in

Algérie : l’économie peut-elle trouver un nouveau souffle avec la hausse des prix du pétrole ?

Pour la première fois depuis six ans la balance commerciale de l’Algérie est à nouveau positive grâce à une remontée des prix des hydrocarbures. Le pays peut-il sortir de la crise économique ?  Cette remontée des prix profitera-t-elle aux Algériens ?

(…)

Alger respire enfin. Pour l’année 2021, le pays devrait enregistrer selon les données des douanes algériennes un surplus commercial de plus de cinq milliards de dollars. Cette année 2021 exporte les exportations seront supérieures aux importations. En 2020, en pleine épidémie mondiale de coronavirus le prix du baril était tombé à 9 dollars. Le PIB du pays a chuté de plus de 40% depuis 2014. L’enjeu est vital pour le pays.

(…)

De 2005 jusqu’en 2014, hormis lors de la crise 2008-2009, le prix du baril a atteint les 100 dollars. L’État algérien a pu grâce à ces prix élevés thésauriser des dizaines de milliards de dollars. Ses reserves de change étaient estimées à plus de 200 milliards de dollars en 2014. Aujourd’hui, elles ne dépassent pas les 30 milliards de dollars.

“Le régime algérien dépend de cette manne pétrolière. C’est ce qu’il lui permet d’acheter une forme de paix sociale. Sous la présidence Bouteflika (1999-2019), le pouvoir avait reversé une partie des bénéfices de la rente pétrolière sous formes de suvbventions notamment sur les produits de première necessité. Cette politique généreuse s’était alors arrêtée avec la chute des prix du baril et du gaz”, explique Camille Sari

(…)

Publicité
Publicité
Publicité

Les prix du baril de pétrole peuvent rester à un niveau élévé pendant deux ans. Nous sommes dans un contexte de reprise économique. Mais au delà de deux ans, il est bien compliqué de prévoir quel sera le niveau des prix du baril de pétrole. Personne ne pouvait prévoir une telle chute des prix des hydrocarbures en 2020″, précise Francis Perrin.

Comment échapper aux fluctuations des prix du baril ? “Un seul moyen existe. Il faut diversifier ses activités économiques et sortir de la rente pétrolière”, estime ce chercheur, spécialiste des hydrocarbure.

Avec un baril à plus de 100 dollars dans les années 2000, le pouvoir algérien avait les marges de manoeuvres nécessaires pour transformer l’économie du pays selon Camille Sari. “Mais rien n’a été fait. Le pays importe ses biens de première nécessité et n’exporte que des énergies fossiles”, constate amer l’économiste.

Publicité
Publicité
Publicité

Un commentaire

Laissez un commentaire

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Une urne est volée à la mosquée de Décines, la vidéo tourne sur le web

Un leader musulman polonais au chevet des milliers de migrants refoulés par la Pologne et la Biélorussie