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Une jeune américaine invite à « dîner chez une famille musulmane » contre l’islamophobie

Du haut de ses 15 ans, Yusra Rafeeqi, une jeune américaine d’origine pakistanaise, jette un regard inquiet sur l’Amérique passée sous le pavillon de l’administration Trump, alors que résonnent encore dans sa tête les harangues nationalistes et islamophobes du plus populiste des Républicains devenu, depuis, calife à la place du calife.
Loin de se bercer d’illusions dans l’insouciance de la jeunesse, elle observe avec une rare maturité les dégâts causés dans l’opinion par la rhétorique « trumpienne ». Bien que profondément blessée par le racisme ordinaire que subit sa mère en particulier, voilée et revêtue d’une abaya, et son chapelet d’humiliations quotidiennes qui empoisonnent l’existence des musulmans en général, elle refuse de se laisser abattre.
Son anxiété face à l’avenir n’entame en rien l’énergie qu’elle a à revendre, l’adolescente, armée d’une remarquable volonté, étant déterminée à enrayer, à son modeste niveau, une islamophobie galopante et sa spirale de violences.
Yusra Rafeeqi ne prétend pas avoir trouvé le remède miracle contre le sentiment anti-musulmans, de plus en plus prégnant Outre-Atlantique, mais elle est convaincue que son invitation à « dîner chez une famille musulmane », alléchante et chaleureuse, lancée sur Facebook, abolira les murs d’incompréhension et des peurs réciproques dressés avant l’ère Trump et que celle-ci s’évertue à rendre infranchissables.
Soutenue par ses parents qui ont quitté leur Pakistan natal il y 30 ans de cela, et très épaulée par son cher papa qui, tous les jeudis, se transforme à ses côtés en homme-sandwich dans la rue pour relayer son invitation auprès des passants, la jeune fille a eu l’immense joie, le 5 mai dernier, de mettre les petits plats dans les grands pour accueillir ses tout premiers invités : Alex Radelich et Dalton Lemert, 23 ans, lesquels en sont sortis enchantés et… rassasiés.
Confortée dans le bien-fondé de sa démarche qui ne régale pas uniquement les papilles, Yusra Rafeeqi et les siens ont à nouveau ouvert grand les portes de leur foyer dès la semaine suivante pour recevoir deux couples, autour d’une table garnie de délicieux mets pakistanais qui a aiguisé les appétits et créé des liens uniques, bien au-delà des préjugés.
 

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