La France, sectaire, répressive et crânement islamophobe, où la laïcité n’est plus que l’ombre d’elle-même, dévoyée par des politiciens sans état d’âme qui jouent dangereusement avec le feu, montre une face sombre qui n’est pas de nature à redorer son blason aux yeux d’un monde plus enclin à la blâmer sévèrement qu’à l’admirer inconditionnellement.
De passage à Paris pour sceller des partenariats, culturels et commerciaux, qu’il espère fructueux avec son homologue Anne Hidalgo, le maire de Londres, Sadiq Khan, n’a pas mâché ses mots au sujet de la polémique qui a déchaîné les passions estivales et de l’interdiction du burkini, marquée du sceau de l’arbitraire, qui en résulte.
«Je suis très ferme sur ce point. Je ne pense pas que quiconque devrait dire aux femmes ce qu'elles peuvent et ne peuvent pas porter. C’est aussi simple que cela », a asséné, sans langue de bois, dans un entretien au Evening Standard, le premier magistrat de la capitale rayonnante du Royaume-Uni et place forte de la finance islamique en Occident.
« Je ne pense pas que ce soit juste. Je ne dis pas que nous sommes encore parfaits, mais l'une des grandes sources de fierté et de satisfaction de Londres, c’est que nous ne tolérons pas simplement la différence, nous la respectons, nous l’embrassons et nous la célébrons », a-t-il renchéri avec enthousiasme.
Alors que l'Hexagone ne résonne plus que d"injures racistes, désinhibées par des rhétoriques politiciennes fielleuses, le discours de Sadiq Khan fait l'effet d'une dissonance des plus agréables à l'oreille.
Il serait grand temps que le pays des Lumières, qui ne s’éclaire plus qu’au flambeau de l’intolérance et de la haine, prenne conscience qu’il n’est plus Le phare étincelant qui illumine le vaste monde, mais plutôt celui qui tend à le plonger dans des ténèbres effrayantes.
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