C’est merveilleux comme la simple visite d’une mosquée prestigieuse peut inspirer de nobles sentiments à l’homme fort de Washington, dont on ne compte plus les engagements reniés depuis le « Salam Aleikoum » sonore et faussement prometteur du Caire, Barack Obama, manifestement imprégné de la sacralité de la grande Mosquée de Malaisie, a quelque peu idéalisé la réalité de sa fonction et de l’impérialisme à visage humain qu’il incarne : "Quand je me réveille, je fais toujours de mon mieux pour mettre un terme à tout acte d'oppression contre les musulmans et arrêter tout type de crises humanitaires dans le monde entier", a-t-il déclaré avec solennité lors de sa récente escale de trois jours qui a fait date dans un pays qui n’avait plus déroulé le tapis rouge pour un président américain depuis 50 ans.
Aux côtés d’Obama lorsque ce dernier s’est déchaussé pour pénétrer dans le lieu de culte, Cheikh Ismail Muhammad a eu l’insigne honneur de recueillir les premiers mots de son hôte et bienfaiteur de l’humanité « made in US », si difficile à reconnaître dans son costume de digne successeur du sinistre Bush et de président qui a entre autres trahi sa promesse électorale de fermer l’enfer carcéral de Guantanamo…
"Priez pour moi" a lancé pour toute réponse celui qui avait déclenché une Obamania intense mais éphémère, à l'écoute du vibrant plaidoyer du Cheikh Ismail Muhammad en faveur de ses coreligionnaires humiliés et persécutés dans ce bas monde : "J’ai demandé à Barack Obama de cesser l’oppression contre les musulmans du monde entier", a insisté le haut dignitaire religieux malaisien, en se félicitant de la qualité des échanges avec son interlocuteur américain qui, pour être plus que tout autre sensible à l'atmosphère de quiétude qui règne dans une mosquée, n’en est pas moins le président de la transition dans la continuité.
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