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USA : les policiers sikhs autorisés à porter la barbe et le turban

Quand la leçon de laïcité éclairée nous vient des Etats-Unis, terre de contrastes, capable du pire comme du meilleur, la conception laïcarde de la France, ou qui feint de l’être au nom d’intérêts supérieurs, paraît plus étriquée que jamais, recroquevillée dans ses certitudes sans éclat, et désespérément sans hauteur de vue.

Washington ouvre la voie de la tolérance religieuse au sein de sa police, à travers une grande première dont se félicite sa responsable en chef Cathy Lanier : les agents de police sikhs de la capitale sont désormais autorisés à porter le turban, et pas plus tard que début août, le premier policier sikh prendra ses fonctions, arborant barbe et turban. Quand on sait l’importance que revêtent ces deux symboles essentiels dans la construction identitaire des hommes sikhs, on mesure la formidable ouverture consentie par les Etats-Unis pour favoriser leur intégration dans la société.

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On imagine sans mal le retentissement d’une telle nouvelle dans le microcosme politico-médiatique hexagonal, où la philosophie de comptoir a supplanté, en l’espace de quelques années, et avec l’émergence des chaînes d’informations en continu, la réflexion distanciée, lumineuse et profonde. Nul doute que la vision de policiers barbus et enturbannés sur le sol national susciterait une avalanche de commentaires, mais par le petit bout, tout rabougri, de la lorgnette…

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