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Le calvaire d’Arezki Benouali. Sa mère cherche désespérément une aide juridique

« T’as pas honte de porter ce T-shirt, mais si tu l’aimes tant ton Algérie, t’as qu’à y retourner ! »

C’était le 16 mars 2012 à Manosque, au cœur de cette petite ville paisible du sud de la France, sur la conviviale place Saint-Sauveur, près de la fontaine et devant l’église, lorsque la fureur raciste d’un homme d’âge mûr n’a pu se contenir à la vue d’un t-shirt siglé Algérie, rouant de coups Arezki Benouali, l’adolescent de 14 ans qui le portait, après l’avoir copieusement insulté devant ses camarades de classe qui ont assisté, impuissants, à l’agression.

Ce fait divers, tragiquement révélateur d’un climat national électrisé par un racisme anti-arabes et musulmans désinhibé et légitimé par de sombres calculs politiciens, nous avait particulièrement interpellés de par son extrême violence et la jeunesse de sa victime, par ailleurs férue de football et appréciée de tous.

En octobre dernier, la mère d’Arezki, Nadia Benouali, nous accordait un entretien pour alerter l’opinion sur "Le calvaire d’Arezki 14 ans, victime du racisme", mais aussi sur la clémence de la justice qui, malgré cinq chefs d’inculpation, dont celui de "violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans et agression physique, verbale, à caractère raciste", n’avait condamné l’agresseur qu’à six mois de prison avec sursis et à verser des dédommagements.

Ce n’est pas l’issue de ce procès qui était de nature à cicatriser la blessure de toute une famille et à atténuer les séquelles d’Arezki, à jamais marqué dans son âme et douloureusement dans sa chair. Souffrant d’un fémur déplacé, le jeune garçon a subi une intervention chirurgicale qui l’a contraint à passer l’été 2012 dans un fauteuil roulant, suivie d’une longue période de rééducation.

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Aujourd’hui, Nadia Benouali souhaite lancer un appel, via notre site, à tous les Oummanautes susceptibles de lui prodiguer des conseils juridiques avisés, voire de lui apporter concrètement une assistance juridique.

En effet, après deux expertises physiques qui ont attesté de l’état d’Arezki en vue d’évaluer la hauteur du préjudice, Nadia Benouali vient d’apprendre le décès de son avocat et se retrouve démunie, n’ayant pu obtenir de rendez-vous avec son successeur sans aucune justification de sa part. Sur le plan associatif, cette dernière s’était tournée vers le MRAP local, mais là encore, son interlocutrice privilégiée est partie, personne n’ayant pris le relais.

Nadia Benouali ne cesse de se battre depuis le jour où le destin de son jeune fils a basculé dans l’horreur du racisme. Surmontant un diabète qui la fait souffrir depuis des années, cette mère courage refuse de baisser les bras devant toutes les déconvenues qui ont jalonné son véritable parcours du combattant pour faire reconnaître le statut de victime d'Arezki.

Si vous êtes juriste, responsable ou membre d’une association, ou si vous avez été confronté à pareil cas juridique, Nadia Benouali vous remercie sincèrement par avance de votre aide précieuse et de bien vouloir la contacter, et uniquement dans ce cadre-là, à l’email suivant : [email protected]

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