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Pourquoi cette hostilité à l’égard du voile en France ?

Dans un article précédent, j’essayais de comprendre la méfiance ou l’hostilité d’une partie de la société à l’égard de l’islam, dans une France qui pourtant a connu les guerres de Religions et a su en sortir par le haut en optant pour la fraternité entre les Français, par-delà les différences religieuses. Je soulignais que cette fraternité s’exprimait aussi par l’existence de mariages inter-religieux, quand bien même ceux-ci pouvaient s’opposer à ce qui était recommandé ou imposé par les dogmes religieux en la matière, à savoir l’interdiction du mariage avec une personne ne partageant pas les même croyances religieuses (notamment pour les femmes).

Ici, je poursuis cette réflexion en m’intéressant plus spécifiquement à l’hostilité à l’égard du voile en France. Celle-ci est la plus caractéristique dans le débat français actuel, bien plus que les autres attitudes liées à l’islam. En effet, d’après un sondage Ifop publié le 27 octobre 20191, 73% des Français s’opposeraient au port de signes religieux ostentatoires (kippa, voile, croix…) par les accompagnateurs lors des sorties scolaires, tandis que 61% sont favorables à ce que les cantines proposent des repas de substitution aux élèves ne souhaitant pas manger de porc.

Bien évidemment, le voile en tant que tel est inoffensif, tout comme l’est n’importe quel vêtement. L’hostilité à l’égard du voile est donc une hostilité à l’égard de ce qu’il symboliserait aux yeux des observateurs. Là est donc la question : en France, de quoi le voile est-il le symbole ? Mais d’abord, le voile est-il vraiment le symbole de quelque chose ou pas ? Après avoir répondu à cette question, nous essaierons de comprendre l’hostilité à l’égard des idées que le voile serait supposer symboliser.

Le voile est-il un symbole ?

“Pas une tradition française”, “symbole du patriarcat et de l’inégalité hommes – femmes”, ou encore de l’islamisme, voici les principaux arguments mobilisés par les uns et les autres pour rejeter le voile, arguments présentés parfois de façon caricaturale comme dans cette émission animée par Pascal Praud sur CNews et auxquels répond Sara El Attar :

Pas une tradition française, comme le hamburger ou le couscous, pourtant plébiscités par les Français au point de rentrer dans leur patrimoine culinaire : on voit bien que l’argument ne tient pas.

Le voile serait imposé par les pères ou les grands frères aux jeunes musulmanes, et dénoncer le voile serait dénoncer un symbole du patriarcat ? Sara El Attar ne nie pas que de tels phénomènes peuvent exister, mais ils sont devenus minoritaires : aujourd’hui, la majorité des jeunes femmes qui portent le voile disent qu’elles le font par choix, et que ce voile ne leur a pas été imposé par la famille. Or dénoncer le sexisme ou le patriarcat, c’est aussi donner aux femmes la possibilité de s’habiller comme elles le souhaitent.

Le voile serait un symbole de l’islam, et l’hostilité au voile traduirait uniquement un rejet de l’islam ? Difficile à dire, sachant qu’il existe des personnes musulmanes qui rejettent le voile, qui peuvent même lui être hostile, ou qui estiment en tout cas que le Coran n’impose en aucun cas aux femmes de porter un voile cachant leurs cheveux. À la rigueur, on peut dire tout au moins que l’hostilité à l’égard du voile traduit une hostilité à l’égard d’une certaine interprétation de l’islam.

De quelle interprétation de l’islam le voile serait-il alors le symbole ? Il faudrait commencer par interroger celles qui le portent. Que disent alors ces femmes sur ce qui les a conduit à décider de porter le voile ? Elles sont nombreuses2 à affirmer que le choix de porter le voile est le fruit d’un cheminement spirituel. Or, un cheminement spirituel étant aujourd’hui largement personnel, dans nos sociétés individualistes, il est aujourd’hui difficile, et même peut-être impudique de l’interroger : si telle femme décide de porter le voile, et si telle autre décide de ne pas le porter, quoi qu’il en soit, cela les regarde.

Cela signifie-t-il pour autant que le voile ne symbolise rien, qu’il n’a aucun sens collectif, que porter un voile n’exprime rien de particulier aux autres, tout comme le fait de porter un pull jaune ou d’aimer les raviolis ne revêt pas de sens particulier ? Si le voile ne symbolisait rien, alors il ne pourrait éveiller autant d’hostilité en France. Il ne suffit donc pas de questionner le sens que celles qui le portent disent lui donner ; il faut alors interroger le sens que lui donnent les autres, celles et ceux qui ne le portent pas : des femmes et des hommes, des musulmans et des non musulmans. Et si l’on trouve que toutes ces personnes de sexe et de religion différentes attribuent au voile au moins un sens commun, alors il faudra bien admettre que le voile revêt symboliquement ce sens en France, même si ce n’est pas forcément le seul.

Homogamie religieuse ou défense contre le machisme blanc ?

Quel est le sens que celles et ceux qui ne portent pas le voile lui donnent en France. Voici le sens que lui donne un homme non-musulman, le journaliste Jean Quatremer, dans un tweet du 26 février 2019 : « Que signifie le port du voile? Le refus absolu du mélange et le rejet de l’autre. Cette femme proclame dans l’espace public qu’elle n’aura jamais de relation amoureuse ou sexuelle avec un non musulman. C’est violent. Bref, l’exclusion n’est pas là où l’on croit. ».

Ce tweet a été critiqué de façon très virulent par certaines femmes comme Rokhaya Diallo et Nadiya Lazzouni (voir l’extrait ci-dessous) qui y ont vu une affirmation machiste suivant laquelle le corps des femmes devraient être “disponible” au regard des hommes, et plus particulièrement des hommes blancs.

Émission Kiffe Ta Race #21 : De quoi le voile est-il le nom ? Avec Rokhaya Diallo, Grace Ly et Nadiya Lazzouni, minute 40’36’’

Si elles dénoncent une supposée intention sexiste dans le tweet de Jean Quatremer, la journaliste Nadiya Lazzouni ﹣qui elle-même porte le voile ﹣ne remet pas en cause le fond du propos, à savoir que le voile irait de pair avec une volonté d’homogamie religieuse : une femme musulmane ne peut se marier qu’avec un homme musulman. Au contraire, elle confirme ce discours, mais elle relativise en le comparant à l’homogamie politique ou professionnelle : un socialiste se marie avec une socialiste, un médecin avec un autre, etc.

Un tweet du Parti des Indigènes le 4 juin 2015 nous offre un discours presque similaire sur le voile : « Le foulard envoie un message clair : “Nous ne sommes pas des corps disponibles à la consommation masculine blanche”. ». Ce tweet se veut féministe en ce qu’il dénonce l’idée suivant laquelle les corps des femmes pourraient être “disponibles à la consommation masculine”, bien qu’il soit difficile de comprendre ce qu’une telle phrase signifie. Suggérerait-il qu’une femme non-voilée serait disponible à la consommation masculine ?

Mais ce tweet est aussi raciste puisqu’il montre du doigt les hommes blancs. Que faut-il en comprendre ? Il serait difficile de penser que les hommes blancs ont le monopole du harcèlement sexuel sur les femmes. Selon le Parti des Indigènes, le voile symboliserait donc le refus de l’hétérogamie raciale. On peut y voir un recoupement avec l’idée précédente de refus de l’hétérogamie religieuse, mais le Parti des Indigènes ajoutent à la dimension religieuse une dimension racialiste.

J’ai retrouvé des discours similaires dans certaines discussions autour du voile, notamment sur les réseaux sociaux. Un de mes contacts à posté la vidéo suivante d’un débat au cours de laquelle la même journaliste Nadiya Lazzouni affrontait un élu Front National sur la question du voile, louant les capacités argumentatives de la journaliste.

Un de ses amis ﹣musulman comme lui ﹣ a alors voulu tacler la journaliste sur son habillement insuffisamment religieux à son goût, malgré son foulard. Dans sa critique, il attribuera à Nadiya Lazzouni le sobriquet de “Kadera le haut pour Dieu le bas pour Christophe”. Il n’est pas difficile de comprendre que Christophe représente un homme blanc non-musulman. Le discours du commentateur est donc un discours raciste qui n’est pas sans rappeler les discours de haine des skinheads d’extrême-droite qui, dans les années 1980, avaient des discours particulièrement violents à l’égard des femmes blanches qui fréquentaient des hommes noirs ou maghrébins. On y comprend qu’il montre du doigt les femmes musulmanes qui pourraient vouloir se mettre en couple avec un homme blanc ou non-musulman. Chez lui aussi, le voile et le reste de la tenue religieuse traduit une fidélité à Dieu, mais aussi et surtout une fidélité aux hommes de la communauté.

Pour compléter notre réflexion, il faut écouter ce que des femmes de tradition musulmane qui ne portent pas le voile disent du port du voile. En 2003, Libération a publié un article dans lequel il donnait la parole à des femmes d’ascendance maghrébine qui sont hostiles au voile :

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Ouria, 21 ans: «Sans religion, mais c’est impossible à dire, si tu es arabe, tu es forcément musulmane ou alors un monstre à supprimer», en est venue aux mains, avec sa soeur voilée, avec des anciens camarades embringués dans l’organisation des Frères musulmans. C’est fini : «Je ne fréquente plus que des Français ou des filles arabes qui fréquentent des Français.» Elle a grandi dans un quartier «français» de Seine-Saint-Denis, sa mère est «éduquée» et l’a encouragée à étudier. Elle s’est battue parce qu’elle voulait discuter «librement». Le voile, «c’est un non, plein de haine, c’est pas de sortie, pas de vie libre». Pour elle, les filles voilées «se trimballent avec une pancarte “femmes réservées aux bons Arabes musulmans”». C’est à l’école qu’elle a décidé d’être une Française «de culture arabe».”3

Ouria, l’une des jeunes femmes qui témoignent, explique que pour elle aussi le voile traduit un refus de l’hétérogamie entre les femmes musulmanes et les hommes non-musulmans, mais aussi entre les “Arabes” (les jeunes d’origine maghrébine) et les “Français” (les jeunes d’origine européenne). Encore une fois, le discours sur les relations inter-religieuses se mêlent à celui sur les relations inter-raciales.

Ainsi, que ce soit pour un homme non-musulman, un homme musulman, une femme musulmane qui porte le voile ou une femme issue d’une tradition musulmane, tous sont d’accord pour dire que porter le voile, c’est rejeter la possibilité de se mettre en couple avec un non-musulman. Le consensus semble suffisamment fort pour attribuer un sens symbolique au voile, un sens qui s’ajoute à la démarche spirituelle. Au vu de la charge symbolique que tout un chacun attribue de façon consensuel au port du voile, on peut y voir chez celle qui le porte un refus de l’hétérogamie religieuse, c’est-à-dire un engagement à se mettre en couple avec un homme musulman.

Cela ne signifie pas qu’il ne puisse pas y avoir de femme qui porte le voile et qui se mette en couple avec un non-musulman, mais ce cas de figure semble trop exceptionnel rarissime pour supprimer la charge symbolique attribuée au voile. Mais rien ne dit que le sens symbolique qui est donné aujourd’hui au voile n’aura pas changé dans dix ans.

Cela ne signifie pas non plus qu’une femme puisse faire le choix de porter le voile suite à une démarche spirituelle individuelle sans même avoir exprimé de choix sur ses projets de couples. Cependant, au vu du regard que la société semble poser de façon consensuelle sur le voile, une telle femme renverra vraisemblablement aux autres le message attribué au voile sans même l’avoir voulu. Qu’une femme portant le voile décide de se mettre en couple avec un non-musulman, et elle s’attirera très vite sur elle des réactions d’étonnement, quand ce ne sera pas d’hostilité comme le rappelle la réaction de notre commentateur anonyme. Dire que le voile est unanimement interprété comme un engagement à l’homogamie religieuse ne veut donc pas dire qu’il ne signifie que cela, notamment pour celles qui le portent, mais qu’il y a consensus pour dire qu’il signifie AU MOINS cela. Et en tout cas, c’est ce sens-là qu’on lui donne qui engendre de nombreuses polémiques sur le voile.

En quoi l’homogamie religieuse poserait-elle problème ?

Ainsi, que ce soit ou non son intention, une femme qui porte le voile exprimerait donc aux autres son refus de l’homogamie, puisqu’il y a vraisemblablement consensus sur cette idée. Soit, mais en quoi cela peut-il poser problème à qui que ce soit : cette femme est libre de ses choix, et elle est aussi libre de les exprimer. Et comme le rappelle Nadiya Lazzouni, les socialistes se marient aussi souvent entre eux, de même que les enseignants ou les médecins. En quoi l’homogamie religieuse pose-t-elle plus de problème que l’homogamie sociale, politique ou professionnelle ?

Peut-on réellement comparer la préférences des musulmans, des juifs ou des chrétiens à se marier entre eux à celle des enseignants, des médecins ? L’analogie semble abusive, puisqu’aucun confit communautaire ne s’est jamais déclenché entre enseignants et médecins, alors que l’histoire est traversée de conflits communautaires, notamment entre communautés religieuses. Cette analogie cache les enjeux réels de la question qui sont les suivants : comment construire une communauté unie et fraternelle par-delà les différences d’héritage et de convictions religieuses ?

Dans un article précédent, j’expliquais que la paix et la fraternisation entre catholiques et protestants, après des siècles de conflits, a été possible d’abord par la reconnaissance par l’État de leur égalité de droit et de leur liberté de conscience, mais aussi parce que ces communautés ont décidé de se fondre entre elle, notamment en acceptant les mariages inter-religieux. Cela ne signifiait pas pour autant que chacun devait abandonner son héritage religieux par le mélange, mais cela devait nécessairement aller de pair avec une reconsidération du discours religieux, et notamment avec la remise en cause de l’idée que celui qui ne partageait pas sa croyance irait en Enfer.

Ainsi l’on aurait pu espérer que la multiplication des mariage inter-religieux permettrait de construire une société plus unie et de casser les barrières communautaires aujourd’hui justifiées par les différences religieuses. Pour autant, les préférences matrimoniales relèvent de choix personnels que l’on peut très difficilement discuter. Mais on ne peut pas non plus nier que ces préférences sont aussi le fruit d’une socialisation : par exemple, un enfant issu de la bourgeoisie intériorise dès le plus jeune âge une préférence pour des femmes qui partagent les normes et les valeurs de la bourgeoisie. Mais il y aura toujours quelques jeunes bourgeois qui refuseront ces règles, et qui affirmeront leur volonté de mixité sociale.

Cette polémique n’est pas nouvelle, et on se souvient de la réaction de Pierre Desproges aux choix affirmés de Anne Sinclair : « J’étais gêné parce que je parlais d’une amie dans ce sketch, ­ Anne Sinclair pour ne pas la nommer. Dans un livre, elle disait “Je n’aurais probablement pas pu tomber amoureuse d’un non-juif.” Je reconnais que j’ai extrait la phrase du contexte. Mais j’ai trouvé que c’était embêtant qu’une personne violemment antiraciste profère ce genre de vérité troublante. Pour moi, c’est la même chose que de dire “Je ne donnerai pas ma fille à un Nègre.” »4. Préférer se mettre en couple avec une personne avec les mêmes confessions religieuses n’est pas un problème, mais l’afficher comme cela, presque comme un engagement, peut poser question.

Ainsi, si les mariages inter-religieux permettent effectivement de réduire les barrières religieuses, chacun doit rester libre de ses choix en termes de couples. Pourquoi alors montrer le voile du doigt ? Parce que le voile ne fait pas que traduire une simple préférence, mais il semble exprimer le fait que cette préférence est une norme, une règle : porter le voile serait rappeler que l’homogamie religieuse n’est pas une simple préférence, mais une obligation religieuse, une règle, une loi dictée par Dieu. Ce serait donc une sorte d’engagement à “rester fidèle” sa communauté d’origine, à ne pas la “trahir”, si tant est que se marier avec quelqu’un qui n’est pas issu de cette communauté peut être compris comme une trahison. Cela traduirait donc une vision communautaire, ou même communautariste de la religion, dans laquelle le fait qu’une femme puisse se marier avec quelqu’un qui ne fait pas partie de la communauté est vu commune une trahison à la communauté. Les commentaires sur le voile qui ont été exprimés plus hauts sont là pour le rappeler : “Kadera le haut pour Dieu le bas pour Christophe” nous dit notre commentateur de réseaux sociaux, «pour ceux de la cité, j’irai direct en enfer parce que je suis en couple avec un Français», nous dit Majda dans l’article publié par Libération en 2003.

Ls femmes qui portent le voile mettent-elles toutes cette symbolique excluante et communautaire dans le voile ? Il est probable que non, et que pour elles, le voile est d’abord le fruit d’un cheminement spirituel. Mais c’est bien cette charge symbolique que lui donnent un grand nombre d’hommes musulmans comme un grand nombre de femmes hostiles au voile, et notamment des femmes elles aussi musulmanes. Ainsi l’hostilité qu’ils expriment à l’égard du voile se comprend dans la mesure où ils n’y voient pas seulement un choix spirituel ou même un simple marqueur culturel (au même titre qu’un boubou par exemple), mais ils y voient aussi un symbole communautaire qui traduit une volonté forte de se distinguer des autres, même si ce n’est pas ce sens que les femmes qui le portent lui donnent.

Dans Les Identités Meurtrières (1998), Amin Maalouf parle de conception tribale de l’identité dès lors que se construit une différenciation systématique entre le “eux” et le “nous”. C’est de cette conception tribale de l’identité que catholiques et protestants sont sortis pour parvenir à fraterniser. Ce que voient dans le voile les personnes qui lui sont hostiles, c’est un marqueur de cette conception tribale de l’identité, que ce soit aussi les raisons pour celle qui le porte ou non.

La symbolique autour du voile peut-elle alors évoluer ? Les femmes qui le souhaitent pourront-elles enfin porter le voile sans que les autres lui attribuent un sens symbolique qu’elles n’auraient pas choisi ? Oui, ce serait possible, à condition que les discours évoluent. Cela serait possible à condition que les identitaires cessent de dire qu’une femme musulmane qui fait le choix de se marier à un non-musulman est une traîtresse à sa communauté, ni à Dieu, et qu’elle n’ira pas en Enfer. Ainsi la pacification des relations interreligieuses et la plus grande liberté donnée aux femmes de vivre leur religion comme elles le souhaitent passera par une réinterrogation de ce qui est aujourd’hui compris comme le dogme religieux.

Jean-Éric Hyafil

1 “Trois enseignements à retenir du sondage Ifop sur la laïcité”, France TV, 27 octobre 2019, https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/trois-enseignements-a-retenir-du-sondage-ifop-sur-la-laicite_3677527.html

3 “Leur voile, j’ai envie de l’arracher”, Libération, 10 décembre 2003 https://www.liberation.fr/france/2003/12/10/leur-voile-j-ai-envie-de-l-arracher_454783

4 Entretien avec Pierre Desproges en 1986, “Je vais être sincère…”, Les Inrockuptibles
https://www.lesinrocks.com/1995/11/29/musique/concerts/pierre-desproges-je-vais-etre-sincere/

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22 commentaires

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  1. Les 71% de français qui refusent le voile dans l’espace public, en précisant qu’il s’agit bien du voile dit islamique et non d’un autre (il y en a beaucoup), le rejettent parce qu’il symbolise l’islam politique conquérant soit par la violence soit par le comportement social. Si l’Islam politique n’avait pas fait son arrivée fracassante à travers les attentats meurtriers, et que l’Islam traditionnel maghrébin était seul dans la place, il n’y aurait pas eu toute cette hostilité des français lambda. Tout le reste des arguments avancés par l’auteur ne sont qu’accessoires.

  2. AU delà des considérations faussement intellectuelles ou d’ordre idéologique , il faudrait une bonne fois pour toute et définitivement que l’on cesse de stigmatiser ces femmes , sous prétexte x ou y au même titre que pour la kippa et tout autre signe quel qu’il soit !!!
    QUE l’on nous foute simplement la paix ! LA bêtise humaine n’a pas de limite quand il s’agit d’essayer de définir , de critiquer , de salir , de pourrir les autres !!! En effet il faudrait peut-etre essayer d’apprendre a vivre les uns , les autres ensembles sans discriminations continuelles et incessantes ; On dirait des gamins dans une cour d’école en train de se chamailler sans raison ! Tout individu quel qu’il soit et normalement constitué ne cherche qu’une chose , c’est vivre une vie heureuse ! ON aura tous découvert et pris conscience d’une chose ces dernières années avec internet , c’est que les élites ne font que nous mentir en permanence sur tout et sur rien !!! Hé bien là c’est la meme chose , on ne cherche qu’a détourner l’attention ( comme les prestidigitateurs) , derouter , divertir , dissuader , décourager , égarer les esprits , les occuper de différentes manières en déplaçant les vrais problèmes sous prétexte d’établir un vrai-faux débat de façon à convaincre autrui que tout ce que l’on fait c’est pour son bien et le bien du peuple …. Pendant ce temps , ça blablate , ça discutaille et on passe les vrais problèmes sous silence . ACTIVEZ-VOUS plutot à mettre en place des solutions qui serviront a construire et mettre en place un vrai futur a nos enfants en vous impliquant dans des projets (associations , entreprises , comités etc .). ET qu’on cesse de nous casser les bonbons avec ces fausses excuses de digression sur le voile avec lequel nous avons toujours vécu sans problème . Pour finir , je dis à tout ceux qui veulent bien l’entendre , libre à chaque hommes et femmes de s’habiller comme ils/elles veulent , voile/Kippa/bonnet/casquette/piercing/ ,… et cela ne me dérange aucunement que l’un porte une croix , une main de fatma , étoile de david , ou tout autre signe !!!! CELA s’appelle : respecter l’autre dans sa différence !!!! c’est pourtant pas compliqué merde !!!

  3. @ L’auteur, vous en arrivez à vous prendre les pieds dans votre tapis à force de cogitations, vous nous citez en exemple d’appui à un article, des commentaires glanés sur des réseaux sociaux, diminuant bien obligé la qualité de votre développement, la citation de Libération n’est valable que si on s’interroge, en 2003, au moment d’un certain débat,…
    Mais voilà, je vous cites vous-mêmes puisque vous vous égarez en chemin, vous deviez mieux vous relire avant de poster,
    Citation. “Ainsi, que ce soit ou non son intention, une femme qui porte le voile exprimerait donc aux autres son refus de l’homogamie,…” Fin de citation.
    Donc elle exprimerait croit-on son refus de l’hommogamie, donc son désir d’exhogamie, j’ai compris ou je n’ai pas compris?
    Non, et vous le savez très bien mais vous ne l’avez pas écrit, beaucoup de jeunes femmes qui portent un simple voile court, le font par anti-conformisme, souvent contre le gré de leur famille, de leur père qui parfois les gronde ou les bats pour les dévoiler, ce qui laisse Libé et les féministes classiques de marbre. Et cet aspect anti-conformiste n’est pas incompattible avec une démarche personelle et religieuse, ben oui. Vous omettez de signaler qu’en France comme partout le voile était porté ne serait-ce que pour garantir les chevelures féminies souvent plus longues tout simplement des insectes. Vous omettez l’obligation ancienne de se dévoiler ou d’ôter chapeaux devant des supérieurs en hiérarchie sociale, qui eux, gardaient chapeaux ou autres couvre-chefs. Et si la société Française était en partie conformiste et jalouse de ces fières Musulmanes qui osent se montrer voilées dans un ensemble de gens sans épaisseur ni couverture? Et si cette réprobation du voile était une injonction de commune faiblesse et soumission? Pour qui se prend-elle celle-là? N’est-ce pas une exclammation souvent entendue de femmes voyant une voilée au passage? Un peu comme si nous étions dans une société qui autorise vraiment la singularité, la fierté, la dignité? Oui, je vais jusque-là, le principe d’égalité des droits et des devoirs n’autorise le nivellement vulgaire que si on est insensé ou faussaire. En d’autres temps, une bergère vint au royaume de France, on l’a écoutée et suivie, on se moquerait d’elle aujourd’hui et on blâmerait sa virginité.
    Notre dine permet l’égalité devant la loi comme principe général, mais pas la vulgarité, l’indifférence, l’absence de singularité, donc de dignité, autant dire le déshonneur général de la plupart. L’état se mêle de tout, jusqu’à la sexualité, Jeanne d’Arc serait traitée en marginale dissociante, parce que ne participant pas aux ébats collectifs auxquels je le crains un jour tout un chacun sera sommé de se plier, la pudeur, la chasteté n’a plus droit de cité.
    Votre article passerait mieux dans la bobosphère ou la fâchosphère qui s’interpénètrent, soumettez-le à Libé. Mais ici, la vigilance des Musulmans est prompte à surprendre des erreurs certes très tolérées ailleurs. Suis-je tolérant moi? Oui, j’suis tolérant à ce qui est digne de tolérance, de considération, réécrivez votre article, corrigez-le, soumettez-le encore à notre lucidité, sinon gardez pour d’autres les scories et facilités.
    Croissant de lune.

  4. Cet article démontre l’étroitesse d’esprit de “certains français”, que je veux espérer en minorité. Nos voisins savent-ils à quel point ils se montrent, sur le plan international, stupides, bornés et méchants ? … Au fil des mois, le comprends mieux pourquoi le Rassemblement National, dont les dirigeants sont pourtant très loin de briller par leur intelligence ou leur humanité, affiche de tels score … Je finirai par croire que l’intolérance fait partie, par essence, de la personnalité française type.

  5. tous ces débats stérile depuis plusieurs semaines, quand j’entend dire que dans certains quartiers on oblige les filles à porter le voile, vraiment n’importe quoi y’a plus de filles aujourd’hui dans les quartiers qui roulent en AUDI portent des LOUBOUTINS et des sacs LOUIS VUITTON… alors arrêtez votre polémique

    • “vraiment n’importe quoi, y’a plus de filles aujourd’hui dans les quartiers qui roulent en AUDI, portent des LOUBOUTINS et des sacs LOUIS VUITTON”
      Oh Moi, ce sont certainement les copines des caïds de la drogue qui tiennent les quartiers !

  6. Merci à l’auteur pour cette analyse honnête et sans détour avec toujours le même parti pris. Rééquilibrons donc pour discuter ou même se disputer pourquoi pas.
    “Suggérerait-il qu’une femme non-voilée serait disponible à la consommation masculine ?”
    Une femme sans hijab n’est pas dénuée de message selon son habillement. C’est faux de penser ainsi. Les tee-shirts lgbt et gay friendly le démontrent entre autres. La mode est ce qu’elle est. Ce qui dérange est la mode religeuse et désolé mais les communautés sexuelles existent et apportent des conflits. Les lgbt détestent les hétéros qui n’aiment pas les homos qui haïssent les femmes qui lorsqu’elles sont lesbiennes détestent les hommes. Sans en faire des généralités, ça existe et là on parle de haine pas de préférence ou de prescription religieuse respectueuse et pudique. Une femme communiste détestera violemment un homme ultra-libéral et que dire des femmes fascistes. L’exemple politique est pire que le religieux. Des centaines de millions de morts dus au nazisme, communisme athées ou chrétiens.
    “Mais ce tweet est aussi raciste puisqu’il montre du doigt les hommes blancs.”
    Absolument pas! Vous voyez encore le monde à travers vos yeux uniquement. L’Homme blanc est une construction sociétale, culturelle avec une vision racialiste. Ceux qui y adhèrent se nomment “blancs” à l’instar de ceux qui adhèrent à l’islam se nomment musulmans. Désigner les “blancs” c’est désigner les racialistes. Votre texte, démontre que vous êtes un racialiste mais pas un raciste. Et personnellement, je ne suis ni racialiste ni raciste parce que cultuellement arabomusulman. Tant que vous n’intégrerez pas cela, vous ne pourrez rien comprendre car c’est un préalable.
    Mais attention, je ne nie pas que des “musulmans” soient désormais de bons petits Français racialistes par influences intellectuelles des non musulmans.
    Votre exemple de Ouria est très significatif (je me pose la question sur la vérité de cette histoire qui me semble inventée mais touche une réalité, pas celle qu’on voudrait nous faire croire donc continuons). Parce qu’elle a certainement connu la misère sociale, tous les arabes et les musulmans sont à jeter. Et chez qui elle retrouve cet echo? Chez les Français car un Français n’est pas musulman ni arabe pour elle. Très intéressant votre exemple. En somme, elle fait un choix sexuel qui par refus de l’arabomusulman (l’homme à abattre culturellement et sexuellement) préfère le blanc qui serait supérieure (endoctrinement culturelle et sexuelle racistes). Elle a effectivement eu les bonnes fréquentations et la bonne école pour penser comme elle le fait et devenir une véritable intolérante envers les arabomusulmans. Elle démontre que dès qu’on sort de l’islam, on devient intolérant et raciste à cause de la culture racialiste. Mais elle a le droit de se vomir, ces histoires ne m’ont jamais blessé perso et je la plains la pauvre. On voit également, qu’à l’intérieur de la famille musulmane, le racisme n’existe pas et que cela est une faille qui détruit les familles et menace les musulmans en faisant que ses propres filles deviennent des ennemis islamophobes et anti homme arabe (leur père en somme). Comprenez cher Monsieur, que toutes les filles (très loin de là) ne sont pas des attardées ou des fornicatrices qui détesteront leur père pour l’homme blanc raciste. Et à l’aune de cette histoire, on comprend mieux la prescription divine.
    “tous sont d’accord pour dire que porter le voile, c’est rejeter la possibilité de se mettre en couple avec un non-musulman”
    La prescription claire, nette et précise de ne pas épouser une personne non musulmane, n’en déplaise, je l’assume face à Dieu pas à vous, pour une femme n’est pas en rapport avec le hijab car le hijab ne s’y limite pas. Vous ne pouvez pas restreindre le hijab à cela et croire que l’effacer vous autorisera à quoique ce soit envers les musulmanes pieuses, c’est rêver.
    “on peut y voir chez celle qui le porte un refus de l’hétérogamie religieuse, c’est-à-dire un engagement à se mettre en couple avec un homme musulman”
    Et voilà, comprenez désormais que l’augmentation du port du hijab n’est pas prête de s’atténuer. Une musulmane n’est pas disponible pour un non musulman autant qu’une lesbienne n’est pas disponible pour un gay, hijab ou pas hijab. Mais si pour vous, les seules à ne pas l’être sont celles qui portent le hijab, vous comprendrez dès lors les multiples réactions en réponse à votre manière d’être et de penser. Mais je vous invite à préserver votre angle de lecture, comme ça au moins vous démontrerez toute votre superbe et leur rendrez service.
    “Cela ne signifie pas qu’il ne puisse pas y avoir de femme qui porte le voile et qui se mette en couple avec un non-musulman”
    Mais trouvez simplement une véritable musulmane (= qui pratique) qui soit avec un non musulman. Pensez-vous que la tolérance d’un non musulman acceptera : la circoncision du petit garçon, le hallal, la question de l’alcool, l’apprentissage de l’arabe coranique, de la prière pour ses enfants, écouter et lire le coran en famille pour le comprendre ensemble etc etc. C’est TRÈS rare ce type de non musulman car généralement l’avis au fond du coeur bien que tolérant racialement (c’est déjà ça dirons-nous) n’est jamais en faveur de l’islam. Au mieux, ce sera l’indifférence totale. Dieu est très puissant et très protecteur : c’est un ensemble notre religion qui rappellera toujours le croyant dans le droit chemin en dévoilant les incroyants et leurs intentions. Une femme entre au paradis dès qu’elle enfante et n’en sort que par sa bouche (et donc l’éducation de ses enfants).
    “il y a consensus pour dire qu’il signifie AU MOINS cela. Et en tout cas, c’est ce sens-là qu’on lui donne qui engendre de nombreuses polémiques sur le voile.”
    Oui, c’est très juste de le dire. Sans s’y limiter, je pense que ceci est évidemment dans l’esprit de tous les fornicateurs et fornicatrices en premier lieu. On ne connait que trop notre époque et la généralisation de la fornication. Le problème se pose rappelons-le en terme de fornication, concubinage et mariage. Vous avez oublié cette part très importante. Mais c’est normal pour un non musulman.
    “comment construire une communauté unie et fraternelle par-delà les différences d’héritage et de convictions religieuses ?”
    J’ai toujours adoré les utopies également. Allez, une autre utopie : comment construire une communauté musulmane unie et fraternelle par-delà les différences d’héritage et de convictions religieuses ?
    On pourrait continuer longtemps comme ça.
    “une reconsidération du discours religieux, et notamment avec la remise en cause de l’idée que celui qui ne partageait pas sa croyance irait en Enfer”
    C’est là encore que vous butez sur l’irréel. Le Noble Coran s’adresse aux croyantes pieuses parmi les musulmanes pratiquantes. En islam, seul Dieu Juge et connaît les coeurs. Nous ne sommes ni catholiques ni protestants ni juifs. On ne voue personne à l’enfer, on en a juste peur par crainte de Dieu et on s’en prémunit le maximum. En cela, un ignorant est dangereux. Se faire guider par un aveugle, comprenez que c’est borderline.
    “Préférer se mettre en couple avec une personne avec les mêmes confessions religieuses n’est pas un problème, mais l’afficher comme cela, presque comme un engagement, peut poser question.”
    Ben oui, pour un fornicateur, vouloir un rapport avec une fille c’est tout sauf un engagement. C’est sûr. Flirter, c’est tout sauf pour se marier, c’est sûr. Le concubinage c’est tout sauf pour le mariage également, on est d’accord. Mais en islam, il y a le respect et le romantisme n’est pas jugé vieux jeu. Je dirais même qu’il existe au sein de l’islam un romantisme très stylé qui n’existe nulle par ailleurs.
    “qu’une femme musulmane qui fait le choix de se marier à un non-musulman est une traîtresse à sa communauté, ni à Dieu, et qu’elle n’ira pas en Enfer”
    C’est Dieu qui Jugera et c’est elle qui se fourvoie car personne n’est responsable de son âme ni de ses péchés. Par contre, il est impossible de supprimer cette prescription divine qui est très claire. Encore une fois, elle est limpide et j’arrive tellement à la comprendre avec raison que j’y adhère sans aucune gêne.
    Pour résumer l’intention consciente ou pas de cet article :
    “Ni les Juifs, ni les Chrétiens ne seront jamais satisfaits de toi, jusqu’à ce que tu suives leur religion.”
    s2v120
    “Ils aimeraient vous voir mécréants comme ils ont mécru, alors vous seriez tous égaux.”
    sourate 2 Les Femmes v89
    “Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils peuvent, vous détourner de votre religion.”
    s2v217
    Cherchons-nous la même chose en tant que musulman? NON, nous disons : à chacun sa religion. Qu’ils se marient, s’habillent et forniquent avec qui ils veulent en fonction de ce qu’ils croient. Corrompez qui vous pouvez, les Nabilla, les shy’m, les ouria et plus encore, vous êtes une épreuve pour nous. Qu’Allah swt préserve les pieuses et les femmes en général de cet état de délabrement! Allah swt a fait une promesse : Aux pieux, les pieuses; aux croyants, les croyantes; aux fornicateurs, les fornicatrices. Et Allah swt est bien plus solide et respectueux dans Ses Promesses que les promesses et les règles toujours changeantes des hommes au grès de leurs désirs. Changer une partie de la religion ne contentera jamais ceux qui prêchent à l’instar de celui qui écrit cet article, ce n’est que faux semblant car rien de positive n’en ressort et aucune autocritique n’est faite avec bien évidemment l’islam en tant que problème alors qu’il est la solution pour rétablir l’équité et la justice.
    La Bible ne s’adresse qu’à l’homme, le Noble Coran s’adresse à l’homme ET à la femme. C’est une différence de poids et c’est triste que les non musulmans s’arrêtent à l’impossibilité de forniquer avec la femme musulmane alors que le message de l’islam est un message féministe qui montre où se trouve le vrai féminisme culturelle et cultuelle.

  7. Cet article est juste, j’avais d’ailleurs dit il y a un certain temps que ces polémiques sur le voile n’étaient des querelles de territoire de chasse.
    Ainsi, une fille de la cité qui ne porte pas le voile sera socialement culpabilisée, rejetée et ostracisée, pour trahison envers ses frères.
    Mais il faut pousser le bouchon un peu plus loin. La concurrence entre les frères en question, et les hommes blancs et bourgeois, est-elle équitable ? Les frères sont-ils pas victimes de multiples discriminations de toutes sortes ?
    Ils le sont évidemment ; et il est donc légitime et compréhensible qu’ils exigent de leurs sœurs qu’elles se protègent. Ainsi, ma conviction, c’est que le port du voile ne reculera que lorsqu’il y aura moins de discriminations envers les musulmans, et un accès plus facile à la classe dominante.
    Macron a dit “certains se moquent de la religion mais l’utilisent pour provoquer la République”. Ce n’est pas la république qu’ils provoquent, mais une certaine classe dominante, qui tente d’utiliser son pouvoir pour maintenir les frères en situation de domination économique, afin mieux s’approprier la manne des sœurs. Sauf qu’à cause du voile, ça ne marche pas aussi bien que prévu.

    • Caricaturale que votre vision des choses… je ne connais pas de jeunes français de confession musulmane qui exigent de leur coreligionnaires féminines de porter le voile, parce qu’ils seraient socialement discriminés et que la concurrence sentimentale et sexuelle serait de ce fait inéquitable, assez original et plutôt impertinent comme hypothèse…peut être qu’un jour, vous finirez par comprendre que l’écrasante majorité des françaises voilées le font librement, sans contrainte des hommes musulmans pour la majorité d’entre elles, et que cela a plus à voir avec leur foi personnelle

      • Oui, je caricature et force le trait à dessein, par souci de clarté et de concision.
        La croyance en la décision libre est un mythe, une illusion, et ceux qui ont étudié la psychologie sociale le savent bien (exemple : Kelman, 1958). La principale motivation d’une décision est le conformisme, c’est-à-dire faire ce qui est attendu du groupe social auquel on appartient ; car le conformisme est moins coûteux que le rejet. Il ne s’agit pas ici de contrainte.
        Après, pour les personnes qui sont sincèrement et véritablement croyantes, la contrainte ne peut pas fonctionner. Ces personnes craignent plus Dieu que leur père, leur frère ou leur groupe social. Dans ce cas, il suffit de leur faire croire que le voile est une prescription divine, et de faire de cette croyance une norme (conformisme par intériorisation). C’est beaucoup plus efficace que la contrainte.

        • Vous expliquez que personne n’est libre mais bien sûr vous êtes celui qui a tout compris et vous ne subissez aucune contrainte. Un vrai génie ce Kelman (mdr). Mais vous pouvez croire en ce qui vous plaît. En tout cas, sa technique de persuasion a fonctionné à merveille : faire croire que vous êtes unique et seul apte à mieux comprendre même si son assertion montre que votre logique est à blâmer en premier lieu.
          On notera l’absurdité du raisonnement qui s’en suit. Selon vous, les conformistes, dans notre société, sont celles qui portent le hijab de nos jours. Celles qui défient l’autorité et la majorité sont celles qui ne le portent pas si on suit votre raisonnement.
          Vous avez tout compris à la sociologie, à la psychologie et à la spiritualité c’est sûr surtout quand vous considérez les femmes en tant que “manne”.
          “Dans ce cas, il suffit de leur faire croire que le voile est une prescription divine, et de faire de cette croyance une norme (conformisme par intériorisation). C’est beaucoup plus efficace que la contrainte.”
          Et vous êtes le libérateur qui comprend l’islam mieux que les musulmans et qui doit déshabiller pour libérer. La symbolique est tellement forte qu’on se demande qui est votre maître à penser.

    • @ Cornibert, et l’anti-conformisme du voile ça vous traverse pas l’esprit? Peut-être y a-t-il plus d’anti-conformisme de Musulmanes que de femmes gauchistes ordinaires, chez celles-là et ceux-là, il y a un pseudo-anticonformisme de posture qui suffit à leur demande d’originalité relative, non? L’Islam est renaissant, comme un prisonnier qui se retrouve libre, une dimension qui vous échappe sans doute? Sinon, vous proposez quoi aux gens, ils ont toujours besoin de renouveau et de renaissance, chaque génération a besoin de renouveau, quel est votre renouveau à vous?
      C2L

  8. Ne tournez pas autour du pot : le rejet du voile marque un rejet de l’islamisation culturelle et politique de la société française et ce rejet va plutôt en s’amplifiant. On ne le fera pas reculer sous le faux prétexte d’islamophobie qui n’est qu’une tentative d’intimidation vouée à l’échec.
    Après Daech, il est plus que jamais question de ne rien lâcher là-dessus. Rien. Nous sommes en France, en Europe, pas en Irak, en Syrie, ou en Afghanistan.
    Les musulmans ont le droit de pratiquer leur religion comme les croyants d’autres religions mais qu’ils ne cherchent pas à revendiquer droit de cité pour leurs moeurs ou la sharia dans notre pays. Ils ne feraient qu’intensifier leur isolement.
    C’est cela qui est latent derrière le voile, quel que soit d’ailleurs l’intention personnelle de celle qui le porte.
    Je le redis : les musulmanes qui se voilent ne rendent pas service à leur communauté. Que je sache, vous ne circulez pas à dos de chameau comme en Arabie, sous le contrôle d’un homme, mais en voiture et libre d’aller seule ou vous voulez. Adaptez-vous aux moeurs du pays où vous vivez.
    J’ajoute que leur comportement est complètement déphasé avec celui des femmes qui, dans les pays islamiques les plus évolués comme l’Iran, sont obligées de se soumettre à cette contrainte déraisonnable au 21ème siècle. Le voile est une insulte à leur volonté d’émancipation.
    Vive les Iraniennes libres !

  9. Voilà un article très intéressant qui appuie là où ça fait mal. Le voile est un symbole avec une signification a minima, partagée entre musulmans et non musulmans. Et cette signification dérive de la croyance des musulmans et pas d’un délire islamophobe, qui remet en question notre vision de la société, de la vie en commun et fragilise ainsi l’unité nationale. Je ne partage pas néanmoins complètement cette signification centrée ici sur la mixité raciale ou religieuse.

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