Ahmed Algazali est un chauffeur de taxi musulman heureux de vivre à San Francisco et d'y transporter des clients, là où concilier travail et prières n’est plus un obstacle insurmontable, ni l’objet de crispations identitaires qui creusent des abîmes d’incompréhension.
"Nous sommes très heureux", s’est exclamé l’homme de 49 ans, originaire du Yémen, en se réjouissant auprès du quotidien local que la requête émise par un de ses collègues pakistanais ait reçu l’approbation des autorités aéroportuaires de la ville.
Passant la plupart de leur temps à convoyer des clients vers ou au départ de l’aéroport de San Francisco, c’est tout naturellement que les conducteurs de taxi de confession musulmane ont demandé aux administrateurs de l'aéroport qu'on leur alloue une petite salle afin de se recueillir sans gêner les milliers de passagers qui y transitent chaque jour.
Sans l’ombre d’une hésitation, sans l’once d’un a priori négatif, et sans crainte que ce soit la porte ouverte à l’islamisation rampante de la Californie, les responsables de l’aéroport de San Francisco ont accédé à cette supplique. Une salle de prière a ainsi été mise à la disposition des taxis musulmans dans le garage de l’aéroport, et au rez-de-chaussée, une pièce a été aménagée pour leur permettre de faire leurs ablutions tranquillement.
La fameuse incompatibilité « travail/prière » qui cristallise toutes les peurs viscérales et rejets épidermiques fait l’éclatante démonstration de sa compatibilité sereine à San Francisco.
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