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Le prince Walid Ben Talal a recruté la première femme pilote d’Arabie saoudite

Parmi les avancées réalisées par l’Arabie saoudite en matière de droits des femmes, qui sont autant de bonds en avant faisant ressortir des paradoxes saisissants, il en est une qui, en prenant de l’altitude au-dessus du rigorisme religieux, fait apparaître dans tout son archaïsme l’interdiction de conduire infligée à cette même gent féminine.

Première femme saoudienne à s’envoler à bord d’avions de ligne qu’elle pilote avec dextérité, Hanadi Al Hindi a rejoint le cercle très fermé des pionnières du royaume wahhabite, faisant sensation en 2005, sur terre et dans les airs, après avoir brillamment décroché sa licence de pilote professionnel qui a sanctionné un cursus d’études au sein de l’Académie de l’aviation commerciale à Amman, en Jordanie.

Portée au pinacle pour sa belle réussite dans un métier d’hommes, ou réputé comme tel en Orient comme en Occident,  la jeune femme, confrontée au veto inéluctable des autorités de son pays, a dû se résoudre à ne pas voler en Arabie saoudite pendant plus de dix ans. Elle n’est pas pour autant restée bloquée sur le tarmac, puisqu’un mentor et employeur providentiel vola à sa rescousse pour lui permettre de prendre son envol professionnel, en la personne du prince Walid Ben Talal, héritier du trône saoudien et 26ème fortune mondiale.

Un prince qui, loin de mener une vie d’ascète, est plus connu pour ses dépenses somptuaires et ses petites folies qui en disent long sur sa folie des grandeurs, que pour sa défense de la cause féminine dans une monarchie absolue et absolument hostile à ce que les femmes prennent le volant…

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L’Arabie saoudite n’étant pas à une contradiction près, c’est aux commandes du somptueux jet privé du nabab n°1 de la galaxie arabe que Hanadi Al Hindi a fait ses classes, convoyant son richissime bienfaiteur aux quatre coins du monde, jusqu’à ce jour inespéré où, après une décennie de bons et loyaux services, elle aurait obtenu la licence pour voler chez elle, là où nul n’est prophète en son pays… Une information officieuse qui, pour l’heure, se conjugue au conditionnel.

"Les femmes saoudiennes sont capables de s’illustrer dans tous les domaines et les professions précédemment occupés exclusivement par des hommes en Arabie saoudite", s'est enthousiasmée récemment Hanadi Al Hindi, qui a non seulement ouvert la voie à ses coreligionnaires, mais encourage les vocations de femmes pilotes en les incitant à poursuivre leur carrière aux Etats-Unis.

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