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Jeannette Bougrab ne connaît pas d’islamistes modérés

Printemps arabe : Jeannette Bougrab, porte-parole de la peur instrumentalisée

Bien qu’en faillite, la Sarkozie n’aura pas été avare de strapontins ministériels accordés à des pseudos égéries de l’immigration, dont l’inanité très lucrative a suscité sinon l’indignation, du moins l’effarement. Jusqu’au moment fatidique, où selon une ruse toute politicienne, largement éculée, les ministres fantoches sortent de l’ombre pour vilipender l’islam, en rythme et en cadence sous la baguette Elyséenne.

Après l’affaire de la crèche Baby Loup, où elle s’est surpassée pour désavouer la plaignante voilée, Jeannette Bougrab, étoile filante de la Halde, promue en un temps éclair secrétaire d’Etat à la jeunesse, est la nouvelle porte-parole officielle de la peur instrumentalisée, à l’égard du succès des partis islamistes en Tunisie, au Maroc et en Egypte. Sans nuances, la fille de Harki débarque avec ses gros sabots pour attiser les plus noirs préjugés, rappelant très opportunément ses origines arabes pour légitimer ses critiques virulentes, qui ne se soucient guère du droit des peuples concernés à disposer d’eux-mêmes.

“Je ne connais pas d’islamisme modéré… Il n’y a pas de charia ’light’, a déclaré sans détour au Parisien le nouveau pantin utile du locataire de l’Elysée, dont il y a fort à parier que les faits et gestes seront actionnés tout au long de sa campagne pour un second mandat.

« Je réagis en tant que citoyenne, en tant que femme française d’origine arabe” , tel est le faux cri du cœur de Jeannette Bougrab, dont chaque mot est soupesé : « Ben Ali ou Moubarak avaient agité le chiffon rouge des islamistes pour obtenir le soutien des pays occidentaux”, souligne-t-elle, avant de préciser : “Mais il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse. Moi, je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran, par exemple, parce qu’elles ne portaient pas le voile.”

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Mais le pompon, c’est quand en digne voix de son maître, elle affirme péremptoire au sujet du caractère démocratique des victoires islamistes : “Parfois la dictature est venue des urnes.” “Je fais partie de celles qui estiment qu’on peut interdire des partis politiques fondés sur des pratiques qui portent atteinte à une Constitution”.

En pleine dérive populiste, à l’unisson du gouvernement auquel elle a prêté allégeance, Jeannette Bougrab, qui joue certainement là sa carrière, serait bien avisée de balayer devant sa porte, car c’est au Front National qu’elle est en train de faire la courte échelle vers le sommet.

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