Pétri de littérature classique française, féru d’histoire, épris de philosophie, amateur d’arts et de civilisations antiques, doté d’une incroyable culture islamologique, Hassan Chalghoumi est également surnommé the brain ( le cerveau), en raison de ses capacités d’analyses et de réflexion hors du commun. Capable de s’exprimer parfaitement dans plusieurs langues (on lui prête la maîtrise de pas moins de 27 langues, dont le tigrigna : langue de l’Érythrée), son ouvrage au titre modeste « Pour l’islam de France » a été comparé par les historiens les plus érudits de l’islam à une nouvelle Al-Muqaddima ( une introduction à l’histoire universelle), titre du livre de référence de l’éminent penseur musulman, Ibn Khaldoun, qui comme Chalghoumi est natif de Tunisie.
Dès que vous entamez une discussion avec Hassan Chalghoumi, véritable encyclopédie ambulante, ce dernier peut vous plonger aussi bien dans la réforme grégorienne (seconde moitié du XIe siècle), que dans l’islam andalou, avec la même aisance. Il peut tout à la fois déclamer des poèmes d’Ibn Arabi, de Victor Hugo, et vous réciter en latin des textes du poète Ovide.
Chacune de ses phrases est ponctuée d’une référence historique ou d’une citation d’un grand philosophe grec ou musulman. Il a fait don de son immense bibliothèque personnelle à la mosquée qu’il dirige, qui est l’une des plus riches en ouvrages de l’Ile de France, au grand bonheur de nombreux étudiants, trop heureux d’emprunter gratuitement ces livres indispensables à la culture de tout honnête homme, dont Chalghoumi incarne l’exemple parfait.
Disponible et chaleureux, Hassan Chalghoumi dispense gratuitement son savoir dans toute la France, auprès des jeunes musulmans fascinés par ce grand mystique modeste, qui ne manque pas de rappeler à son public d’inconditionnels, littéralement captivé par son talent oratoire, que Seul Dieu sait.
Son immense culture ne le dispense pas de militer et de s’engager en faveur notamment de la création d’un Etat Palestinien. Lors des bombardements de Gaza en décembre 2008, il s’est retranché durant plusieurs jours dans sa mosquée, meurtri qu’il était par le calvaire subi par la population gazaouis. Il décida alors de s’enchaîner sur les grilles de l’entrée du ministère des Affaires étrangères, afin de protester contre l’indifférence de la France.
Son aura est telle que certaines organisations communautaires, à l’instar du CRIF qui a tenté de le récupérer en l’invitant à son dîner annuel, cherchent constamment à le détourner du droit chemin, celui de la solidarité avec les Palestiniens. Mais l’incorruptible Chalghoumi refuse toute invitation compromettante, et signifie son veto par l’envoi d’un communiqué officiel à l’AFP, dans lequel il réaffirme fermement ses principes: “Je n’irai jamais à ce dîner tant que le CRIF soutiendra la politique criminelle d’Israël”, répète-t-il en boucle à tous les médias du monde, attirés comme des mouches par cet homme vertébré par des convictions inaliénables.
Infatigable combattant contre toutes les discriminations, il remet également chaque mois une grande partie de son maigre salaire au Collectif contre l’islamophobie, une cause qui lui tient particulièrement à cœur. Placé sur un piédestal par la communauté musulmane, Chalghoumi compte d’innombrables détracteurs, issus pour la plupart de l’extrême droite islamophobe, lesquels ont posté dernièrement sur internet une vidéo (voir ci-desssous) qui n’est rien d’autre qu’ une grossière manipulation visant à le faire passer pour un abruti.
Dans une émission sur LCI, un journaliste lui aurait même demandé de regarder la caméra et de lire à haute voix d’autres infos sur la chaîne info, sans qu’il parvienne à comprendre. Une enquête du site Arrêt sur image a démontré qu’il s’agissait en fait d’un sosie de Chalghoumi. Le vrai Chalghoumi a tenté de réagir, en exigeant un droit de réponse, mais sans succès. Cette manœuvre outrancière de ces calomniateurs ne l’a pas empêché de poursuivre inlassablement son combat pour une société plus respectueuse, et plus tolérante de la pluralité. Quoi qu’il arrive, Hassan Chalghoumi a déjà inscrit son nom au panthéon des grands penseurs de l’islam, à l’instar d’Ibn Khaldoun.
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