Du haut de ses 29 ans, Varun Gandhi, le petit-fils d’Indira Ghandi, fille unique de Jawaharlal Nehru, qui entra dans l’histoire en devenant la seconde femme au monde élue démocratiquement à la tête d’un gouvernement, s’est illustré de la pire des manières en attisant les tensions inter-communautaires.
Marchant sur les traces de sa célèbre famille, cette nouvelle tête d’affiche médiatique du parti nationaliste hindou, le BJP, vient de commettre son premier faux pas des plus condamnables, en tenant des propos racistes à l’encontre des musulmans.
Bien qu’affirmant que ses paroles ont été abusivement tronquées, les extraits du discours de ce jeune loup de la politique, diffusés par la télévision indienne, lors de sa candidature en vue de l’échéance des législatives en avril-mai prochain, sont sans ambiguïté.
Déclarant que son mouvement le BJP va “couper la tête aux musulmans” et que ceux-ci “portent des noms effrayants, comme “Karimullah”ou “Mazullah”, si bien que quand vous les croisez la nuit, vous avez peur”, Varun Gandhi qui cherchait peut-être à se faire un prénom, n’a réussi qu’à entacher son nom de la pire des souillures : l’appel à la haine et à l’islamophobie.
Interpellé par les forces de l’ordre, la commission électorale ayant exigé des “poursuites criminelles” et transmis un avertissement à son parti, Varun Gandhi vient d’être placé en détention dans l’Etat d’Uttar Pradesh, dans le Nord de l’Inde.
A l’approche des législatives, un scrutin essentiel pour le BJP qui escompte revenir au pouvoir, Varun Gandhi qui se dit « prêt à aller en prison » va certainement perdre de sa superbe à l’annonce de la décision officielle de son parti de se désolidariser de son étoile montante, qui ne sera peut-être qu’une étoile filante…
Il s’agit de racisme, à combattre. L’islamophobie par contre est la critique d’une religion qui en a bien besoin. Le mot signifie “peur de l’islam”…