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La vente du burkini en plein boom en France pour la plus grande joie de sa créatrice australienne

Extraordinairement contre-productive en France, la nouvelle chasse saisonnière aux burkinis, derrière laquelle se cache (mal) une grossière pêche aux voix dans les eaux troubles de la basse politique, s’avère en revanche des plus rentables pour leur créatrice Aheda Zanetti, 48 ans, une Australienne d’origine libanaise, mère de trois enfants.

S’il y en a une qui se frotte les mains en ces heures estivales qui sonnent l’hallali contre une combinaison aquatique empoignée comme l’épouvantail des plages, c’est bien celle qui l’a imaginée, conçue et commercialisée d’abord dans sa propre boutique ouverte en 2005, à Sydney, depuis l’îlot lointain du multiculturalisme.

Et comment ne pourrait-elle pas être une styliste fière de sa création et une chef d’entreprise comblée à la vue des chiffres de vente qui explosent en Suisse, en Grande-Bretagne, à Bahreïn et en Afrique du Sud, et plus formidable encore en France, au pic d’une controverse, pleine de bruit et de fureur, dont l’Hexagone a le secret, qui produit l’exact effet inverse de celui recherché par nos artisans de la division nationale ?

« On a eu une augmentation des ventes en France depuis plusieurs semaines, entre 35 à 40 % », s’est félicitée Aheda Zanetti dans un entretien sur Europe 1, affichant une belle sérénité quant à l’avenir du burkini sur les côtes européennes de nature à contrarier les sombres calculs de notre République des apprentis-sorciers…

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« Ces femmes vont continuer à acheter le burkini et peu importe qu'elles aillent nager en France, en Espagne, en Suisse ou ailleurs… Personne ne pourra les arrêter de faire ce qu'elles veulent. Ces femmes, quelle que soit d'ailleurs leur religion, peuvent continuer à être actives et aller sur la plage. Je ne comprends pas, c'est juste un maillot de bain ! Cela ne fait de mal à personne ! Le burkini ne discrimine personne », rétorque-t-elle à ces maires incendiaires, soutenus par Manuel Valls, le Premier ministre, qui auraient mieux fait de profiter de l’été pour s’aérer la tête et ne pas semer le trouble et la haine dans celles de leurs concitoyens.

Si cette énième polémique fiévreuse qui surgit, une fois encore, aux heures chaudes de l’été, permet à Aheda Zanetti d’engranger de juteux bénéfices et à la presse de faire ses choux gras, on peut toutefois se demander si nos élus, indignes de leur écharpe tricolore, en tireront vraiment les marrons du feu… Sauf à croire que la désunion et le chaos soient le but suprême de ces pyromanes du littoral français, qui auront poussé leur croisade anti-burkini jusqu’à l’absurde.

  

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