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Comprendre l’islamophobie

L’hystérie autour du voile en France traduit une méfiance de certains à l’égard de l’islam. Comment comprendre qu’un pays qui a traversé les Guerres de Religions et qui a su construire des fraternités entre ses citoyens catholiques, protestants, juifs ou athées peut-elle s’avérer aussi méfiante à l’égard des musulmans. Nous tâcherons d’y répondre en convoquant l’histoire des Guerres de Religions et en regardant ce qui a permis aux catholiques et aux protestants de faire enfin la paix.

Pas un jour sans qu’on en parle : ici, une mère accompagnatrice à qui un élu RN demande de retirer son voile dans l’enceinte du Conseil Régional, là c’est une caserne de pompier qui refuse l’entrée à une mère voilée pour sa sortie scolaire… L’hystérie autour du voile est le symptôme d’une société qui se méfie de l’islam. Cette hystérie fait craindre à certains le repli de certains sur leur communauté religieuse, voire le retour des conflits religieux et communautaires.

Mais comment une société comme la France, qui a déjà plusieurs fois dans son histoire été traversée par les guerres de religions et a su en sortir par le haut, peut-elle aujourd’hui retomber dans la méfiance religieuse ? Pendant des siècles, catholiques et protestants se sont affrontés, tandis que les juifs ont été exclus du corps social, quand ils n’ont pas été persécutés. De même pour les athées et libres penseurs, longtemps vus d’un mauvais oeil par une société majoritairement catholique. Et pourtant aujourd’hui, personne ne pourrait imaginer en France un conflit inter-communautaire ou inter-religieux entre catholiques, protestants, juifs et athées, et tout laisse à penser qu’ils vivent ensemble de façon fraternelle, unis par le même sentiment d’appartenance à la nation française.

Alors pourquoi autant de méfiance à l’égard de la minorité musulmane, arrivée depuis plus récemment en France, et qui aspire elle aussi à faire partie intégrante de la nation française ? C’est à cette question que je me propose de répondre. Pour y répondre, nous convoquerons les épisodes de l’histoire où des communautés religieuses sont entrées dans des conflits politiques ou civils souvent sanglants, de l’expulsion des Musulmans d’Espagne suite à la Reconquista par Isabelle la Catholique (1492) aux conflits inter-communautaires durant la Guerre du Liban (1975-1990). Puis nous essaierons de comprendre comment au contraire, en Europe, catholiques et protestants sont parvenus à mettre fin à leurs querelles centenaires. À partir de cette réflexion, nous tâcherons de comprendre pourquoi la France est si rétive à faire confiance aux individus issus des familles musulmanes et à leur accorder la place qu’elles devraient avoir dans la société.

Coexistence ou fraternité ?

Mais avant de convoquer l’histoire, il nous faut d’abord poser une sorte de réflexion théorique pour répondre à la question suivante : comment deux communautés, d’origine ou de religion différente, peuvent-elles être conduites à se faire la guerre, ou au contraire à fraterniser. Catholiques et protestants ? Musulmans et bouddhistes ? Juifs et athées ? Ne prenons pas encore d’exemple, et imaginons d’abord deux communautés fictives, que nous appellerons les Montaigus et les Capulets.

Les Montaigus et les Capulets sont deux communautés distinctes, avec aucun ou très peu de liens familiaux. Chacune a ses traditions culturelles, ses organisations politiques, sa religion pratiquée avec plus ou moins d’ardeur, etc. Les Montaigus et les Capulets doivent vivre ensemble, sous la même juridiction et le même pouvoir politique. Pour éviter tout avantage donné à l’une ou à l’autre des communautés, la loi et le pouvoir politiques ne peuvent pas être associés ni à l’une ni à l’autre des religions. Il est même préférable de dissocier entièrement politique et religion : c’est le principe de la séparation des Églises et de l’État, de la laïcité en France.

Pour une coexistence pacifique, il est nécessaire que chacun des individus accepte que l’autre puisse ne pas avoir la même religion que lui, et l’accepte en tant que tel, même s’il croit que sa religion propre est meilleure que celle de l’autre : c’est le principe de la tolérance. La tolérance devrait permettre la coexistence pacifique d’individus qui ne partagent pas les mêmes convictions religieuses.

Mais la tolérance suffit-elle pour qu’une société soit suffisamment unie pour traverser le différentes crises auxquelles elle peut être sujette, qu’il s’agisse d’attaques étrangères ou de crises internes ? Ne risque-t-elle pas, malgré la tolérance de la religion de l’autre, de rester figée sur une organisation communautaire dans laquelle chaque communauté se fera concurrence dans l’obtention des positions économiques ou politiques clés ? Comment éviter dans une entreprise que tel patron favorise le candidat ou le salarié issu de sa communauté ? Comment éviter que chacun vote au nom de l’intérêt de sa communauté au lieu de voter au nom de l’intérêt commun ?

On peut en douter. Lorsque la guerre du Liban s’est déclenchée, il n’y avait pas d’intolérance religieuse des Sunnites envers les Maronites ou des Chiites envers les Druzes. Ce n’est pas l’intolérance religieuse qui les a conduit à la guerre, mais la rivalité communautaire, les communautés étant regroupées par religion.

Ainsi la tolérance ne peut suffire à faire taire les rivalités communautaires. Pour éviter ces dernières et créer une société unie, il faut surtout qu’il y ait de la fraternité entre ses membres1. La fraternité, troisième mot de la devise française “Liberté Égalité Fraternité”, concrètement, qu’est-ce que c’est ? C’est d’abord évidemment le respect de l’autre et de ses croyances. Mais c’est aussi toute forme d’alliance que l’on peut créer avec l’autre : pas uniquement les relations de travail, mais aussi d’amitié et surtout les alliances matrimoniales, qui peuvent faire tomber les barrières communautaires.

« Pas seulement citoyens, mais frères. Le temps est venu de compléter la politesse et la civilité par la fraternité. De devenir un pays où les hommes ne se contentent pas de coexister – ce mot de coexistence que j’entends partout aujourd’hui, alors qu’il est si faible et si froid, puisqu’il signifie seulement « vivre les uns à côté des autres ». Suis-je donc le seul à sentir la différence, à rester frigorifié dans la coexistence ? Nous devons continuer à vouloir plus : nous mélanger, nous mêler, nous marier au lieu de cohabiter. » (Abdennour Bidar, Plaidoyer pour la fraternité, 2015)

La tolérance n’est donc pas la fraternité : tolérer, c’est penser que l’autre est dans le faux, dans l’erreur, mais l’accepter, en espérant qu’il trouvera ce que l’on estime être la bonne voie. Fraterniser, c’est respecter la voie choisie par l’autre. Et même chercher un peu à la faire sienne. “L’idéal levantin, tel que les miens l’ont vécu, et tel que j’ai toujours voulu le vivre, exige de chacun qu’il assume l’ensemble de ses appartenances, et un peu aussi celles des autres.” (Amin Maalouf, Le Naufrage des civilisations, 2019)

Respecter la voie de l’autre ne signifie pas que cette voie n’est pas débattable, discutable ou même critiquable : deux personnes aux traditions ou convictions religieuses doivent les échanger − et même éventuellement les confronter − pour réellement fraterniser. Chaque individu est doué de raison et a la capacité à comparer sa vision à une autre, et respecter l’autre, c’est aussi être capable de comprendre sa vision, et être capable de lui dire que l’on n’est pas d’accord. Il faut savoir que la confrontation des visions peut parfois être douloureuse ou faire peur, des deux côtés, en ce qu’elle peut remettre en question des convictions profondément établies, souvent inculquées au plus jeune âge. Mais c’est à ce prix-là que l’on peut comprendre l’autre et réellement fraterniser avec lui.

La fraternisation, c’est aussi le lien amoureux, l’alliance matrimoniale : les communautés qui sont réellement parvenues à fraterniser sont celles qui ont tissé des liens familiaux. C’est bien Roméo et Juliette qui permettent au Montaigus et au Capulets de faire la paix dans la pièce de Shakespeare. Et pour une réelle fraternisation entre communautés, il faut que ces liens soient réciproques : des hommes Montaigus doivent pouvoir se marier avec des femmes Capulets, mais des femmes Montaigus doivent aussi pouvoir se marier avec des hommes Capulets. Sans cela, les relations entre Montaigus et Capulets deviennents asymétriques – surtout dans des sociétés patriarcales comme les nôtres – et la fraternité n’est pas réelle mais biaisée.

Ainsi, lorsque deux communautés ne se font pas la guerre, elles peuvent choisir soit de coexister − c’est-à-dire de se tolérer sans trop se mélanger, au risque de se faire concurrence sur les terrains économiques, politiques, géographiques ou démographiques − soit de fraterniser, c’est-à-dire de s’intéresser sincèrement à la culture et aux croyances de l’autre (ou philosophies), d’échanger sur le sujet en acceptant que cela puisse faire changer son opinion propre et de ne pas s’opposer à ce qu’il puisse y avoir des alliances matrimoniales réciproques avec les membres des autres communautés, dans le respect de leurs croyances.

Quels sont alors les moments dans l’histoire où il y a eu une réelle fraternisation entre communautés permettant de faire tomber les barrières identitaires, et les moments où cela n’a pas fonctionné ?

De la convivencia ibérique à la pacification des relations entre catholiques et protestants en France

La convivencia ibérique

Du VIIIème siècle au XVème siècle, de la conquête de l’Espagne par les troupes arabo-berbères à la Reconquista par les troupes d’Isabelle la Catholique, la Péninsule ibérique a vécu 800 ans de coexistence de chrétiens, de juifs et de musulmans sur un même territoire. Tantôt sous gouvernement de califes ou d’émirs musulmans, tantôt sous celui de rois chrétiens, cette coexistence a été tantôt belliqueuse, tantôt pacifique, jusqu’à ce qu’Isabelle la Catholique ordonne l’expulsion des Juifs et des Musulmans suite à la Reconquista en 1492, même si quelques morisques (musulmans convertis de force au christianisme, mais pratiquant l’islam en secret) resteront jusqu’en 1609, date à partir de laquelle ceux qui ne se sont pas fondus dans la majorité catholique seront définitivement expulsés.

La coexistence pacifique pouvait-elle avoir cours dans cette Espagne pluri-confessionnelle ? Les dirigeants gouvernaient au nom de la religion, qu’il s’agissent des émirs musulmans ou des rois chrétiens, et l’on peut penser qu’ils favorisaient leurs co-religionnaires plus que les autres. Pour autant, il y a du y avoir des périodes de coexistence pacifique et de tolérance entre les communautés, et des alliances ont pu se constituer. Mais ces alliances étaient limitées, car on ne pouvait prétendre appartenir à deux communautés différentes : il fallait choisir la communauté à laquelle on appartenait, juive, chrétienne ou musulmane, et celui qui changeait de religion ou celle qui se mariait avec un homme d’une autre religion changeait automatiquement de communauté. Les rivalités démographiques ou matrimoniales ont donc du être nombreuses, et la majorité des individus devaient penser à l’intérêt de leur communauté avant de penser à l’intérêt commun aux communautés. On ne peut donc pas parler de réelle fraternisation.

Le modèle ne pouvait donc pas être pérenne. D’abord parce que le pouvoir politique ne le permettait pas, celui-ci gouvernant au nom d’une religion parmi les trois. Mais aussi parce que les communautés religieuses n’ont pas pu construire de réelles alliances et de réelles fraternités qui puisse dépasser les rivalités communautaires.

En France, des guerres de religion à la fraternisation nationale

Dirigée depuis Clovis (466-511) par des rois catholiques, ce qui deviendra le Royaume de France connaît les influences de la Réforme des protestants (calvinistes et luthériens) à partir du début du XVIème siècle. À son apparition, cette réforme est mal vue par le Vatican puisqu’elle remet directement en cause son pouvoir sur les chrétiens, mais n’attire pas d’hostilité particulière de la part des rois de France. C’est à partir de 1560 que des conflits meurtriers se déclenchent entre catholiques et protestants en France, le 24 août 1572, la nuit de la St Barthélémy, 10.000 à 30.000 protestants sont assassinés par des catholiques fanatisés. Les guerres de religions touchent toute l’Europe : en 1631, une armée catholique massacre 25.000 luthériens de Magdebourg.

Les guerres de religion se font certes dans un contexte de rivalité politiques entre des princes, chacun se faisant le champion d’une des religions à des fins de conquête du pouvoir. Mais lorsque catholiques, calvinistes ou luthériens procèdent à des massacres des adeptes d’une autre religion, ils ne le font pas au nom de l’intérêt de leur prince mais bien au nom de la défense de leur religion : ils tuent au nom de Dieu, en pensant accomplir la volonté de Dieu, car laisser les autres diffuser ce qu’ils estiment être la religion fausse, c’est prendre le risque de briser l’alliance avec Dieu, et de laisser des millions d’hommes prendre une voie qui les mènerait à l’Enfer.

Au royaume de France, “au tournant de 1560, tuer l’ennemi de Dieu n’était pas un péché ; c’était, comme pour les trois tueurs de janvier 2015, adhérer à la justice d’un Dieu ne tolérant pas l’infidélité. Alors aussi, au premier rang des « crimes » contre Dieu, il y avait le « blasphème », et les tueurs arrachaient la langue de leurs victimes comme ils coupaient les mains des protestants iconoclastes qui avaient mutilé images et statues. (…) La Loi de Dieu passait avant la loi du roi. Le Souverain qui s’opposa à cette nécessité, Henri III, devint une figure de l’Antéchrist et mourut assassiné d’un coup de poignard donné par Jacques Clément en 1589, un religieux inspiré d’une certitude mystique : que Dieu l’avait élu pour abattre le Prince qui ne cherchait pas à éradiquer les protestants.

Pour ces acteurs de l’atrocité, la mort importait peu, puisqu’en se laissant aller dans leurs violences à des formes de transes divines, ils se pensaient possédés par l’Esprit divin. Mourir était entrer dans l’éternité. (…) La violence, réaffirmaient les prédicateurs catholiques dénonçant le péril calviniste, était d’obligation humaine, car c’est par elle que les fidèles retrouveraient l’état sotériologique de l’Alliance et pourraient se tenir, au jour du Jugement, parmi les élus. Elle a donc été une violence de Dieu (…). Tolérer l’impie, c’est vers 1560 appeler sur soi et sur le peuple dont on est membre toujours plus de divisions et donc toujours plus de châtiments. Tolérer l’autre est criminel, car l’autre est séducteur, risquant de mettre à mort des âmes innocentes qui se laisseront séduire. La guerre comme l’agression sont dits justes, implacablement justes, parce que le meurtre de l’hérétique est une justification, parce qu’il est justice de Dieu. (…)

Lorsque le duc François de Guise, après le massacre de Vassy, fait son entrée à Paris, des cantiques de gloire sont publiés, qui chantent en lui celui qui vient au nom de Dieu, l’élu, le nouveau David, le défenseur de l’Église.”

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(Denis Crouzet et Jean-Marie Le Gall, Au péril des guerres de religion, 2015)

L’arrivée au pouvoir du roi Henri IV et son édit de tolérance de Nantes (1598) ont certes permis le retour immédiat à la paix, mais une paix précaire puisque l’édit sera révoqué en 1685 par Louis XIV, qui expulsera un grand nombre de protestants. Et il faudra attendre l’édit de tolérance de 1787 pour que les protestants aient les mêmes droits que les catholiques, mais surtout la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905 pour qu’ils ne soient plus gouvernés au nom de la religion catholique, l’État ne reconnaissant plus aucun culte.

Voici ce qu’il en était du traitement qui a été réservé aux protestants par le pouvoir politique. Mais quel était le traitement qui leur était réservé par la majorité catholique des Français : simple tolérance ou véritable fraternisation ? Pour un grand nombre de catholiques, le protestantisme a longtemps été une hérésie, et les protestants étaient promis à l’Enfer après leur mort. Ainsi, s’ils étaient tolérés, de nombreux catholiques s’en méfiaient à de nombreux égards : pourrait-on laisser prendre le risque de laisser un protestant assurer l’éducation de ses enfants, et prendre alors le risque qu’ils soient convertis à la “mauvaise religion”. Les affaires Callas ou Sirven au XVIIIème siècle rappellent combien nombre de catholiques se méfiaient des protestants.

Pour que le regard des catholiques sur les protestants évolue, il faudra que le discours religieux ou la conscience religieuse de chacun change : il faudra que chacun se dise que non, pratiquer la religion protestante ne conduit pas à l’enfer. Ce changement de mentalité n’a pas été mené par les prêtres, qui souhaitaient conserver leurs fidèles, mais plutôt par les individus eux-mêmes, qui se refusaient à voir dans le concitoyen un ennemi de Dieu. Pendant la Première Guerre Mondiale, les jeunes soldats catholiques, protestants, juifs et athées ont fraternisé dans les tranchées, et ils ont certainement partagé leurs convictions religieuses. La fraternisation les a conduit à mettre à bas les barrières religieuses entre les individus, et à reconsidérer les discours qui créaient ces barrières : on se refusait à voir chez son frère d’arme un homme condamné par Dieu, parce qu’il croyait différemment ou parce qu’il ne croyait pas. Quitte à remettre en cause ce qui était enseigné par les Églises.

Ces formes de de fraternisation auraient dû − et ont pu peut-être − se faire avec les soldats musulmans de l’Empire colonial. Les témoignages manquent pour le dire. Mais il est aussi vraisemblable que l’organisation raciste de l’armée française en 1914-18, séparant troupes métropolitaines et troupes coloniales, ait limité les possibilités de fraternisation entre eux.

Quoi qu’il en soit, les remous politiques du XXème siècle ont eu des conséquences certaines sur les croyances religieuses, conduisant un grand nombre d’individus à refuser de croire que l’autre − le protestant, le catholique, le juif, le musulman, l’athée − serait promis à l’Enfer. Le nombre des pratiquants et des croyants s’en est vu réduit. Selon un sondage Win-Gallup de 20122, en France, 56% des adultes se déclarent athées ou sans religion. Les religions du Vieux Continent ont aussi dû réviser leur dogme : aujourd’hui en France, vous n’entendrez jamais un prêtre, un pasteur ou un rabbin dire que celui qui ne suit pas sa religion ira en Enfer, et s’il le faisait, il serait traité d’intégriste par la grande majorité des individus, y compris par les croyants de son obédience. Par ce changement dans les croyances des Français traduit une volonté de leur part de fraterniser par-delà les croyances religieuses, et les religions devaient devenir avant tout des sources de spiritualité et non plus des communautés s’arrogeant le monopole dans le chemin vers Dieu.

Cette fraternisation s’exprime aussi dans le nombre de mariages d’individus issus de traditions religieuses différentes. Au XVIIIème siècle, le mariage entre une catholique et un juif aurait impossible, et celui entre une protestante et un catholique aurait été rarissime et très difficile à assumer : il n’aurait même pas pu être enregistré puisque c’était encore les Églises qui tenaient l’état civil. Aujourd’hui, un tel mariage est banal. Il existe certes encore des parents catholiques, des protestants ou des juifs qui refuseraient le mariage de leur fille ou de leur fils avec une personne d’une autre confession ou sans religion, mais ceux-ci sont plutôt minoritaires que majoritaires. Et surtout, ils sont traités d’extrémistes, de fondamentalistes − ou même de fascistes − par la majorité.

Il faut admettre que ce cheminement vers la fraternisation par-delà les appartenances religieuses a été long en France : il a pris près de 500 ans. Et tous les pays n’y sont pas parvenus. Prenons le Liban, archétype du pays multiconfessionnel où après la Seconde Guerre Mondiale se mélangeaient chiites, sunnites, druzes, maronites, orthodoxes et juifs. La génération qui entraient dans la jeunesse dans les années 1960 à 1970 caressait le rêve que le pays parvienne à dépasser les barrières confessionnelles pour devenir une nation unie. Mais la Guerre du Liban (1975-1990) renverra chacun a sa communauté religieuse et provoquera le repli communautaire, tant dans les familles que dans les quartiers.

De ce lieu suspendu entre le littoral et la haute montagne, nous allions assister à la fin du monde. “Du monde” ? De notre monde, en tout cas, de notre pays tel que nous l’avions connu. Et j’ose le dire : de notre civilisation. La civilisation levantine [libanaise]. Une expression qui fait sourire les ignorants et grincer les dents aux tenants des barbaries triomphantes, aux adeptes des tribus arrogantes qui s’affrontent au nom du Dieu unique, et qui ne connaissent pas de pire adversaire que nos identités subtiles.

Mes amis appartenaient à toutes les confessions, et chacun se faisait un devoir, une coquetterie, de railler la sienne – puis, gentiment, celle des autres. Nous étions restés l’ébauche de l’avenir, mais l’avenir sera resté à l’état d’ébauche. Chacun d’entre nous allait se laisser reconduire, sous bonne garde, dans l’enclos de sa foi obligée. Nous nous proclamions voltairiens, camusiens, sartriens, nietzschéens, ou surréalistes, nous sommes redevenus chrétiens, musulmans ou juifs, suivant des dénominations précises, un martyrologe abondant, et les pieuses détestations qui vont avec.” (Amin Maalouf, Les Désorientés, 2012)

Le jeu politique a certainement joué un rôle non négligeable dans ce repli. Mais la fraternité trans-religieuse n’ pas suffit à l’empêcher non plus.

Fraterniser avec les musulmans

Revenons à notre question : pourquoi alors observe-t-on en France une telle hystérie autour de l’islam ? Fraterniser avec les musulmans, la minorité religieuse installée en France depuis 70 ans au moins, devrait être une priorité. Pourquoi alors certains non-musulmans expriment-ils un rejet de tout ce qui peut symboliser l’islam, à commencer par le voile ?

Revenons à nos deux clans cités plus haut : pour que les Montaigus et les Capulets mettent fin à leurs rivalités et se mettent enfin à fraterniser, il faut qu’il y ait un respect mutuel pour la culture et la croyance de l’autre. Ce respect mutuel existe-t-il, de part et d’autres, parmi les musulmans comme parmi les non-musulmans ?

Oui, il faut d’abord dire que cette fraternisation est déjà en cours : de nombreux Français qui ne sont pas de conviction ni de tradition musulmane s’intéressent à cette religion, à ses croyances et ses dogmes, à la culture d’origine des immigrés issus de pays de tradition musulmane, etc. Et réciproquement, de nombreux musulmans respectent les cultures chrétiennes, juives, bouddhistes, mais aussi les philosophies athées.

Les respectent-ils tous ? Non. On trouve encore des musulmans qui pensent que les autres croyances, à commencer par l’athéisme, est une voie qui mène à l’Enfer. Et il est certain que ces musulmans qui conservent une vision rétrograde de leur religion ne s’inscrivent pas dans un rapport à l’autre qui favorise la fraternité, bien au contraire. Mais ces derniers constituent-ils un grand nombre de musulmans ou une minorité ? C’est difficile à dire, et surtout, c’est une chose qui peut évoluer avec la discussion.

Pour que les Montaigus et les Capulets fraternisent, il faut aussi que chacun des deux clans accepte les alliances matrimoniales croisées : qu’ils acceptent qu’un de leur fils ou qu’une de leur fille puisse se marier avec un membre de l’autre clan. Qu’en est-il concernant les musulmans et les non-musulmans. Il y a aujourd’hui un nombre non-négligeable de couples mixtes : un musulman et une non-musulmane ou un non-musulman et une musulmane : d’après l’Enquête Trajectoires et Origines de 2008 de l’INED3, 30 % des femmes originaires d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne vivraient avec un Français non musulman. Mais il faut aussi reconnaître que ce sujet reste tabou pour de nombreuses familles musulmanes, l’islam interdisant à une musulmane de se marier à un non-musulman. Cela renforce la méfiance des non-musulmans à leur égard : comment puis-je fraterniser avec l’autre s’il juge que mes croyances sont trop impures pour rentrer dans sa famille ? C’est probablement ce qui expliquerait le rejet massif du voile par une partie des non-musulmans : à tort ou à raison, ils le comprennent comme un refus du droit de construire une alliance familiale avec un non-musulman, et donc un refus de la nécessaire fraternisation entre musulmans et non-musulmans, dans le respect des croyances de chacun.

Fort heureusement, un grand nombre de musulmans ne rejettent pas ces alliances. Selon l’enquête de l’Institut Montaigne “Un Islam de France est possible” (2016), dirigée par Hakim El Karoui, 44 % des musulmans déclarés se disent opposés à ce que leur fille puisse se marier avec un conjoint non musulman (c’est 22 % pour les garçons), ce qui montre que 56% ne s’y opposent pas. Et il ne faut pas non plus oublier que chacun peut changer d’avis au cours de sa vie.

Ainsi, le rejet de l’islam serait d’abord un rejet de ce que les musulmans pensent des non-musulmans (ou du moins de l’idée que l’on se fait de ce qu’ils pensent) : certaines personnes rejetteraient l’islam parce qu’elles pensent que les musulmans ne respectent pas les autres croyances, qui seraient des égarements qui conduiraient directement en Enfer. Ils pensent que les musulmans ne sont ouverts que de façon limitée à la fraternité avec l’autre, et qu’ils seraient encore moins ouverts à des alliances familiales avec les non-musulmans. C’est sur ces discours que se construisent le rejet de l’islam, et il faut reconnaître que le discours de certains musulmans ou certains passages du Coran ne peuvent pas vraiment leur donner tort.

Mais l’on aurait dit la même chose du christianisme ou du judaïsme il y 200 ans, et pourtant, la majorité des individus de conviction ou de culture chrétienne et (peut-être dans une moindre mesure) juive ont tourné le dos à ces conceptions identitaires de la religion. Sans sous-estimer le risque réel de conflits communautaires autour de l’islam, j’aimerais donc croire que nous sommes un peu trop touchés par le “syndrome du cric. Un syndrome vieux comme l’automobile. Il aurait été diagnostiqué pour la première fois chez un homme qui, sur le point de changer un pneu crevé à sa voiture, s’aperçut qu’il n’avait pas de cric. L’unique solution consistait à emprunter celui de son voisin. Seulement il était persuadé que ce dernier, qu’il ne connaissait pourtant pas, représentait le summum de l’infréquentabilité. Sans autre alternative, il dut se résigner, la mort dans l’âme, à faire appel aux services de l’infréquentable. En chemin, il parvint à se convaincre davantage et avec une force rare qu’il courait au devant d’une brouille assurée et donc d’un refus catégorique. Alors quand il se trouva devant sa maison, il ne se démonta pas et frappa fermement à la porte. L’occupant eut à peine le temps de lui ouvrir qu’il s’entendit dire : “J’en veux pas de ton cric !”. » (Farid Abderlkrim, 2015).

Pour dépasser le syndrome du cric, il suffirait donc de commencer par dialoguer. Et par se poser ces questions simples : “Penses-tu réellement que, parce que je ne suis pas la même religion ou parce que je ne crois pas en Dieu, je suis destiné à brûler dans d’atroces souffrances pour l’éternité après ma mort ?” ; et “Penses-tu réellement que, à ce titre, il ne faudrait surtout pas lier de relations matrimoniales avec une personnes qui a les mêmes convictions que moi, au risque de conduire les progénitures en Enfer ?”.

1 Rappelons ce qui définit une Nation pour Ernest Renan en 1882 : “ Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de vie.” Ernest Renan, (1823-1892) : Qu’est-ce qu’une nation ?, 1882.

2 Voir “Plus de la moitié des Français ne se réclament d’aucune religion”, Le Monde, 7 mai 2015, https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/05/07/une-grande-majorite-de-francais-ne-se-reclament-d-aucune-religion_4629612_4355770.html

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45 commentaires

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  1. @cheyenne12
    je vais me rapprocher des arabes et de l’islam davantage histoire d’apprendre plus.
    Question dignité, je doute qu’on en ait la même la définition?
    Une certitude est que les femmes que ton machin prétend défendre – et toi visiblement avec lui- en ont à revendre bande de lâches.
    Sortez et renseignez-vous auprès des humanitaires qui ont approché ces femmes là au lieu de dire n’importe quoi. Vous verrez qui leur fait vraiment du mal.

  2. @cheyenne12
    qu’est ce que tu me baves avec l’amalgame de leçon coranique et mes propos? je suis arabe ou je ne quoi? d’où sors-tu ces âneries?
    lis le machin dit leroy avant de l’ouvrir. Insulter la mémoire des femmes dont il parle, elles qui ont perdu leur enfants en iraq par embargo sur les médicaments,rendues veuves “grâces “aux bombes larguées en afghanistan … bref
    que le machin commence par s’occuper de sa femme, sa fille … s’il en a.
    Vous deux, vous abreuvez dans les mêmes égouts. Remballe toi aussi

    • obs : Bien, chef !
      Je disais que tu étais arabe, parce que quand on poses une question, il n’y a jamais de réponses, tu réponds par une autres question , qui n’ a aucun rapport, tu la ramènes, mais en dansant autour, comme le serpent. Ça va, j’ai répondu a ta question ?
      Et crois , quand on se crois supérieur, en traitant les autres de machin, c’est quand fait, on ne renferme que très peu de dignité !

  3. @Tarek
    Cette proposition de loi n’est que l’aboutissement logique de la pression des électeurs sur leurs représentants pour qu’enfin ils s’intéressent au problème.
    Mais ne soyez pas trop “impatient”, il a fallu presque 15 ans pour aboutir à la loi sur les signes ostentatoires à l’école.
    Là, en l’occurrence, il ne s’agit que d’une modification d’une la loi, vous pouvez espérez un raccourcissement des délais.
    Mais ne rêvez pas trop tout de même !

  4. @Tarek.
    Vous n’avez même pas à être reconnaissant à la France si vous y êtes né et y avez grandi. Juste à être français de mon point de vue et cela implique des tas de choses dont on n’a pas conscience.
    Pas d’accord il s’agit d’un terrorisme islamique. En effet, ce que certains considèrent comme une force est aussi une faiblesse : il n’y a aucune autorité religieuse reconnue unanimement pour définir ce que l’islam est et ce qu’il n’est pas. Ainsi on considère a minima qu’être musulman c’est pratiquer les 5 piliers. Ce qui est faux dans la durée. Quasiment personne ne pratique la zakat. Par ailleurs, peu font le hajj, faute de moyens. En ce qui concerne les 5 prières et le ramadan je suis persuadé que c’est également très aléatoire. Enfin quand on naît dans une famille musulmane je ne pense pas qu’on ait à prononcer la shahada qui est surtout pour les convertis. On est souvent musulman par défaut. Tout ça ce ne sont que des pratiques, des actes. D’autres considèreront qu’être musulman réside dans ce que l’on croit, notamment le Tawhid. La vérité c’est qu’être musulman relève d’une identification si ce n’est d’une identité. On se sent musulman comme on se sent français, l’un n’excluant pas l’autre. Ainsi ces terroristes sont des musulmans.
    Pour le voile j’en débats avec Souareba pour l’heure. Vous verrez notre échange je l’espère. Moi je ne légifère pas pour interdire quoique ce soit. Je n’en ai pas les moyens. Je défends ma vision des choses.

  5. @Leo vous jubilez c’est ça ? Sincèrement cela va exclure encore plus une partie de la population et alimentez des ressentiments chez les enfants qui ne sont pas de bon augure pour la suite. Ma proposition serait : “tout prosélytisme est interdit de la part des parents…” Mais j’imagine que c’est deja le cas. Je suis triste que le port du voile qui n’est porté par certaines musulmanes uniquement dans le cadre de leur cheminement spirituel soit ainsi considéré, il s’agit la d’une erreur me semble-t-il mais la raison ne prévaut plus malheureusement !

  6. @Zarathoustra pour compléter, le terrorisme tue de manière aveugle en France toutes religions confondues, excusez pour le décompte macabre mais parmi les victimes de l’attentat de Nice n’y avait-il pas beaucoup de français musulmans (dont des femmes voilées d’ailleurs!). Le combat est national, ne nous divisons pas et relevons ensemble ce défi !

  7. @Mohammed. C’est vous qui ne connaissez pas la laïcité. Depuis quand peut on pratiquer sa religion en public ? Vous parlez des prières de rue ? Elles sont illégales en l’absence d’une autorisation comme pour toutes les manifestations. L’Union des associations des musulmans de Clichy a ainsi été condamnée à verser 25 000 euros à la ville et 5000 euros à l’état pour avoir organisé des prières de rue aux alentours de l’hôtel de ville. Par ailleurs, la loi de 2004 interdit aux usagers de l’école publique de porter des signes religieux ostentatoires.

  8. @Tarek.
    Mais pourquoi vous me parlez de pornographie comme d’une horreur ? En quoi les pratiques sexuelles des autres vous concernent-elles ? C’est quoi cette obsession à propos de la sexualité ? Personne ne vous force à regarder non plus un film porno que je sache. Laissez les gens vivre. La pornographie n’est pas un crime quand il s’agit d’adultes consentants. Quant à la colonisation je l’ai deja dit ce n’est pas le propre de la France. Les arabo musulmans aussi ont colonisé.
    Les musulmans stigmatisés ? Mais depuis quand ? Ce qui est critiqué ce sont des pratiques qui n’existaient pas avant. Quant aux excès de langage, on les retrouve malheureusement partout. Y compris du côté de musulmans qui traitent les autres de fachos des lors que l’on s’oppose au port du voile en toute retenue. Ne l’avez vous pas remarqué ?
    Heureusement que vous êtes prêts à cette lutte. Les musulmans sont les premiers ciblés par ces attaques à l’étranger. Vous êtes aussi concernés en France car si les terroristes l’emportaient vous n’auriez plus la liberté de pratiquer l’islam comme vous l’entendez. Vous n’auriez plus de liberté du tout d’ailleurs car ces terroristes sont des fascistes. Par ailleurs, il n’y a qu’en Occident que vous bénéficiez d’une liberté qui certes n’est pas absolue mais est bien plus importante que dans certains pays musulmans, tout en bénéficiant d’un niveau de vie incomparable. N’avez vous d’ailleurs pas remarqué que des femmes se battent pour retirer leur voile ailleurs ?

    • @Zarathoustra. Merci de reconnaître qu’en effet les musulmans sont les 1eres victime du terrorisme qui n’a rien d’islamique (cf versets cités). Les terroristes l’emporteront si les fachos l’emportent également d’où mon appel à ce que la raison reprenne le dessus : on est en train de tomber dans leur piège… Nous (musulmans de France) ne nous plaignons pas de notre sort actuellement en France, tout n’est pas rose certes et on pense toujours que l’herbe est plus verte ailleurs et perso je suis reconnaissant a la France pour tout ce qu’elle m’a apporté et il me semble que nous le rendons bien (ainsi que nos ancêtres qui pourtant n’ont pas été traités aussi bien que nous c’est un euphémisme…). Nous sommes inquiet pour l’avenir. Les femmes qui se battent pour retirer leur voile = même combat que celles qui veulent le porter, celui de la liberté non ? Zarathoustra laissons légiférer sur la tenue vestimentaire ceux qui savent si bien le faire (Iran, Arabie Saoudite) et construisons une société où la liberté (la vraie) et la tolérance ne soient pas de vains mots car restreindre la liberté religieuse conduira à des catastrophes (l’histoire est là pour en témoigner). Cordialement

  9. @baraa. Mais nous connaissons notre histoire. C’est justement de l’histoire ancienne à laquelle vous faites référence. Vous avez ainsi dit « autrefois ». Tout est là. Nous sommes au XXI eme siècle et plus au début du christianisme ou de l’islam. Il faut se mettre à la page de temps en temps au risque de finir fossilisé.

  10. Article épatant et effrayant tant il essaye de légitimer la mysoginie ambiante contre les femmes musulmanes de France.
    Continuons donc avec cette vision clanique et observons que le clan athée a tous les pouvoirs, la clan sioniste dispose de pouvoirs conséquents, le clan chrétien demande à ce qu’on le laisse vivre tranquille et comme il l’entend, le clan protestant se la coule douce.
    Ensuite, comme vous le notez si bien, il y a déjà des échanges. Il faut s’en contenter et ne pas chercher à dissoudre car c’est peine perdue. En fait, si, vous pouvez tenter de le faire comme vous le faites déjà d’ailleurs à coup de renfort médiatique à outrance dont la mysoginie et la tentative de soumission des femmes qui portent le hijab échoue lamentablement à l’image des minables qui s’y retrouvent. Mais encore une fois, c’est peine perdue. Vous vous déservez tous seuls.
    Par ailleurs, en quoi cela vous regarde avec qui la fille a envie de se marier? Tout autant, en quoi cela diminue la tolérance? Cela vous dérange-t-il qu’elle vous observe sans dévoiler son corps et en gardant ses atouts en possession et pour qui elle veut?
    Vos histoires à l’emporte pièce concernant la famille ne tient pas un iota. Et puis de quelle famille parlez-vous? Vous semblez croire que l’Etat français préserve la structure familiale d’antan. Ben, réveillez-vous. De nos jours, grâce à la vertu philosophique et à la bioéthique athées, la définition de la famille en France a pris un sens où la réalité dépasse la chimère cher Monsieur. Donc, non merci, je n’adhère absolument pas à ce texte pour le moins enfantin et discordant. Et par ailleurs, tout le monde n’accepte pas de se faire dicter comment penser par le clan dominant.
    Venir nous expliquer que le hijab gène car ces monsieurs ont envie de draguouner et mater c’est juste conforter les certitudes de ceux qui pensent que vous ne pensez qu’à ça. Vous auriez pu citer la Syrie également et expliquer qu’au Liban et en Syrie, il y a des communautés soeurs où l’alliance s’est faite dans le sang. Ainsi, votre joli discours ne sera valable que quand la France chantera les louanges des musulmans morts pour elle. Pour l’instant, le dédain porté est déséquilibré, vous êtes définitivement fous. Donc si vous souhaitez ces filles, méritez-les d’abord. Son clan a déjà donné son sang pour vos clans. Et vous, cher monsieur, pourriez me trouver la même chose dans l’histoire de votre clan ou fait-il partie de ceux qui ont pris le sang du sien où ces filles se sont retrouvées victimes. Donc qui est le plus méritant pour épouser la fille de l’autre au sein de notre nation? Et oui, l’islam est très clair là dessus. J’espère que vous le comprendrez tout à fait rationnellement désormais.
    La France est clanique dans un sens, vous avez raison de faire allusion aux clans de Roméo et Juliette. Reprendre votre image a été éclairant.

  11. Si vous voulez être respecté ,ne créer pas vous même les conditions propices aux vengeances des désespérés qui sont vos victimes que vous qualifiez de terroristes pour vous donner bonne conscience .Il est en effet indispensable que notre pays mette fin aux guerres d’agression qu’elle mène de manière brutale et barbare contre les pays africains,les pays du moyen orient tels l’Afghanistan,la Syrie,la Libye,le Mali,la Côte d’Ivoire.provoquant des milliers de morts civils dans ces pays.Certains habitants de ces pays victimes de ces injustices finissent par réagir en provoquant des attentats en Occident.N’est- ce – pas pour eux une façon de venger leurs propres morts,la destruction de leurs pays .IL me paraît d’une insigne mauvaise foi de prétendre que nous sommes totalement innocents dans ce qui nous arrive alors que c’est nous qui avons créé toutes les conditions pour que notre pays soit attaqué.Pour ne pas être attaqué,il ne fallait pas envahir l’Afghanistan,la Syrie ,la Libye ,le Yémen ,le Mali et ça continue puisque nous sommes en guerre depuis la fin de la 2e guerre mondiale .Grand fabricant d’armes,il est vrai nous sommes, nous avons don besoin de vendre ces armes ou de les utiliser sinon ce serait une grosse perte financière pour nos industries d’armement.Mais il ne faut pas que le bon peuple se rende compte de cela,et pour détourner leur attention,il faut chercher des boucs émissaires:la minorité musulmane peut parfaitement faire l’affaire et nombreux sont les idiots utiles pour jouer le rôle scélérat de pyromanes.

  12. Beaucoup de verbiage dans cette analyse, qui occulte complètement ce qui sous-tend la défiance actuelle d’une partie des français envers les plus « visibles » des musulmans.
    C’est pourtant si simple…
    1) La petite délinquance quotidienne dont se rendent coupable de nombreux « jeunes » des quartiers périphériques des grandes villes, qui n’a bien sûr rien à voir avec leur religion mais tout avec leur défaut d’éducation, et qui facilite l’association inconsciente violence-islam (des menaces de type « sur le Coran, je vais te n***er » par de petits caïds sont hélas courantes dans les cours d’école – imaginez les répercussions sur le cerveau des enfants non musulmans exposés à ce type de parole…).
    2) L’assassinat de centaines de français de tous âges par quelques fanatiques marginaux certes, mais au nom de l’Islam, de son prophète et d’Allah, qui explique non pas la phobie, mais la peur authentique et justifiée que peuvent ressentir certains vis-à-vis dès la manière dont cette religion peut être utilisée aujourd’hui.
    3) L’intrusion d’une culture et d’une morale vécues comme étrangères à la France moderne, et qui fait que dans certains quartiers ou villes des femmes habillées « à l’occidentale » ou des homosexuel(le)s ne se sentent pas en sécurité, parfois à juste titre hélas.
    La société française, dans le cadre de la mondialisation, n’a sans doute jamais été aussi prête à accepter les musulmans comme des membres à part entière de ce pays dès lors qu’ils en acceptent les us et coutumes, et font comme le reste des citoyens de ce pays dans leur immense majorité : vivre leur foi de manière discrète et intime, sans se laisser en premier lieu définir par leur religion.
    « Français musulmans », et pas « musulmans de (ou pire, en) France »…
    Ce ne semble malheureusement pas encore le cas pour beaucoup, et la solution ne se trouve pas dans les livres d’Histoire.

  13. “Allah est beau et aime la beauté”. Hadith.
    Les tenues portées en France par les musulmanes sont elles belles, comme le sont les tenues traditionnelles de certains pays ? Non, à mon avis, ce sont des tenues informes, ne correspondant à aucun code esthétique relevant de telle ou telle culture, exactement à l’image du désordre vestimentaire moderne, pas du tout un exemple de beauté. Et ressenties par les non-musulmans comme des tenues ostentatoires, donc le but de discrétion n’est pas garanti si c’était l’intention.
    Il y a eu une faute dans l’histoire qui a fait scandale, c’est d’humilier la femme en public, alors que sa hiérarchie immédiate ne lui a pas interdit de porter telle tenue.
    Sans discuter de la laïcité à la française, les accompagnatrices bénévoles doivent se comporter comme les fonctionnaires, d’une manière neutre, elles accompagnent des enfants de toutes confessions, y compris des enfants d’athées, le voile est ressenti, et voulu comme, une marque identitaire. Je parle uniquement des accompagnatrices qui encadrent des enfants (et non “leurs enfants” à elles).
    Je ne parle pas des autres circonstances dans lesquelles les femmes musulmanes sont simplement des citoyennes et peuvent s’habiller de toutes les manières permises dans l’espace public.

    • Le foulard qui couvre les cheveux, les oreilles et le cou, à ne pas confondre avec le voile qui voile la face, n’est pas une manifestation ostentatoire de quoi que ce soit, lisez le Coran, c’est un acte de pudeur visant à empêcher les hommes de regarder les femmes pour ce qu’elles présentent mais à les considérer pour ce qu’elles sont. Au lieu de regarder leurs chevelures, leurs fesses, leurs jambes ou leurs poitrines, cela permet d’observer ce qu’elles ont dans leur tête. La minijupe ou les habits moulants, c’est exactement le contraire et c’est pour cela que cela a choqué nos grand-mères et grands-pères, chrétiens ou athées peu importe, parce que cela transformait la femme en une sorte de bout de viande aguichant cachant ainsi ses valeurs morales et intellectuelles. Les musulmanes qui se couvrent ne font que s’habiller comme le faisaient autrefois les chrétiennes et les juives. …Même si St Paul a rajouté dans la Bible ce qui était inutile, à savoir que couvrir sa tête était un signe de soumission de la femme à l’homme, d’où la confusion mentale qui règne en Occident sur ce point. Cela n’a rien à voir ni avec les musulmans ni avec les juifs. Tous ces croisés de la laïcité et du féminisme tonitruant ignorent certes l’islam mais, surtout, ils ignorent leur propre histoire et c’est cela qui est le plus tragique car ils parlent d’identité alors qu’ils ont perdu tout savoir sur ce dont ils devraient être les héritiers.

        • Elles t’ont nommé leur avocat? qui sont-elles? sur quelles statistiques, études, sondages t’appuies-tu? ah oui sur la parole du JT et sur ta “science” venue droit de ta fosse sceptique psy, raciste et islamophobe.
          Pauvre misérable.
          Ces femmes dont tu parles abruti, on voit bien à quel point les bombes de la démocratie occidentale les ont libérées, épanouies, leurs ont donné l’accès au savoir et à la santé en afghanistan, en iraq, au yemen, en lybie, au malie, au niger, en afrique centrale, en côte d’ivoire. Comment les démoncraties fricotent-elles avec les trois B contrent ces mêmes femmes que les salos de ton genre prétendent défendre. Remballe ta marchandise elle est caduque. Oui je t’insulte et tu ne mérites rien d’autre

          • obs : Merci, on apprécies beaucoup la leçon d’ amour et de paix coranique, que tu nous insuffles. Quand j’ entends dire, que les arabes sont belliqueux, il faut reconnaitre, que tu nous prouves le contraire !

          • Oh obs, vous n’êtes pas malade ? Savez-vous que la haine et le racisme peuvent nuire à votre santé ?
            Vous ne seriez pas islamiste, avec une barbe, un khamis, une ceinture de bombes, un grand couteau ?
            Rassurez-vous et ayez de l’humour. Je ne vais pas vous dénoncer à Castaner.
            Des concitoyens subtils comme vous, je les aime bien.

  14. Ce sont les capulets ou les montaigus qui mettent le bordel ? J’ai pas bien compris… Ce sont les capulets ou les montaigus qui arrivent par bateaux entiers pour cracher sur l’accueil ? Pour finir, parce que l’article est un peu nul, qui des deux veut mettre le voile sur leurs femmes ? L’histoire du marriage inter confessionnel est très drôle… Va draguer une femme voilée, une capuchet, pas capulet, et on en rediscutera…
    Pour finir il manque le plus important : Le fait que l’on soit arriver en France à se débarrasser des croyances moyenâgeuses… Vous, vous êtes en plein dedans. L’islamophobie est un droit, voir un devoir au regard de notre histoire… Très drôle le coup des 70 ans… Je dirais plutôt 60 voir 50 ans plutôt. En 1950 pas beaucoup d’arabe en France… L’histoire géo ne sont vraiment pas votre spécialité.

  15. Les guerres de religions n’ont touché que l’Europe occidentale mais pas l’Europe orientale (Pologne, Russie, Bohême, Hongrie, Balkans), car la partie orientale du continent a pris le modèle médinois (musulman) de cohabitation religieuse. Le problème n’est pas tant la religion que le racisme qui se manifeste systématiquement en période de crise. Contrairement à une légende répandue récemment par les élites et les milieux racistes, les immigrés polonais et italiens, sans parler des juifs d’Europe orientale, ont été bien plus durement traités que ne le sont aujourd’hui les immigrés dans les années 1920 et surtout 1930 (expulsions du pays sous les 24 heures, médias stigmatisant leur soit disant intégrisme catholique ou juif, leur inassimilabilité, leur propension à la criminalité, partis et syndicats de droite et de gauche refusant l’adhésion aux immigrés, à l’exception du seul Parti communiste, etc.). Les choses se sont améliorées seulement dans la résistance antinazie où se sont retrouvés ouvriers français et immigrés puis grâce à l’effort commun de reconstruction d’après guerre qui a apporté les « trente glorieuses », la promotion sociale des Français et des immigrés, et donc l’intégration. Le problème « musulman » a certes une composante post-coloniale, il a une composante de méfiance religieuse mais si le système de promotion sociale et d’amélioration du niveau de vie n’était pas en panne, les choses se passeraient bien. Les musulmans sont aujourd’hui dans la situation des immigrés après la crise de 1929 car tous les Français voient leur avenir bouché et celui de leurs enfants. On surjoue donc le facteur religieux pour camoufler le racisme qui est devenu indéfendable et honteux avec la défaite du nazisme. Alors dire « laïc » cela passe mieux que de dire « race supérieure ». Mais dans le fond c’est la lutte des places qui est imposée pour empêcher la lutte des classes.

    • Votre résumé historique n’en est pas un, je suis désolé de vous le dire. Vous mélangez et arrangez beaucoup de choses d’époques, de contextes et de motivations différentes pour arriver à les faire coller à votre conclusion.
      Avec ce type de raisonnement, on peut “prouver” tout ce qu’on veut.
      Encore une fois, je suis désolé, mais les distorsions qu’on impose à de l’Histoire n’ont pas de valeur à mes yeux, surtout quand on veut les mettre au service d’une thèse à la partialité contemporaine.

      • Bonsoir Didier Lestage, je ne vérifie pas l’historicité totalement de ce qu’a écrit le frère Baraha, mais s’agissant des guerres dites de religion, il n’a pas historiquement tort. Dans les pays d’Europe de l’Est, il y eut des troubles plutôt que des guerres de religion, et contrairement à une antienne souvent ressassée, il n’y en eut pas dans l’univers Musulman, les situations contemporaines n’ont pas et de loin que des causes intrinsèques autochtones et sont d’une grande artificialité. Oui, des Polonais et des Italiens immigrés ont subi des violences, des meurtres notamment dans le Sud, probablement pour cause de concurrence économique à l’emploi et au commerce, dans des proportions supérieures pour l’instant à ce qu’on observe aujourd’hui. Les unions ou mariages inter ce qu’on voudra sont plus nombreux que jamais, bon, de la part des Musulmans d’origine Maghrébine et Africaine, il y a eu un retard et un décallage entre garçons et filles mais ça a beaucoup changé. Je trouve moi que, contrairement à ce que l’auteur essaie d’étudier, l’expression médiatique anti-Musulmane augmente à mesure que les séparations diminuent. Je dis bien l’expression médiatique de grand public, qui ne reflète pas forcément un sentiment populaire sinon comment expliquer qu’elle aie si peu d’impact sur ce qu’on nomme métissage? Et oui, je pense aux influences médiatiques de certains groupes qui ne sont pas uniquement mus par des intérêts Français ou la défense de l’identité nationale, comme un Eric Zemmour qui n’est pas que Français.
        Bon, il y a aussi le grand nombre, la rapidité de l’immigration après la guerre, l’effet numérique.
        Que se fut-il passé à la préfecture de région si l’élu RN ne se trouvait pas là où s’il n’eut pas l’idée de cette mercuriale pas vraiment coléreuse mais politiquement intéressée? Il ne se fut peut-être rien passé.
        S’agissant de catholiques et protestants, j’ai entendu une anecdote médicale, dans les débuts des transfusions sanguines, certains médecins alléguaient par exemple que le sang d’un protestant n’étaient pas bon à tranfuser à un catholique etc. Depuis que j’ai commencé les dons de sang, pareille chose ne m’a pas traversé l’esprit, d’abord le sang donné est annonyme. J’ai aussi donné des anti-corps, puisqu’il paraît que j’en avais de bons, c’était beaucoup plus long à ce moment-là, je ne sais pas maintenant, mais ça pouvait durer une heure et demie de temps. Donc non, la vie ensemble à mon avis s’améliore, voire le sang se mélange, les vies se ressemblen à mesure que le temps passe, sans exploitation politique en partie pour des intérêts étrangers, l’austracisme et le sentiment anti-Musulman s’exprimerait moins souvent. Non, ce n’est pas qu’une affaire populaire, l’auteur le suggère, je ne le crois pas.
        Croissant de lune.

      • Rebonsoir Didier, en revanche, je suis relativement sceptique sur les démonstrations à base historique, ça marche médiatiquement avec Eric Zemmour qui en fait des tonnes, mais c’est pas pour ça que c’est vrai. Mais vos diagnostiques à vous-mêmes, alors, Didier? Parce que nous cherchons et nous ne trouvons pas, le rationel Didier Lestage nous prêtera-t-il quelques lumières?
        C2L

        • Il ne s’agit pas de rationalité mais, et je m’en excuse, d’honnêteté intellectuelle. Quand on s’intéresse à l’histoire d’un pays comme la France (ce n’est pas le seul), et qu’on se concentre sur telle ou telle époque en élargissant au maximum les sources, on s’aperçoit de la complexité de l’analyse, tant les situations sont elles-mêmes d’une grande complexité et peuplées d’imbrications. je l’ai fait, en amateur, et je parle d’expérience.
          Alors quand on balaye plusieurs siècles, voire un millénaire d’histoire de ce même pays en essayant de trouver une trame continue (et pour le juger !), c’est soit qu’on ne connaît pas grand chose, soit qu’on a chaussé des lunettes polarisantes qui vous fait voir une multitude de situations sous le même angle (celui qu’on a choisi), ou sous une lumière rasante.
          Tous les historiens sérieux nous y mettent en garde et bien que n’en étant absolument pas un, j’ai toutefois bien compris leur prudence et leur modestie.

  16. Vous serez bien plus près de la vérité sur la défiance que l’on entretient vis à vis de l’islam, en considérant ce que vous omettez : l’islamisme et le jihadisme. Bref aussi intéressant que puisse être votre texte, l’actualité est bien plus éclairante. Le dernier exemple date ainsi de moins d’un mois : l’attentat à la préfecture de Paris. Les gens se méfie d’abord de l’islam à cause de ce qu’il peut produire. Pour reprendre l’exemple du voile, il suffit aussi de regarder la situation des femmes en pays musulmans.

    • Et la société occidentale a produit la pornographie et le colonialisme le plus abjecte avec son lot d’horreurs. Si on analyse chaque chose sous le prisme déformant de ses dérives où va-t-on ? On répète pour la nième fois, les criminels qui tuent au nom islam sont des criminels, 99.999…% des musulmans se désolidarisent d’eux, on veut qu’ils soient traqués, jugés et punis comme il se doit. On est prêt en tant que citoyen et en tant que musulman a participer à cette lutte mais comment faire lorsqu’on est constamment stigmatisés, diffamés (voile = uniforme SS) ? Rappel a qui veut bien l’entendre : “Quiconque fait périr une vie humaine non convaincue de meurtre ni de corruption sur la terre, c’est comme s’il a tué l’humanité tout entière. Et, quiconque sauve une vie humaine, il a sauvé l’humanité tout entière… » (Sourate 5, la table servie, verset 32.). “Ne tuez point l’Homme que Dieu a rendu sacré… » (Sourate 17, la chevauchée nocturne, verset 33.). Il faut dépassionner tout ça et que la raison reprenne le dessus sinon on va droit au désastre !

      • “On est prêt en tant que citoyen et en tant que musulman a participer à cette lutte mais comment faire lorsqu’on est constamment stigmatisés”
        Bah bien sûr !
        C’est toujours la faute “des autres”, il vaut mieux se cantonner à la victimisation en glapissant “islamophobie”!!
        D’autre part, votre estimation de 99,999% me semble bien “optimiste”, êtes-vous sûr de vos chiffres ?
        En France cette estimation est à 95 % pour 8,5 millions de musulmans (estimation toujours), ce qui laisse tout de même, pour les 5% restant, environs 425 000 posant problème, ce qui est non-négligeable (presque 4 fois la population de la commune de St Denis – 93).

  17. “le rejet de l’islam serait d’abord un rejet de ce que les musulmans pensent des non-musulmans”
    C’est tout à fait juste !
    Si déjà Jean-Eric Hyafil ne commençait pas une médicalisation de son propos : “L’hystérie autour du voile en France” ce serait déjà un bel effort.
    On a déjà eu droit à “l’islamoparanoïa”, à “l’hystéro-islamophobie”.
    Cessez d’abord de considérer que les Montaigus ou les Capulets sont atteints de maladies psychiatriques sous prétexte qu’ils ne sont pas favorables à l’Islam et ensuite ils pourront réfléchir à votre proposition :
    “Fraterniser avec les musulmans, la minorité religieuse installée en France depuis 70 ans au moins, devrait être une priorité”
    En attendant ils trouveront leur priorité ailleurs.

  18. Hello! moi je suis algérien et je ne vois pas les choses de la m^me manière que certains Francais! à l’époque quand j’étais établie en europe, y avait une certaine émission venait chaque dimanche et s’appel ” l’heure de vérité” on voyaient Chirac Mitterand rymond barre etc…mais…y avait pas ce genre de niveau, je dirais ca n’existait pas ce genre de sujet latent et gênant! bref la France s’est dégradée depuis l’arrivé de hollande et sarko! c’est quoi l’islam? et puis après vous êtes libre de croire ou de ne pas croire…

  19. Article intéressant. Cependant chacun a le droit d’avoir ses croyances et de les conserver. Croire en Dieu et au jour du jugement (et donc au paradis et à l’enfer) constitue la base pour les religions monothéistes, leur demander d’y renoncer c’est leur demander de renier une part importante de leur foi : sous couvert de fraterniser on en revient à l’intolérance… Certes a Dieu et à lui seul appartient la décision de juger qui ira en enfer ou au paradis (ou ailleurs…). Chacun doit être libre de se marier (ou pas) avec qui il veut. Les musulman(e)s pratiquants (et je pense idem pour nos frères/soeurs chrétien(e)s et juif(ve)s) veulent épouser des gens qui ont la même croyance qu’eux pour la simple raison qu’ils partagent une même vision de la vie et de l’éducation des enfants sinon on va au devant de gros problèmes rapidement dans le couple. Par contre cela ne les empêche nullement de se lier d’amitié (le terme fraterniser a été préempté dans cet article avec un sens particulier). J’ai moi même des amitiés profondes avec des athées, chrétiens…Ne pas oublier que l’amour de son prochain quelle que soit sa religion (ou non religion) est une valeur fondamentale dans le monothéisme (non perverti) : le jugement et le devenir de chaque âme appartient a Dieu et à lui seul !

  20. Depuis la loi de 2004 interdisant le port de foulard dans les établissements scolaires, nous n’avons pas arrêté d’inviter les associations musulmanes de France et de Navarre de s’unir sous la même bannière, dans un organisme ouvert à tous les individus appartenant la culture arabo-musulmane, avec toute leur diversité, pour avoir un rapports de force et peser sur les décisions politiques . Mais apparemment les musulmans n’ont pas tiré de leçons du passé. L’islamophobie ne fait que se propager en France. Et tant qu’ils sont divisés, les musulmans n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, car s’ils ne s’organisent pas pour se faire respecter personne d’autre ne le fera à leur place.

      • Respecter la laïcité ?
        Apparemment vous n’êtes Français que depuis peu et vous ne connaissez pas les principes de la loi sur la laïcité.
        Je vais vous les apprendre. Le principe de laïcité est basé sur la séparation des pouvoirs entre l’Etat et la religion. Celle-ci ne s’applique qu’aux agents de l’Etat et en aucun cas aux usagers.
        De plus, la loi sur la laïcité garantie aux croyants la pratique de leur religion que ce soit en privé ou en public.
        Après, il est évident que pour les islamophobes, le fait d’invoquer la laïcité n’est qu’un prétexte, ils se fichent complètement de la laïcité. Mais bon, ça nous le savons depuis longtemps.

  21. Bonjour,
    article très intéressant, car cette notion de fraternité matrimonial me semble fondamentale dans la cohésion de groupe de la nation France. Je la complèterai avec un deuxième point, qui même s’il est beaucoup plus triviale, reste une composante essentiel de notre pays: la notion de fraternité “alimentaire”. c’est à travers les repas partager, les invitation réciproque que l’on apprend à se connaître, a se respecter. Et je pense sincèrement que sur ce point la culture méditerranéen nous pousse dans les bras les uns des autres.
    Dans le fond, il ne manque que très peu de chose pour que notre vivre ensemble soit une vrai réussite.
    cordialement

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