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Les “Love Bomb” des Suédois sur les mosquées profanées en réponse aux actes islamophobes

A Uppsala, une ville située au nord de Stockholm, le tag ordurier « Retour au pays de la merde musulmane », inscrit jeudi 1er janvier sur la porte d’entrée de la mosquée locale, a disparu dès le lendemain sous une constellation de cœurs de toutes les couleurs parsemée par des centaines d’habitants, tous désireux de répandre l’amour de son prochain sur un édifice cultuel défiguré par l’islamophobie vengeresse, et mis en danger par la torche lancée par un de ses nombreux pyromanes.

Si l’aversion pour l’islam est, de nos jours, le sentiment le plus facile à exacerber et à taguer, une grande partie des administrés d’Uppsala a fait l’éclatante démonstration, en ce début d’année, que la fraternité et la solidarité pouvaient tout aussi aisément être « bombées » en réponse au racisme primaire. Les taggers et incendiaires suédois de mosquées n’ont qu’à bien se tenir, car c’est à une pluie de « Love Bomb » qu’ils devront désormais faire face, l’immense majorité de leurs compatriotes condamnant leurs exactions et ayant décidé de riposter en bombardant de bons sentiments chaque lieu de culte musulman profané.

"Chaque fois qu'il y a eu une attaque, la même mosquée a ensuite reçu un « Love Bomb » de gentillesse et de compassion de toutes parts, c'est ainsi que les gens nous manifestent leur soutien et leur sympathie", a déclaré, ému, Omar Mustafa, président de l'Association islamique de Suède, en saluant au nom de l’ensemble de ses coreligionnaires cette belle et salutaire réaction de ses concitoyens face à la hausse alarmante d’attaques qui ont pris pour cible des enceintes sacrées musulmanes au cours de l’année écoulée.

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Alors que des milliers de Suédois ont, vendredi, clamé leur indignation dans les rues de Stockholm, Göteborg et Malmö aux cris de « Touche pas à ma mosquée », Stefan Lofve, le Premier ministre social-démocrate, a quant à lui vivement déploré le dernier acte de vandalisme commis contre la mosquée d’Uppsala, annonçant que le gouvernement allait augmenter le financement pour la sécurisation des lieux de culte.  "En Suède, personne ne devrait avoir peur de pratiquer sa religion" a-t-il martelé devant la presse nationale, pendant qu’une large frange de la population suédoise le dit déjà avec des fleurs ou un arc-en-ciel de cœurs pour mieux masquer les cicatrices hideuses laissées par la haine.

 

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