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Valls ou l’autoritarisme au pouvoir

Il se rêvait un grand destin et pas seulement le matin en se rasant, le très ambitieux Manuel Valls est certainement le seul socialiste à avoir une raison de se réjouir de la débâcle de la gauche aux municipales, puisqu’elle aura été son marchepied vers le sommet de l’Etat, le premier flic de France ayant troqué depuis hier son costume martial de ministre de l’Intérieur pour l’habit de lumière de Premier ministre.

Si son désir de gloire immodéré est de notoriété publique, l’ancien maire d’Evry a-t-il réellement l'étoffe d'un chef d'Etat ? L'ex-édile d'une cité métissée par excellence, dont le dérapage tristement mémorable "Belle image de la ville d’Evry… Tu me mets quelques blancs, quelques whites, quelques blancos…" a trahi le fond de sa sombre pensée devant la caméra de Direct 8 qui le filmait sur le marché de sa ville, manifestement un peu trop coloré au goût de l’immigré espagnol qu’il est…

"Le danger, ce n’est pas Marine Le Pen, c’est Valls", clamait Edwy Plenel, directeur de Mediapart, il y a peu. Il faut dire que le Sarkozy de gauche, plus royaliste que le roi, qui aspire à être calife à la place du calife, divise plus qu’il ne rassemble au sein de son propre camp, quand il n’affole pas ceux dont le cœur palpite vraiment à gauche et tous les Français de toutes sensibilités qui sont encore attachés aux valeurs humanistes du pays des droits de l’Homme, par sa stigmatisation décomplexée des Roms et des femmes voilées, entre autres, pratiquant la chasse aux sorcières sans état d’âme, au risque de ternir durablement le blason de son pays d’adoption.

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Manuel Valls va donc présider aux destinées du paquebot France, aux airs de bateau ivre, mais pour le conduire vers quelle impasse ? Comment, en effet, ne pas redouter le pire avec un tel capitaine au gouvernail, dont on se souvient de l’amitié indéfectible et tonitruante qui le lie au scandaleux DSK, de l’esprit partisan à l’excès qui l’anime dans le conflit israélo-palestinien, à l’image de son allégeance inconditionnelle à l’ultra-sionisme au pouvoir en Israël, mais aussi de son obstination à ne pas prononcer le vocable qui lui écorche la bouche « islamophobie ». 

Enfin, son dernier haut fait d’arme contre la « quenelle » de Dieudonné, au cours duquel il s'est illustré en jouant les redresseurs de torts sous bonne escorte, muselant la liberté d’expression et la liberté de rire de tout au vu et au su de tous, au point de fabriquer une nouvelle psychose dans un Hexagone anxiogène, connu pour son excès de caricature très sélectif, n’est pas de nature à nous rassurer sur les visées de ce triste sire, qui aura au final capitalisé sur la déroute cuisante de son clan pour s’imposer comme le deuxième personnage de l’Etat.

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