Ils sont entrés en guerre épistolaire contre les musulmans de Phoenix, en Arizona, les « Amis patriotiques », ces faux amis qui ne leur veulent pas du bien, et dont l’Amérique a plus à craindre qu’à espérer, sont récemment passés à l’attaque en inondant de courriers terrifiants les boîtes aux lettres des mosquées, des imams et des responsables associatifs locaux.
Epouvanté, comme l’ensemble de ses coreligionnaires, par cette pluie de tracts haineux qui exhorte en toutes lettres à éradiquer l’islam du sol américain en « brûlant toutes les mosquées de Detroit à la Californie », et souhaite la « mort des imams et de leur famille dans chaque Etat où la charia est invoquée » avec une férocité glaçante, Imran Siddiqi, président de la section de l'Arizona du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), a immédiatement lancé la contre-offensive en exigeant des autorités, fédérales et étatiques, qu’elles considèrent cette agression comme un « acte terroriste » à l’encontre d’une minorité religieuse.
"Ces lettres constituent clairement des menaces de terrorisme intérieur ciblant une minorité religieuse et doivent être étiquetées comme telles et étudiées en conséquence par les autorités d’Arizona et le FBI", a dénoncé ce dernier, en demandant instamment à l’administration Obama de requalifier en « attentat terroriste » la destruction planifiée du village de Islamberg par Robert Doggart, cet ex-candidat au Congrès fanatisé à l’extrême et interpellé in extremis, après avoir lu avec effarement que les « Amis patriotiques » s’en glorifiaient et battaient le rappel des troupes pour rayer de la carte tous les lieux de culte, commerces et domiciles musulmans.
Alors que les différents représentants du CAIR sont sur tous les fronts, déplorant vivement la spirale de violences islamophobes qui s’étend dans le Maryland, le Massachusetts, l’Iowa, et le Texas, profanant, saccageant, taguant des mosquées, des écoles islamiques, ou encore des bus, et multipliant les menaces téléphoniques ou les alertes à la bombe afin que « coule le sang des musulmans », les lettres larguées en Arizona, outre leur nature pousse-au-crime, s’auto-investissent d’une mission évangélique qui fait froid dans le dos, ou la conversion sous la terreur…
En effet, seuls les imams qui auront choisi de « se repentir en se tournant vers le Christ » échapperont à une mort certaine, car ils seront alors « libérés des innombrables démons de l’islam », ont prévenu les auteurs de ce brûlot incendiaire. Un brûlot à ne pas mettre entre toutes les mains, hormis celles qui ont le pouvoir de mettre hors d’état de nuire ses inspirateurs et signataires maléfiques.
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