Sur la rampe de lancement chaotique de la présidentielle, l’ancienne justicière des puissants, Eva Joly, entend faire régner son idéal de justice qui risque fort de marginaliser un peu plus sa candidature, déjà très atypique au goût de certains.
Sous l’étendard du parti Europe Ecologie Les Verts, la franco-norvégienne, dont l’accent nordique suffirait à la disqualifier pour les puristes de l’identité nationale, vient de suggérer qu’un jour férié soit accordé aux juifs et aux musulmans pour célébrer Kippour et l'Aïd-el-Kebir afin que chaque religion ait "un égal traitement dans l'espace public".
L’ex-magistrate qui rêve d’égalité, quand d’autres délirent sur la bouc-émissarisation, a déjà provoqué une onde de choc médiatique, réussissant momentanément à voler la vedette à celle qui orchestre habituellement le débat démocratique : Marine Le Pen.
Et pourtant, l’égérie des Verts, qui ne craint pas de se voir reprocher sa double nationalité, se réfère purement et simplement aux préconisations du rapport Stasi, tout en se prononçant en faveur des "statistiques de la discrimination", "instrument utile pour permettre demain un même accès à l'emploi, à la santé, au logement, voire aux responsabilités politiques".
Ni les critiques cinglantes, ni son poids plume dans la campagne – elle oscille entre 3 et 4% des intentions de vote dans les sondages – ne font dévier de son cap la « Jeanne d’Arc » de l’anti-corruption venue du grand Nord, qui persiste et signe : « Quand j'entends Claude Guéant et Marine Le Pen, j'ai mal à ma France, j'ai mal à notre France » s’indigne-t-elle.
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