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Etats-Unis : Robert Doggart, l’ex-candidat au Congrès fomentant un massacre contre des musulmans, libéré sans caution

Sur tous les fronts, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) n’a jamais été dupe de l’aveu de culpabilité fait, en avril dernier et sans la moindre difficulté, par Robert Doggart, cet ex-postulant au siège de sénateur du Tennessee, peu de temps après que ce dernier, pris dans les mailles du filet du FBI, ait reconnu l’imminence d’un massacre de masse à Islamberg, un hameau musulman situé dans la forêt des Catskills, au nord-ouest de New York, et fondé en 1980 par l’imam pakistanais Sheikh Mubarik Syed Ali Shah Gilan.

Convaincu que ce soixantenaire, qui avait la défaite au Congrès revancharde au point d’avoir levé une petite armée galvanisée à l’extrême, prête à incendier cette bourgade, détruire sa mosquée et tuer tous ses habitants jusqu’au dernier, plaidait coupable en vue d’alléger sa sentence, la direction du CAIR, par la voix d’Ibrahim Cooper, son directeur de la communication, protestait publiquement contre cette grossière ruse juridique : "Si un musulman avait prévu de procéder à une telle attaque meurtrière, il aurait été immédiatement qualifié de terroriste et sanctionné pénalement en conséquence. Nous demandons instamment à ce que l’accord de plaidoyer conclu avec Robert Doggart, par lequel ce dernier reconnaît sa culpabilité pour alléger sa sentence, soit annulé", exigeait-il alors.

Mais l’influente association musulmane n’était pas au bout de ses surprises et de son désappointement, lorsque la juge fédérale Susan K. Lee, qui avait initialement estimé que Robert Doggart représentait une « menace réelle » pour la société, effectuait une incroyable volte-face en le libérant sans caution jusqu'à la tenue de son procès,

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Se rangeant, contre toute attente, à l’avis des avocats du retraité mué en leader fanatique d’une milice privée, la magistrate a été finalement sensible à leurs arguments selon lesquels leur client n’avait pas sa place sous les verrous, ayant surmonté sa dépendance aux médicaments antidouleur et son addiction à l’alcool. Celle-ci a alors ordonné son assignation à résidence à effet immédiat et avec surveillance électronique, l’obligeant à se soumettre à un traitement psychiatrique, assorti d’une cure de désintoxication complète.

Ce coup de théâtre judiciaire a fait bondir les représentants du CAIR et suscité un immense émoi au sein de l’association des musulmans d’Amérique (TMOA), dont le président a immédiatement réagi via un communiqué officiel. « Nous trouvions déjà effarant d’entendre Robert Doggart dire qu’il ne voulait pas mourir en commettant un carnage à Islamberg, et qu’il ne souhaitait qu’une chose : pouvoir rentrer chez lui et retrouver les siens qu’il aimait tant. Et voilà que maintenant, aussi incroyable que cela puisse paraître, son vœu le plus cher est exaucé. Il va être pris en charge par sa famille, en résidence surveillée dans le confort de sa maison. Qu’en est-il donc de la condamnation des actes répréhensibles et criminels quand on s’appelle Robert Doggart ? », a-t-il interrogé sous une plume indignée et consternée à la fois, pointant du doigt un deux poids deux mesures qui offre un traitement de faveur à un Américain blanc et non musulman, dont la folie meurtrière a été évitée de justesse.

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