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Une fillette de 10 ans entendue par les gendarmes dans les Alpes-Maritimes : beaucoup de bruit pour rien…

A en croire le procureur de la République de Grasse, Georges Gutierrez, qui s'est exprimé dans les colonnes de Nice-Matin, la nouvelle panique générale qui a conduit une fillette de 10 ans tout droit au poste de police dans les Alpes-Maritimes est un « non-événement ». Un bien étrange non-événement en réalité, que cette énième audition effarante d’une écolière de CM2 par la gendarmerie, consécutive à une nouvelle tempête dans un verre d’eau du corps enseignant et à la délation d’une employée municipale. Quel beau spectacle que celui de la nature humaine éclairée par Les Lumières !

Beaucoup de bruit et de gesticulation pour rien, encore une fois sans une once de pédagogie mais renouant avec les temps sombres de la dénonciation calomnieuse, voilà le fameux non-événement qui a défrayé la chronique locale dans le climat électrique ambiant, dont les similitudes avec les retentissantes « affaires Ahmed et Ayman » sont plus que troublantes, elles sont carrément… affolantes !!

Dans le cas présent, c’est le devoir rendu par la petite fille dans lequel elle avait écrit « Je suis d'accord avec les terroristes d'avoir tué les journalistes, car ils se sont moqués de notre religion » qui a mis les uns sur le qui-vive et les autres sur le pied de guerre. A la vue de ces quelques lignes, les enseignants ont aussitôt alerté la directrice de l’école qui, elle-même, s’empressa de signaler le comportement « suspect » de cette élève à sa hiérarchie, avant qu’une employée municipale ne fasse un excès de zèle en avertissant, de son propre chef, la gendarmerie, déclenchant la procédure de convocation immédiate et désormais parfaitement rôdée de nos chères têtes blondes… Enfin, les plus typées d'entre elles seulement…

C’est ainsi que sans rien comprendre à l’agitation qui se passait autour d’elle, et à l’extrême confusion des esprits qui régnait, la fillette s’est retrouvée au poste, entourée de ses parents et d’un pédopsychiatre (la mésaventure traumatisante d’Ahmed ayant manifestement provoqué un sursaut de conscience…), sommée de rendre des comptes sur sa prose jugée « inquiétante » par le procureur en personne.

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Sur le gril des questions face à ses interlocuteurs en képi, à un âge tendre où il aurait été infiniment plus responsable et humain de l’interroger avec doigté sur les bancs de l’école, la petite fille n’a bien entendu pas su expliquer de manière rationnelle le message inscrit au bas de sa rédaction. "Elle a peut-être été impressionnée par le contexte, qui l'a un peu perturbée. Ou elle est peut-être influençable – mais elle n'a pas subi de pression", a déclaré le procureur de la République en sonnant la fin de la récréation…

Bilan de ce non-événement fort préjudiciable et très perturbant quand on est haut comme trois pommes : après investigations, rien d’anormal n’est apparu ni chez la fillette de 10 ans, ni au sein de sa famille, un gros coup de tampon officiel mettant tout le monde d’accord "Affaire classée sans suite !". 

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