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Le bras d’honneur de Gilbert Collard en soutien à Gérard Longuet

C’était lors du Mondial 2010, quand les Bleus en firent voir de toutes les couleurs au ballon rond et à la France, nos ténors politiques et prophètes de malheur de l’éditocratie avaient alors une interprétation très ethniciste de cette mutinerie inédite, chacun y allant de son analyse alarmiste pour crier à la faillite de l’intégration à la française.

Le cynisme de la Tartufferie politicienne – notamment de la Sarkozie au FN, sans oublier Zemmour et Finkielkraut – déplaçait allègrement le Mondial sur le sol national en taclant le règne des « caïds » musulmans dans les vestiaires, tout en fertilisant le terreau de l’islamophobie dans l’Hexagone, dans un mépris souverain pour la cohésion nationale.

Ironie du sort, les grands donneurs de leçon qui participaient au lynchage de l’équipe de France de football, en diabolisant « ces musulmans » tricolores, à la fois tyrans et mauvais exemples pour la jeunesse des banlieues, sont ceux-là mêmes qui avilissent aujourd’hui l’exercice de la politique dans des bras d’honneur sidérants et hautement provocateurs, qui ne sont pas de nature à redonner du lustre à la splendeur passée de la France.

Qui se ressemble s’assemble, Gilbert Collard, le singulier député FN qui n’est toujours pas encarté dans le parti dont il défend les couleurs nationalistes, manifestement galvanisé par le geste libérateur du sénateur Longuet, n’a pas résisté au plaisir de singer ce dernier en faisant, à son tour, un bras d’honneur en signe de soutien. Le triste spectacle des cadors de la politique ne nous aura décidément rien épargné…

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Il conviendrait de s’inquiéter urgemment de ce nivellement par le bas de la représentation nationale qui ose tout avec un aplomb ahurissant, en nous conduisant à grands pas vers des gouffres racistes insondables. Mais les Cassandre d’hier, qui mettaient un carton rouge à la « racaille » en crampons, sont étrangement silencieux devant ces bras d’honneur républicains décomplexés.

Alors que la défiance des citoyens, jeunes et moins jeunes, envers ceux qui les dirigent est à son paroxysme, que devient le devoir d’exemplarité des élus de la nation face à ces gestes d’une extrême vulgarité, qui condamneraient pour moins que cela des footballeurs au banc de touche à vie. Alors, franchement, qui sont ceux qui souillent le drapeau national en l’entachant d’une honte indélébile ?

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