A travers l’exposition de pages rares et sacrées du Coran, la municipalité de Boston et son Musée des Beaux-Arts ont choisi de tourner la page du drame qui a endeuillé la cité, en avril dernier, et saisi d’effroi tous les Américains, aux premiers rangs desquels les citoyens musulmans, à la lumière de la connaissance, seule à même de jeter des ponts au-dessus de la haine, de l’ignorance et de la stigmatisation funestes.
Plaisir des yeux et enrichissement personnel, cette exposition veut écrire un nouveau chapitre de l’histoire locale en dévoilant des joyaux du Livre Saint, qui conjuguent la découverte de l’islam et des enseignements universels du Texte, sa résonance auprès des musulmans, ainsi que l’esthétisme de la calligraphie arabe et son ornementation raffinée hérités d’une culture millénaire.
24 personnalités de la communauté musulmane de Boston, issues de tous les horizons de la société civile, ont été sollicitées pour commenter une page du Coran de leur choix, leur verbatim ayant été encadrés et accrochés sur les murs de la galerie à côté de chaque œuvre de calligraphie afin de partager leur interprétation des préceptes coraniques avec le grand public, et notamment avec les Bostoniens.
Puisant dans la collection du musée des Beaux-Arts de Boston qui recelait des trésors insoupçonnés, composés de pages volantes de Corans datant du Moyen Age jusqu’au XXème siècle, l’exposition a dévoilé, le 13 juillet et ce jusqu’au 23 février 2014, 25 exemplaires uniques d’œuvres magistrales qui invitent à remonter le temps dans cet Orient flamboyant et foisonnant dont les précieuses contributions ont inondé le monde.
Voici un aperçu des pages exposées, extraites de différents Corans en provenance d'Egypte, d'Iran, du Maroc et de Turquie.
Feuille Coran, 13ème siècle, Iran
Feuille Coran, milieu du 14ème siècle, Egypte
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