêmes.
      Bon courage à la belle fille et bon courage aux filles qui doivent souvent gérer ces mères, en plus de leurs tôles de mères. Il faut que cette chaîne toxique soit rompue un jour ou l’autre.Le chantage à oukouk El walidin a ses limites.

  2. Pathetique!! Il y a un livre saint, clair et evident, qui a promu le sexe feminin au meme rang que le sexe oppose et ces saoudiens continuent a reflechir avec passion et non avec rationalite. Un serieux travail de reapprentissage de la part des oulemas est necessaire. En effet, entre la collusion avec l’entite sioniste scelerate, le pacte avec ses chretiens prostestants pro-sionistes et le patriarcat, cela fait beaucoup pour des musulmans se revendiquant les lieux saints et protecteurs de la parole divine

      • Que peut-on penser d’une société qui génère des femmes qui jettent leur nouveau né vivant dans les poubelles (où ils sont bouffés par les chats ou les chiens errants), ou bien dans les trous des toilettes beldis????Et là, je vous parle de faits divers d’un pays maghrébin…
        Titi, il ne faut pas généraliser des enfoirées ignobles existent dans tous les pays quelque soit la religion.
        Je pense que chrétiens, musulmans ou athées nous avons tous des poutres dans les yeux sans être de “pauvres crétins”.
        Bien cordialement

  3. Les chinois quand les autorité ont dit un seul enfant ont avorté toutes les filles ne laissant naître que les garçons. En France aux USA au CANADA, en UK combien de femmes au gouvernement, au parlement, dans les affaire , pilotes , soldattes, boxeuses, coureuses, professeuses …
    Société patriarcale partout dans le monde, y compris le monde animal qui semble fasciner l’occident au point de vouloir lui ressembler …
    Arrêtons de faire le jeu : je parle à l’auteurs et aux autres

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